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NEO METAL  |  STUDIO

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2012 Dark Adrenaline
2014 Broken Crown Halo
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LACUNA COIL - Broken Crown Halo (2014)
Par MEFISTO le 25 Avril 2014          Consultée 5230 fois

Je vous entends, je vous entends... Vous vous époumonez, si ça se trouve vous avez craché votre gorgée de bière en voyant les trois étoiles à cet album. LACUNA COIL, trois étoiles ? Ça se peut en 2014 ? Après deux albums de merde et un "Karmacode" aux avis mitigés ? Après que tous les rouleaux compresseurs de la planète aient écrasé la démarche nouvelle (comme dans Noo Metal) des Italiens ? Moi, je n'y croyais plus. Et ça me prenait plus que les jambes et les yeux de Cristina Scabbia pour me convaincre que LACUNA COIL valait encore le détour. Avec "Broken Crown Halo", on allume un lampion, car le miracle est presque arrivé.

Commençons par les reproches, on ne se les rappellera jamais assez, car LACUNA COIL les accumule et les répète depuis une dizaine d'années : sa musique est encore un peu mièvre, Andrea Ferro endosse ad vitam le merveilleux rôle de boulet la majorité du temps et les textes sont d'une insipidité légendaire. À ce sujet, je crois que ce serait dans l'intérêt du groupe d'engager un parolier ou de verser davantage dans le fantastique, les légendes ou le surnaturel dans le futur. Les chapitres « peine d'amour, difficulté à vivre à deux, désespoir existentiel » sont brûlés depuis des années. Il est temps d'oser et de sortir de cette spirale insipide dans laquelle se vautre le sextette italien. "Broken Crown Halo" verse encore dans le mauvais mélo, genre feuilleton japonais, alors gros soupir...

MAIS, car il y en a (enfin) un...

LACUNA COIL a écouté les fans, les critiques et a compris que s'il continuait sur cette voie de la facilité dans le contexte de rude compétition actuelle, on l'enterrerait bientôt. "Broken Crown Halo" s'avère l'album de la rédemption, de l'espoir, de l'obligation, de la performance commandée. "Broken Crown Halo", c'est un titre de merde, mais ça cache de bien belles trouvailles dans le genre Neo/alternatif ou Gothique, comme vous voulez. Et ça, vous vous en rendrez rapidement compte. LACUNA COIL se sort les doigts du fion et nous pond des titres accrocheurs, avec des riffs inspirés, des refrains corrects et se la joue même plus recherché à quelques occasions pour rendre l'expérience plus agréable.

Ne vous laissez pas décourager par le synthé sur "Nothing Stands In Our Way", le cauchemar des deux derniers albums ne se répétera pas. La lourdeur des guitares embarque très vite et ouvre la voix à un refrain parfait pour ouvrir le disque. Serait-ce un message que la formation nous envoie ? J'aime à le croire. On remet de suite le couvert sur "Zombies" et son riff à la Rob ZOMBIE (oulà, la coïncidence...), de quoi insuffler une grosse dose de courage à l'auditeur. La première moitié de l'album se poursuivra avec du rose bonbon ("Hostage To The Light", "I Forgive (But I Won't Forget Your Name")), du fédérateur dans lequel même Andrea tire son épingle du jeu ("Victims") et du très bon ("Die & Rise"). En bref, un assez solide début. Et pourquoi ainsi analyser la galette en deux parties ? Car sur "Shalow Life" et "Dark Arenaline", on n'avait pas nécessairement envie de poursuivre à mi-chemin. "Broken Crown Halo" marque donc un gros point...

Alors, la suite ?

On a droit à un pastiche de James Bond avec la très réussie "Cybersleep", une bonne claque dans la gueule avec "Infection", un petit détour vers l'Asie avec "I Burn In You" et selon moi, la meilleure du disque, "One Cold Day", pour achever tout ça. La progression et la recherche au niveau des ambiances de cette ultime compo est fameuse. À l'inverse, "In The End I Feel Alive", avec son refrain convenu et les ridicules « burn, baby, burn » d'Andrea, a le don d'irriter. Voilà pour la seconde partie de cette autopsie, qui me semblait essentielle, compte tenu que lors des dernières chroniques, on ne s'était pas arrêté trop sur le contenu en détail, le contenant nous ayant fait davantage gerber que bouffer. Cette fois, on est ailleurs.

LACUNA COIL de retour ? Bon, c'est pas la panacée, on ne peut encore crier au grand miracle, mais c'est une lueur qui vaut la peine d'être conservée, bien que plusieurs la considéreront plus vacillante qu'engageante.

Pour ma part, je ressors surpris et très satisfait des efforts que LACUNA COIL a fournis pour éviter sa mort prématurée, bien qu'on n'aurait pu nier qu'elle n'ait pas été annoncée...

À vous maintenant de donner une chance. Si moi je l'ai fait, vous le pouvez.

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   MEFISTO

 
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- Cristina Scabbia (chant)
- Andrea Ferro (chant)
- Marco Biazzi (guitare)
- Cristiano Migliore (guitare)
- Marco Coti-zelati (basse)
- Cristiano Mozzati (batterie)


1. Nothing Stands In Our Way
2. Zombies
3. Hostage To The Light
4. Victims
5. Die & Rise
6. I Forgive (but I Won't Forget Your Name)
7. Cybersleep
8. Infection
9. I Burn In You
10. In The End I Feel Alive
11. One Cold Day



             



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