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ENSIFERUM - Unsung Heroes (2012)
Par VOLTHORD le 19 Octobre 2012          Consultée 8418 fois

On pourra dire ce qu’on veut : ENSIFERUM est le seul groupe qui sait écrire des introductions absolument inoubliables.
L’armée d’arpèges du premier album était déjà d’une finesse et d’une subtilité mémorable, nous amenant vers un riff guerrier de premier ordre. La longue chevauchée qui commence "Iron" est une des rares introductions instrumentales que tout (ou presque) fan d’ENSIFERUM compte dans ses morceaux favoris. "Ad Victoriam" de "Victory Songs" avait ce côté grave, orageux. Quant à "By The Dividing Stream", il introduisait "From Afar" sur un ton mélancolique absolument génial, ce qui était même un choix assez étrange pour un album plutôt pompeux et épique, une sorte d’intro à contrecourant de la couleur locale, mais néanmoins parfaitement attachante. Il y a peu (pas ?) de groupes qui puissent à ce point nous impliquer dans leur musique dès les premières notes que ces Finlandais, et ce même dans les albums en dessous du lot. On a toujours l’impression d’entrer par la petite porte vers un monument de musique épique.

Une nouvelle fois, "Symbols" et ses trompettes à fois douces et solennelles, l’ajout progressif des violons et d’un clavier aérien promet déjà monts et merveilles. Ce n’est pas complexe, même pas forcément difficile, pourtant, une nouvelle fois, on voit le tableau défiler devant nos yeux comme un excitant générique introductif. On voit ces guerriers qui n’auront pas le droit à leur couplet de gloire, ces héros qu’on ne chantera pas, prendre leur casque et leur armure, attendre fermement la bataille en toisant le ciel.

Malgré le rassurant et décevant "In My Sword I Trust" dévoilé un peu avant la sortie de l’album, c’est en fait un tout nouveau visage que se donne ENSIFERUM sur cette galette, au point d’en déboussoler certains auditeurs (qui se disent "même après l'album, la bataille, on l'attend toujours").
Dès le titre éponyme, le groupe nous prend à contre-pied. Au lieu d’accélérer le tempo et de miser tout sur ses habituels riffs tranchants et dévastateurs, il nous envoie un refrain plus posé, à la fois épique et funèbre. Le ton semble donné. Alors que globalement, les guitares rythmiques sont moins puissantes, la production fait la part belle aux mélodies folk et à des arrangements symphoniques balancés plus subtilement que le très (trop) direct "From Afar" et à une lead guitare mélodique comme jamais. En bref, ENSIFERUM amène pour une fois une certaine poésie dans sa musique, n’hésitant pas à retravailler ses mélodies sur plusieurs morceaux (les deux parties de "Celestial Bond" sont tout aussi appréciables même si on regrette qu’elles soient placées si proches l’une de l’autre).

Un ENSIFERUM plus lent et donc forcément taxé de contemplatif par les fervents défenseurs d’un Viking Metal plus dynamique. Pourtant de mon côté, je ne peux qu’applaudir la formation de mettre en avant une facette plus mélancolique de sa musique, une touche automnale clairement notable, et surtout, d’utiliser ses instrumentations folkloriques avec un sens de la poésie tout nouveau : "Unsung Heroes", "Burning Leaves" ou "Star Queen" en sont les meilleurs exemples. Dans ces morceaux, les chants clairs sont également plus posés, et plus hésitants que les habituels tirades de Petri (ce n’est un vrai problème que sur "Last Breath", qui fait un peu grincer des dents).
De ce point de vue là, le groupe se donne une nouvelle ligne de conduite tout en préservant une identité sonore déjà bien établie.

Lorsque ENSIFERUM se remonte un peu les bretelles et accélère le tempo, c’est bizarrement là que ça devient moins percutant. J’ai déjà noté le cas de l’agréable mais passable "In My Sword I Trust", j’ajouterai aussi "Retribution Shall Be Mine" qui joue sur des arrangements symphoniques un peu faciles et des riffs plutôt déjà entendus (et le soli clavier/guitare est vraiment torché), comme un "Pohjola" qui manque de puissance et de conviction malgré un bon petit chœur sur la fin (et là bizarrement, tous les critiques qui trouvent l’album globalement chiant ont tendance à apprécier ce morceau. C’est le monde à l’envers je crois).

Comme dans "Victory Songs", ENSIFERUM garde dans sa besace une longue pièce pour la fin de l'album. Et ce "Passion Proof Power" est simplement génial. Plus lyrique, quasiment THERION-esque, avec ses nombreuses variations, pas toujours très cohérentes entre elles (on regrette notamment ce break bizarre avec les bruitages de poulailler et les discussions génériques en allemand), mais toutes absolument mémorables, il vient donner une conclusion absolument merveilleuse sans tomber dans la grandiloquence foireuse. On peut à ce moment penser qu’ENSIFERUM lorgne aussi sur la dernière offrande de TURISAS. On peut aussi ne pas.

Bizarrement, je serai cette fois-ci l’un des mecs les plus positifs de la toile sur cet album qui apparemment divise les fans, voire en embarrasse certains. Je le trouve osé et original, mais aussi tout à fait ENSIFERUM-esque au sens noble du terme. Donc voilà, c’est dit, "Unsung Heroes" n’est pas toujours génial mais il est globalement recommandable et possède de très, très grands morceaux.


(Quant à la reprise de "Bamboleo" des GIPSY KINGS en bonus ? Non vraiment, c’est une blague inutile et merdique qui casse la magie d'un album ambitieux. Achetez la version normale de l’album, l'édition limitée n’a vraiment aucun sens).

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- Markus Toivonen (guitare, dulcimer, bouzouki, chant)
- Sami Hinkka (basse, chant)
- Petri Lindroos (guitare, chant)
- Janne Parviainen (batterie)
- Emmi Silvennoinen (claviers, piano, orgue, chant)


1. Symbols
2. In My Sword I Trust
3. Unsung Heroes
4. Burning Leaves
5. Celestial Bond
6. Retribution Shall Be Mine
7. Star Queen (celestial Bond Part Ii)
8. Pohjola
9. Last Breath
10. Passion, Proof, Power
11. Bamboleo (gipsy Kings Cover)



             



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