J'avais été assez 'dur' à l'époque avec un "April Rain", que j'avais trouvé rebutant au point de le sanctionner de la note minimale. Je ne sais pas si la période où je découvre "We Are The Others" se porte plus à la mièvrerie (a priori, même le dernier LACUNA COIL me paraît pas si moche, suis-je juste dans une période de haute sensibilité romantico-naïve?), ou si l'album est vraiment bien meilleur que tout ce que DELAIN a fait jusque là. Après réécoute rapide dudit précédent album, que décidément je peux toujours pas piffrer, je dois avouer que "We Are The Others" est juste bluffant. Les refrains semblent moins interchangeables et font presque à chaque fois mouche, sauf vers la fin de l’album, qui devient gonflante, ou pour l’espèce de duo-néo avec le mec qui râpe du caca pour le refrain (« Where’s the Blood » : eh oui, désolé pour les fans de cet ex-gros groupe de Metal industriel américain dont je ne citerai pas le nom juste pour gagner quelques lignes).

Plus du tout porté sur ses parties symphoniques, DELAIN nous donne aujourd'hui un album Pop Rock à peine métallisé plutôt agréable à l'écoute, certainement ce qu'ils ont produit de meilleur jusque là, de moins opportuniste aussi (mais hein, quand même). Refrains accrocheurs et guitares nettement plus présentes, les parties symphoniques sont discrètes mais servent plutôt bien l’ensemble, et surtout, Charlotte Wessels se donne à fond : une interprétation en béton qui aide décidément l’auditeur à passer du côté gentil de la force. Alors bon, quand elle brosse l’auditeur dans le sens du poil en lui disant « We are the others / We are the cast out/ We are trop les meilleurs / We dérange les gens mais c’est cool », on se laisse faire et on ronronne.

Bref, si j’aurais bien du mal à en dire plus (ah si, la pochette est classe, surtout par rapport à l’étron précédent), je conclurai en ces mots : "We Are The Others" est un album qui s’écoute plus que bien, et qui amène DELAIN dans les groupes Pop/Sympho/femme Metal à sérieusement prendre en compte pour l’avenir.