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MELODIC DOOM/DEATH  |  STUDIO

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SWALLOW THE SUN - Ghosts Of Loss (2005)
Par LYRR le 20 Octobre 2015          Consultée 2068 fois

SWALLOW THE SUN est le roi des introductions d'album. Les premiers titres de chacun de ses disques font à chaque fois remonter des frissons à travers ma moelle épinière ; ils commencent calmement, sans distorsion, avec des notes légères et vaguement rêveuses… puis vient, tel un coup de tonnerre, un premier accord de guitare électrique dévastateur comme une déferlante s'écrasant sur le pont d'un navire, puissante et imperturbable. A chaque fois, l'effet est toujours aussi saisissant : la force du Doom, son aspect monolithique, son inéluctabilité ; tous ces éléments se mêlent dans cette musique si massive que l'on ne peut se sentir que bien insignifiant face à une telle démonstration de grandeur.

"Ghosts Of Loss" n'y manque pas : d'emblée immense, il est parti pour en mettre plein les oreilles de l'auditeur, tout comme son prédécesseur, l'excellent "The Morning Never Came". L'on retrouve ici le même type de structures et de compositions : huit pistes d'environ huit minutes, avec des riffs longs et des mélodies sombres et mélancoliques, un chant Death prédominant et, bien entendu, des tempi de marche funèbre. Cependant, il serait malvenu de considérer ce deuxième opus du sextette finlandais comme une simple resucée du premier : SWALLOW THE SUN cherche toujours à faire évoluer sa recette, même si sans toutefois jamais trahir ses fondamentaux. Le changement dans la continuité, en somme. Mais "évolution" ne veut pas dire "amélioration" pour tout le monde, dont votre serviteur : si "The Morning Never Came" avait été pour moi une véritable révélation, "Ghosts Of Loss" me semble hélas être un peu en retrait, malgré ses indéniables qualités. Il y a quelque chose qui me parle moins, sur ce disque : un je-ne-sais-quoi qui a disparu, une teinte qui s'est ternie…

Il apparaît assez rapidement que la musique proposée est plus calme qu'auparavant et, si elle est encore assez loin du tournant mélodique, voire presque gothique, que le groupe prendra plus tard, il y a déjà une atmosphère plus romantique qui en émane, comme en témoignent le titre "Forgive Her", ou encore le bien nommé "Fragile", qui est empreint d'une délicatesse nouvelle dans le Doom/Death des Finlandais. En s'adoucissant afin d'obtenir de nouvelles couleurs musicales, le groupe perd invariablement de la poigne, ce qui affecte son intensité dramatique ; la lugubre noirceur qui l'habitait tantôt s'est désormais muée en une pénombre plus rassurante, et donc moins excitante à explorer. Cependant, le groupe n'a pas encore non plus atteint le degré de mélodicité dont il fera montre sur "Hope" : c'est donc un disque en demi-teinte qu'est ce "Ghosts Of Loss", ni aussi sombre et agressif que son prédécesseur, ni aussi lyrique que ses successeurs. Il y en a qui ressentent certainement cette position comme étant le juste milieu, l'équilibre entre ces deux tendances musicales ; j'y vois malheureusement plutôt un passage nécessaire mais frustrant, une transition qui laisse un arrière-goût d'inachevé dans la bouche de l'auditeur qui salivait tant à l'idée de se délecter d'un nouveau chef-d'œuvre.

Un des points qui m'a aussi déçu est que l'album manque de constance qualitative, un problème très fréquent en musique, mais hélas impardonnable, surtout si le nombre total de pistes est, comme ici, peu élevé. Si "The Giant" m'a laissé bouche bée, coi face à tant de talent dans la composition, si "Forgive Her" et "Fragile" m'ont mis la larme à l'œil, il n'en a pas été le cas d'autres titres comme "Psycopath's Lair", particulièrement ennuyeux, "Ghost Of Laura Palmer", ou encore la première moitié de la chanson de fermeture, "The Ship", qui se traînent quelque peu en longueur et en deviennent donc lénifiants ; l'aspect plus Death de "The Morning Never Came" en vient alors à manquer pour réanimer la passion qui fait présentement défaut. Un peu de vigueur, que diable !

Toutefois, il ne faut pas s'y méprendre : ce disque vaut largement la peine d'être écouté, et bien plus d'une fois. En réalité, je n'ai peut-être pas découvert le groupe avec le bon album, ce qui expliquerait ma légère déception face à ce "Ghosts Of Loss" : je n'ai posé l'oreille sur lui qu'après m'être régalé avec les premier et troisième disques du groupe, ce qui a sans aucun doute biaisé mes attentes concernant ce présent opus. Je l'écoute volontiers, mais il me semble invariablement qu'il lui manque un peu de sel pour en rehausser le goût. Un album agréable, mais qui laisse sur sa faim.

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- Mikko Kotamäki (chant)
- Juha Raivio (guitare)
- Markus Jämsen (guitare)
- Matti Honkonen (basse)
- Aleksi Munter (claviers)
- Pasi Pasanen (batterie)


1. The Giant
2. Descending Winters
3. Psychopath's Lair
4. Forgive Her...
5. Fragile
6. Ghost Of Laura Palmer
7. Gloom, Beauty And Despair
8. The Ship



             



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