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AETERNAM - Ruins Of Empires (2017)
Par MEFISTO le 17 Mars 2017          Consultée 3659 fois

Riding on the edge of Babylon
Fighting to death as we pray the sun
Living for the one who taught us all
The essence of justice and law


Voici donc le troisième chapitre des aventures métalliques arabiques des Québécois d'AETERNAM, dont le Death Mélo aux forts accents ethniques a conquis rapidement un large public. Une musique sincère, intelligemment ambiancée, savamment façonnée, dépaysante comme il se doit pour ce type de fresques et propagatrice de songes durant vos brûlantes mille et une nuits.

Il a quand même fallu attendre cinq ans – je pense que le groupe a fait une campagne de financement – pour que "Ruins Of Empires" vienne concrétiser ce talent précoce d'AETERNAM, cette passion d'Achraf Loudiy pour ses racines et cette propension à créer des trames cinématographiques bluffantes. Le parfait agencement avec la brutalité et la mélodicité pour un Death Mélo épique se distinguant des combos apparentés.

C’est quand même incroyable de penser que le bagage de sonorités des Québécois soit simplement déployé par quelques guests et surtout, la virtuosité du batteur et arrangeur Antoine Guertin, qui produit toutes les orchestrations. On a l’impression, comme sur "Disciples Of The Unseen" et "Moongod" de se faire bercer les tympans par un orchestre, petit ou moyen, tellement la musique d'AETERNAM est représentative – pour de communs mortels qui n'avons jamais habité là-bas – de la culture arabe. Or, avec le leader Achraf Loudiy comme guide, on peut s'y fier. Il a d'ailleurs amplement fait ses preuves sur les deux premiers sabliers du trio, qui se sont égrenés tranquillement pour notre grand bonheur. Que de bons souvenirs j'ai de ces deux disques, quelles extraordinaires odyssées ensablées et épiques, colossales, loin des mièvreries commerciales de certains autres groupes inspirés par Aladin et ce genre de conneries.

Les émotions pleuvent encore sur ce "Ruins Of Empires", notamment sur de miroitantes balades et des cocktails atmosphériques donnant soif. On croirait parfois se trouver en présence d'ORPHANED LAND, les deux côtés du masque se relayant parfaitement et équilibrant un album riche et classieux. Que ce soit ce magnifique détour vers l'orient avec "The Keeper Of Shangri-La" ou ce joli conte qu'est "Nightfall On Numidia", AETERNAM sait comment jouer sur des tableaux plus doux avant d'enfoncer le clou comme il le fait sur des brulots comme "Paropamisadae" ou "Praetor Of Mercury". Quant à "Damascus Gate", Fallen Is The "Simulacrum Of Bel", "Zadyin Arga", ce sont les gardiens; ils gardent les portes du devant, du milieu et de l'arrière du temple de ce "Ruins Of Empires" en s'assurant que les piliers ancestraux ne tremblent pas.

Il est certain qu'en 2017, dès que les auditeurs savent que tel combo officie dans le style préconisé par les Québécois, on s'attend à un son immense et à un florilège de gimmicks. Eh bien, force est d'admettre qu'en trois albums, AETERNAM a rédigé sa petite encyclopédie personnelle du genre, nous gâtant de créations de qualité reproduisant à peu près tous les archétypes que nous engraissons dans notre cerveau carburant aux airs épiques et envolées dignes de films dans lesquels les sabres et les draperies, les palaces et les princes, sont rois. Sur "Ruins Of Empires" en plus, on ratisse encore plus large en touchant à plusieurs empires, de la Mongolie à Damas, en passant par le Pakistan, Babylone et l'Algérie. La musique d'AETERNAM s'en retrouve bonifiée et plus variée que jamais.

Et le plus beau est que le groupe fait bien attention de ne pas tomber dans la pop mélo produite dans un faux désert. Les riffs sont durs, les mélodies et soli diablement efficaces, et la dichotomie du chant d'Achraf Loudiy témoigne du caractère premier de ce pilleur de tombes rendant hommage aux dieux du Death Mélo. La chaude lumière du soleil l'inonde et lui insuffle l'énergie vitale pour achever son voyage au cœur des rêves, des drames, des empires disparus dans la poussière temporelle. Grâce à cet album toutefois, ces royaumes évanouis ont droit à un chouia d'immortalité.

AETERNAM est parti pour la gloire, la pérennité, grâce à une formule magique simple qui abat tous les remparts de préjugés face à un style qui, ma foi, en est l'éternelle victime.

Podium : (or) "Zadyin Arga", (argent) "Fallen Is The Simulacrum Of Bel" – "Praetor Of Mercury", (bronze) "The Keeper Of Shangri-La".

Indice de violence (IV) : 2/5.

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   MEFISTO

 
   JEFF KANJI

 
   (2 chroniques)



- Antoine Guertin (batterie, percussions, orchestrations)
- Achraf Loudiy (chant, guitare)
- Maxime Boucher (basse)


1. Damascus Gate
2. Paropamisadae
3. Sun Shield
4. The Keeper Of Shangri-la
5. Fallen Is The Simulacrum Of Bel
6. Colossus
7. Nightfall On Numidia
8. Praetor Of Mercury
9. Zadyin Arga



             



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