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GORGOROTH - Instinctus Bestialis (2015)
Par MEFISTO le 23 Juin 2015          Consultée 3317 fois

On va se dire les vraies affaires : depuis que Gaahl s'est fait la malle, GORGOROTH est devenu un groupe de Black assez tranquille. Vous savez, cet hurluberlu buvant du vin rouge, qui voue un culte assez intense à Lucifer et qui apparaît dans le documentaire de Sam Dunn, "Metal – A Headbanger's Journey", pour parler de l'influence du monde occulte chez certains artistes norvégiens, y compris les incendiaires d'églises.

De la formation originale, il ne reste que le guitariste Infernus. Ce qui ne change pas toutefois, depuis le début en 1992, c'est la présence de ce bon vieux Satan, dont l'ombre plane partout. GORGOROTH nous foutait les jetons à l'époque, avec un Raw Black juste assez ambiancé pour ne pas tomber dans la vase ni les clichés. Il est même devenu culte grâce à des albums comme "Pentagram" et "Destroyer". Il a ensuite évolué vers un Black tout aussi violent et dense, mais plus mélodique ("Twilight Of The Idols"), avec des lignes de basse absolument gigantesques. C'était essentiellement la même formule que sur les premiers albums, mais mieux produite, mieux maîtrisée.

Et au tournant de 2010, les Norvégiens ont laissé tomber les fioritures et leur petit côté épique pour envoyer des flèches directement dans la tronche, sans arbalète. Efficacité totale, pas de grand-messe des morts, juste du riff ciselé, de petites mélodies accrocheuses et encore cette superbe basse qui vient rehausser le tout et donner envie de replonger aussitôt que le morceau trop court s'achève. Sans oublier un corbeau fanatique au chant. Ici, le boulot est tombé dans la gorge du Serbe Atterigner, dont le timbre se fond parfaitement avec la musique de GORGOROTH.

"Instinctus Bestialis" est la continuité de "Quantos Possunt Ad Satanitatem Trahunt", album simple et agréable que j'avais assez apprécié. Le même genre d'atmosphère, de production, de titres qui explosent rapidement comme un pétard et s'éteignent comme une allumette dans un léger nuage de soufre. On dépasse encore à peine les 30 minutes au compteur, ce qui nous force à assister à cet abattage en règle les oreilles grandes ouvertes. Un sacrifice performé avec des couteaux passablement affûtés, mais sans machine de guerre comme par le passé malheureusement ; GORGOROTH en est à son dixième album et n'a pas l'intention de renouer avec ses folies de jeunesse. On devra se contenter d'un disque construit pour stimuler tous les sens avec rapidité, comme BELPHEGOR le fait si bien.

On se farcit davantage de brûlots tels que les catchy et menaçants "Dionysian Rite", "Come Night", "Burn In His Light", que des morceaux plus viandés et variés comme "Ad Omnipotens Aeterne Diabolus" ou "Kala Brahman". Rien d'inextricable là-dedans, 31 minutes de Black bien tassé, sans une seconde de hors-propos, sans violation de l'identité du groupe. Les fans lui donneront sa chance, bien entendu, surtout qu'il offre de la bonne beuh à rabais. Les autres, qui viennent de Mars ou sont nés dans les années 2000, y trouveront peut-être un bon sac de sable pour pratiquer leur crochet.

Ce qui pourra encore une fois décevoir est cette absence de prise de risque majeur, cette tranquillité d'esprit avec laquelle Infernus fait tourner la machine. Tout ça sonne le formatage à la SATYRICON version moderne, avec un peu plus de groove par contre. Si le podium ne vous fait pas headbanger, il y a quelque chose qui cloche chez vous en tout cas ! Mais bon, je ne sais pas si ce serait responsable de ma part de lui octroyer la même note de 3,5 que "Quantos" tellement j'ai l'impression d'entendre un frère jumeau maléfique réciter ses incantations avant de dormir.

Loin de moi l'idée méchante que GORGOROTH ne sort désormais plus des albums que pour sortir quelque chose tout court. Disons simplement qu'en 2015, "Instinctus Bestialis" est en décalage total avec les leaders de la meute. Si vous êtes du genre indulgent et à le comparer aux autres vétérans de la scène Black, c'est pas si mal et ça se remâche sans peine.

Comme prétendent certains de mes collègues, 3/5 c'est déjà une bonne note. Eh bien 3/5 ce sera, car bon, j'ai assez de riffs d'imprimés sur les neurones pour ne pas tomber dans la mauvaise foi. Espérons que ce sera le cas pour vous aussi, suppôts de Satan !

Podium : (or) "Burn In His Light", (argent) "Dionysian Rite", (bronze) "Kala Brahman".

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- Infernus (guitare)
- Bøddel (basse)
- Tomas Asklund (batterie)
- Atterigner (chant)


1. Radix Malorum
2. Dionysian Rite
3. Ad Omnipotens Aeterne Diabolus
4. Come Night
5. Burn In His Light
6. Rage
7. Kala Brahman
8. Awakening



             



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