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BRUTAL DEATH TECHNIQUE  |  STUDIO

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ULCERATE - Vermis (2013)
Par MEFISTO le 3 Février 2014          Consultée 6938 fois

Le vermis du cervelet correspond à la région médiane du cervelet flanquée des hémisphères droit et gauche. Il est subdivisé en dix régions.

Le grand mystère de la pochette étant éclairci, voyons comment le meilleur groupe Metal de Nouvelle-Zélande nous explosera le cerveau avec son quatrième album, successeur du déjà excellent "The Destroyers Of All". En espérant que, cette fois, les réfractaires oseront fracasser la coquille de cette perle obscure et corrosive.

ULCERATE est unique en son genre. Son Death Technique est d'une noirceur, d'une opacité et d'une complexité jamais égalées. Ses qualités sur ses trois premiers opus étaient aussi ses défauts, soit... Sa noirceur, son opacité et sa complexité. Faut pas être un fan fini de Heavy Metal pour se prendre ULCERATE dans les dents. Même les fans de Death Brutal ont parfois de la difficulté à percer sa carapace. Cette austérité mathématique, dirons-nous, permet quand même au groupe d'intéresser les puristes de plus en plus, qui tentent de décortiquer son jeu et ses motivations (i.e. traduire la déchéance humaine). Des revues spécialisées, comme grand public, lui donnent de la place, car son intelligence fracasse les préjugés, son allure propre ne terrifie pas les éditeurs idiots et ses atmosphères lourdes et mystérieuses, à mi-chemin entre urbaines et mortifères, fascinent. Ainsi est perçu ULCERATE actuellement et le Diable seul sait qu'il mérite son succès.

Les principaux reproches adressés au combo se retrouvent encore sur "Vermis". La Morue en a énuméré quelques-uns dans ses chros en comparant ULCERATE, alors ses fidèles lecteurs savent que le trio mené par le batteur de génie Jamie St-Merat est loin de faire l'unanimité. La facture de "Vermis" est noire, lourdingue et difficilement digérable. Moins qu'un PORTAL, par exemple, mais plus qu'un GORGUTS, si vous aimez les approximations qui vous évitent de marcher dans le désert sans lampe torche.

Encore cette grosse voix sans merci, cette batterie archi compliquée et ces guitares vrombissantes, bondissantes, coupantes, suintantes... Ça empeste la colère, l'huile et la mort, le souffre, on étouffe autant. Et on devra être patient, car "Vermis" est, comme ses aïeuls, un gros bloc de grès dont il est ardu de détacher des sections. Alors oui, on étouffe salement.

Sauf que... Et c'est là l'essentiel de cette chronique : ULCERATE évolue. Son style et sa réputation solidement établis, il se permet désormais des riffs et « mélodies » distincts, éclipses claires dans la noirceur intersidérale. Il ose enfin défier ses détracteurs et nous gratifie de belles idées, comme celle qu'avait été la pièce-titre sur "Destroyers Of All". Chaque morceau de "Vermis" s'équivaut et possède sa petite touche « colorée » qui sort ULCERATE de son créneau totalitaire. On entrevoit du gris à travers sa forêt ébène à présent, on sent que le groupe veut encore en découdre, mais avec des munitions un chouïa plus soft. Attention, cela ne veut nullement dire que Jamie, Michael et Paul baissent la garde, car techniquement et au niveau créatif, ils continuent de dresser des murs du son avec virtuosité. Non, disons seulement que "Vermis" pourrait bien être l'album de la prématurité pour ULCERATE, voire de la maturité pour plusieurs. Moi, mon choix est facilement fait.

"The Destroyers Of All" nous préparait bien à ce qui allait arriver et force est de constater que les Néo-Zélandais sont sur une pente toujours ascendante. "Vermis" est plus accessible, varié, poignant... Oui, des caractéristiques qui ne collaient pas nécessairement à sa peau de cuir à ses débuts en 2003. Il est toutefois demeuré fidèle à ses racines en posant des bombes existentielles dans notre confort et en les faisant détonner avec une violence habilement contenue. C'est là une preuve de sa maîtrise et de son immense talent.

Je le répète: ULCERATE, malgré la flexibilité de "Vermis", ne ravira pas toutes les chapelles de metalleux extrêmes. Il a planté par contre en cette satanée 2013 son meilleur filon. Espérons maintenant que des prospecteurs aguerris sauront en extirper les joyaux.

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Par MEFISTO




 
   MEFISTO

 
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- Jamie St-merat (batterie)
- Michael Hoggard (guitare)
- Paul Kelland (basse, chant)


1. Odium
2. Vermis
3. Clutching Revulsion
4. Weight Of Emptiness
5. Confronting Entropy
6. Fall To Opprobrium
7. The Imperious Weak
8. Cessation
9. Await Rescission



             



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