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IN EXTREMO - Kunstraub (2013)
Par GEGERS le 20 Janvier 2014          Consultée 2198 fois

En se recentrant sur son savoir-faire séculaire (après tout, qui maîtrise mieux le Mittel-Alter Rock que ses parrains auto-proclamés ?), IN EXTREMO s'est remis sur de bons rails à partir de 2005, proposant une belle brochette de trois albums raisonnablement conventionnels et suffisamment inspirés pour redonner foi en cette belle bande de folkeux métalliques. Contrepartie de la chose, "Mein Rasend Herz", "Saengerkrieg" et "Sterneneisen", s'ils comportent tous les trois un grand nombre d'excellents titres, se font aisément interchangeables, et peinent à marquer durablement les esprits, quoiqu'en disent leurs formidables performances dans les charts teutons. Pire, la présence, sur chacun de ces opus, d'un titre explosif, tout bonnement énorme ("Frei Zu Sein" sur "Saengerkrieg", "Siehst Du Das Licht" sur "Sterneneisen") laisse comme un goût d'inachevé, l'impression d'un groupe capable du meilleur, mais se contenant du très bon.

"Kunstraub", onzième album des Allemands, ne déroge pas à la règle. Avec "Feuertaufe", le groupe parvient à proposer un titre dantesque, mu par une énergie Rock communicative, à l'image de celles dont le groupe s'est souvent revendiqué sur ses réalisations passées. La cornemuse entêtante de Dr. Pymonte et surtout un refrain imparable et entraînant font de ce titre le porte-drapeau évident d'un album marqué par un changement dans la continuité. Le changement, c'est le retour de ces ambiances résolument Metal, qui continuent de séduire sans trop forcer : le morceau-titre "Kunstraub", consacré au célèbre vol de tableaux du musée Kunsthal de Rotterdam en 2012, se fait le parangon de ce léger retour en arrière. S'il ne s'agit pas véritablement d'un clin d'œil aux ambiances plus pesantes et travaillées d'un "Sünder Ohne Zügel", "Kunstraub", l'album, se fait ostensiblement plus agressif que ses prédécesseurs directs. L'ensemble reste néanmoins toujours très accessible, et malgré son riff pachydermique, le morceau-titre, agrémenté d'un break cornemuse / snare drums solennel et celtisant, ne fera pas saigner vos oreilles. Reste un titre un poil novateur qui ravive quelque peu la flamme pour le combo germanique. D'autres titres œuvrent également dans une veine plus pêchue et métallique, à l'image de l'explosif "Doof", qui met de côté les instruments traditionnels (tout du moins jusqu'au pont) pour se concentrer sur son impact direct. Une réussite. De même, "Belladonna", malgré une ligne mélodique introductive risible et quelque peu ridicule, frappe fort grâce à une énergie apportée par la guitare, affûtée, véritable star de ce morceau.

N'y allez pas voir une révolution non plus. IN EXTREMO reste fidèle à lui-même, et ne déborde que trop peu des codes que nous lui connaissons. Emblème de cet immobilisme, "Der Die Sonne Schlafen Schickt", morceau introductif qui aurait pu figurer sur n'importe quel opus du groupe entre 2005 et aujourd'hui. Absence de prise de risques ne signifie pas pour autant absence de qualité, et le groupe continue de nous abreuver avec des titres qui, à défaut de surprendre, convainquent sans forcer : c'est le cas de "Himmel Und Hoelle", titre à la fois grandiloquent, sombre et inquiétant, dont les couplets, qui peuvent évoquer un titre tel que "Flaschenpost", se voient contrebalancés par un refrain lumineux et entraînant au possible. "Alles Schon Gesehen", avec son piano introductif et son tempo lent, prend le temps de tisser une toile marquée par l'ambivalence des sentiments et l'alternance des ambiances claires et obscures. Une dualité qui transparaît également sur "Wege Ohne Namen", pièce bien plus rythmée qui vient tirer l'album vers le haut grâce un refrain transcendé par la rugosité puissante de la voix de Michael Rhein.

Il y a du bon, sur cette nouvelle offrande d'IN EXTREMO. Bien sûr, comment pourrait-il en être autrement ? Sans forcer, les Allemands proposent un onzième album qui, en se démarquant très légèrement de ses prédécesseurs, offre un regain d’intérêt pour leur Mittel-Alter Rock énergique et puissant. Il est évident que si les amateurs seront conquis, le risque de se sentir blasé existe également à l'écoute d'un album qui ne s'éloigne finalement pas vraiment d'une recette éprouvée, re-éprouvée, sur-éprouvée. Un bon cru, à consommer avec modération pour lui conserver son attrait et ne pas épuiser trop vite ses ressources.

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- Das Letzte Einhorn (chant)
- Dr. Pymonte (harpes, shawn, cornemuses)
- Flex Der Biegsame (sacs à vent)
- Yellow Pfeiffer (nyckelharpa...)
- Die Lutter (basse)
- Specki T.d. (batterie)
- Der Lange (guitare)


1. Der Die Sonne Schlafen Schickt
2. Wege Ohne Namen
3. Lebemann
4. Himmel Und Hoelle
5. Gaukler
6. Kunstraub
7. Feuertaufe
8. Du Und Ich
9. Doof
10. Alles Schon Gesehen
11. Belladonna
12. Die Beute



             



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