Il accroche la rétine ce nouvel artwork des Américains de WARBRINGER ! Classieux et sombre à la fois, il invite à la découverte, d'autant plus que le deuxième album m'avait laissé sur ma faim.

Le frangin Laux est de retour à la basse et le batteur a été remplacé par Carlos Cruz (HEXEN) suite à des tensions internes (ayant même provoqué un hiatus dans l'activité du combo). En tout cas, WARBRINGER a tourné avec MUNICPAL WASTE, EVILE, LAZARUS A.D. et OVERKILL, ce qui va laisser des traces dans le processus de création, indubitablement. Produit par Steve Evetts (SEPULTURA, M.O.D.S., ...), cette nouvelle livraison affiche une sonorité chaleureuse, ronde et puissante.

Avec ce "World Torn Asunder", WARBRINGER ne sort pas les muscles mais affiche une maturité indéniable. Le Thrash est vraiment plus adulte, plus mûr. Il se rapproche encore davantage des relents EXODUS période Rob en y intégrant une belle influence type DESTRUCTION. John semble s'inspirer de Schmier au chant.

Globalement, les titres sont plus graves, plus denses, plus travaillés. Exit définitivement le côté jeunes chiens fous : les ambiances sont soignées avec par exemple "Echoes From The Void" ou "Behind The Veils Of Night (titre instrumental intéressant car déroutant, à des kilomètres de la furia Thrash, avec des nappes de claviers) et les guitares valorisées. Comment ne pas savourer un "Enemy Of The State" ? De la même façon le duo introductif "Living Weapon" (écoutez moi cette basse qui claque !)/"Shattered Like Glasses" (certes prévisible sur son refrain mais avouez que vous avez gueulé sur le refrain dès la première fois comme un cinglé ?!).
Simple et efficace ? "Wake Up... Destroy"!

WARBRINGER me fait sacrément plaisir en recadrant son Thrash Metal, en y insufflant une belle dose de sérieux et de sagesse. Les Californiens ont su étayer leur jeu en veillant à ne plus confondre vitesse d'exécution et précipitation. "Worlds Torn Asunder" est hautement recommandé et recommandable si vous souhaitez profiter d'un riffing entêtant et d'un gros son qui flatte la nostalgie.

Note réelle : 3,5/5.

Top : "Future Age Gone" (dont son final saturé), "Wake Up... Destroy", "Enemy Of The State", "Demonic Ecstasy".