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HEAVY METAL  |  STUDIO

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ALBUMS STUDIO

2003 1 Masterplan
2005 2 Aeronautics
2007 2 Mk II
2010 1 Time To Be King
2013 Novum Initium

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2017 Pumpkings

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2023 Masterplan (Anniversary Editio...
 

- Style : The Unity, Exlibris, Rough Silk, Civilization One, Kingcrown, Nightmare
- Membre : Children Of Bodom, Roland Grapow, Holy Moses, Symfonia, Altzi, Jorn Lande & Trond Holter, Ark, Stratovarius, Jorn, At Vance, Cradle Of Filth, Helloween, Riot, Beautiful Sin
- Style + Membre : Allen - Lande, The Ferrymen, Squealer, Serious Black, Herman Frank

MASTERPLAN - Novum Initium (2013)
Par GEGERS le 2 Juin 2013          Consultée 5153 fois

THE MASTERPLAN SAGA – Épisode 1 (troisième)

Résumé de l'épisode précédent :
Roland est à bout. Sa relation avec Jorn, après des retrouvailles en demi-teinte, marquées par la rancœur et l'amertume, ne s'est pas ressoudée comme il l'aurait espéré. Cheveux au vent, le blondinet est reparti, sans accorder un regard à son ancien allié, lui jetant à la face un cruel et violent "Je préfère mon Heavy sans toi.". En Germanie, l'heure est à la reconstruction.


Scène 1 : [Travelling avant, gros plan sur le visage de Roland]
Un grosse veine bleue fend le visage de Roland. Le guitariste est à bout. Après avoir fondé d'immenses espoirs dans sa nouvelle carrière, la voici qui se barre de nouveau en cacahuète. Les mercenaires qui lui apportent quelque satisfaction à l'occasion de relations musicales charnelles, parmi lesquels le musculeux Mike TERRANA, se sont envolés les uns après les autres vers des cieux plus cléments. S'il peut compter sur son fidèle claviériste Axel Mackenrott, l'enthousiasme des débuts à depuis longtemps laissé place à une réalité bien morose : MASTERPLAN a perdu de sa superbe.

Scène 2 : [Roland, de dos, minaude devant un chanteur chevelu. Plan américain]
Roland le sait, des sentiments exacerbés peuvent être la source de bien des erreurs. En draguant ainsi Rick Altzi, le guitariste sait pertinemment qu'il ne fait qu'ouvrir la porte à un JORN bis. Le bonheur, de façade, procuré par l'embauche du Suédois ne sera que de courte durée, il le sait. Comme une vengeance, Roland décide de lui faire chanter, sur le nouvel album de son projet, des lignes vocales grandiloquentes et lyriques, comme pour se convaincre que JORN est irremplaçable. Rick assure et fait le boulot, mais comment égaler le talent de son ancien compagnon de chambrée ?

Scène 3 : [Roland, en studio, tripote les touches de sa console tout en dodelinant paresseusement de la tête]
Passer à autre chose, continuer coûte que coûte. Roland sait qu'avec sa nouvelle équipe, dans laquelle il a intégré une autre âme en peine, l'ancien bassiste de STRATOVARIUS, Jari Kainulainen, il a les cartes en main pour donner le change, faire semblant d'être un artiste épanoui. Aider les autres pour oublier sa propre misère, voici le crédo du musicien-compositeur-producteur, qui se donne à fond dans son nouvel album, en tentant d'oublier que, finalement, pas grand monde l'attend.

Scène 4 : [Une mousse dans une main, un crayon dans l'autre, Roland griffonne nerveusement un bout de papier]
"Novum Initium". Ça y est, il tient son titre. "Un nouveau départ". En y pensant, ce n'est que de l’esbroufe, car Roland a déjà fait le coup du renouveau sur "MK II", l'album enregistré avec Mike Diméo. Mais il ne parvient pas à trouver mieux. Et puis, en latin, et avec une belle pochette d'album, ça devrait passer. Roland sourit, car il sait que ce titre est empreint d'une belle ironie. Car si l'équipe est nouvelle, son album n'est en aucun cas un nouveau départ. Au contraire, il a composé une suite directe de "Time To Be King". C'est comme ça, il n'y peut rien, mais le Heavy qui sort de ses doigts, de sa guitare, de ses amplis, est désormais sombre, complexe, avare en mélodies. Roland se prend à lever les yeux au ciel et à repenser à l'époque bénie de "Masterplan", son premier album. Quelle horreur que ce premier album ait été sa plus grande réussite, et qu'il reste encore aujourd'hui l'album référence pour les amateurs de sa musique. Forcément, nécessairement, tout ce que l'artiste avait sorti après avait été disséqué, analysé, puis globalement rejeté, en comparaison à ce premier rejeton impeccable et inspiré de bout en bout. Sur "Novum Initium", Roland a fait du "1 sur 2", il en est bien conscient : un titre réussi pour un titre de remplissage. Le meilleur équilibre qu'il ait pu atteindre.

Scène 5 : [Les cinq membres du groupe, chez Roland, pour une listening-session de l'album avant l'envoi à AFM]
Les mines sont tour à tour radieuses et déconfites. Le démarrage en trombe de "The Game", avec son riff moderne et incisif, la très bonne performance de Rick, a donné un semblant d'espoir au groupe. Les refrains, à l'image de celui de "Black Night Of Magic", "Pray On My Soul" et "Return From Avalon", les meilleurs titres de l'album, sont soignés et rappellent les grandes heures du groupe. C'est bien, mais pas assez. Roland sent que la liaison entre ces morceaux inspirés et intéressants est bancale. Les morceaux qui font le pont sentent, puent même, le pilotage automatique, l'absence de défi. Un peu oriental, un peu Hard Rock, un peu Power, "Betrayal" est loin du grand MASTERPLAN. Idem pour "No Escape", qui n'est même pas sauvé par des chœurs puissants et bien foutus. Stratège averti, Roland a placé en fin d'album un titre épique à tiroirs, "Novum Initium", doté d'une fin pachydermique qui efface toutes les mauvaises impressions précédentes. Il le sait, là est la force de l'album. Si l'auditeur l'écoute jusqu'au bout, il retiendra les moments les plus sympathiques, mettant de côté les quelques pièces de remplissage. Finir en apothéose pour provoquer l'indulgence et l'empathie, c'est là la clé.

Scène finale : [Roland, seul chez lui. Le téléphone sonne.]
Répondre ou pas ? Qui cela peut-il bien être ? Tous les membres du groupe ont démissionné, sauf Mackenrott. Pas assez d'écho médiatique, pas de plan de carrière valable, toutes les raisons étaient bonnes pour quitter le navire. La sonnerie se poursuit, 10, 20, puis 30 secondes. Roland décroche. "Allo, Jorn ?"...

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- Roland Grapow (guitare)
- Axel Mackenrott (claviers)
- Rick Altzi (chant)
- Jari Kainulainen (basse)
- Martin 'marthus' Skaroupka (batterie)


1. Per Aspera Ad Astra
2. The Game
3. Keep Your Dream Alive
4. Black Night Of Magic
5. Betrayal
6. No Escape
7. Pray On My Soul
8. Earth Is Going Down
9. Return From Avalon
10. Through Your Eyes
11. Novum Initium



             



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