Il y a des groupes que l’on n’attend pas. Et pourtant, les années 90 devront compter sur PRO-PAIN et son Hardcore musclé. Bon, quand je dis Hardcore, il ne faut pas omettre la mélodie, le rythme, la précision du trio qui développe une belle énergie dans un conglomérat Metal très attachant. Ben oui, PRO-PAIN ne perd pas son temps, il plaque des accords et déverse sa bile sur les héritiers de l’oncle Sam. Souvenir noirci d’une bannière étoilée, dressée sur les frêles épaules d’un vieil homme. Telle est la philosophie de ce combo. Car il n’est pas dupe pour un sou. Même pas pour un dollar. Quoique…
La tête solidement ancrée sur ses épaules, le trio brasse large et charme indubitablement. Et pourquoi ? Bof… pour pas grand chose hein. Si la chaleur authentique d’une rage est peu de chose alors PRO-PAIN est bien une toute petite chose. Ça fait du bruit mais c’est intelligemment conçu. Ça développe adroitement sous des aspects autres, mais bien plombés par de fortes secousses rythmiques (indéniables). Et cette gouaille du sir Meskil… Ce « joyeux » barbu, ce Gary qui se hisse au rang des orateurs les plus concernés par son travail. Autrement dit, il porte à lui seul le poids des mots. Ces mots chargés d’authenticité qui nous pénètrent comme des coups de surins. Les paragraphes sont des couperets qui tombent sur le cou fragile du rêve américain. C’est bon ça…
PRO-PAIN est nécessaire. Son premier opus est excellent de bout en bout. Suintant le réaliste à chaque mesures, le trio magique composé de Gary Meskil / Tom Klimchuck / Dan Richardson, est sur le point d’en brutaliser plus d’un. Et ça c’est bon !
Du crossover quatre étoiles, du hardcore quatre étoile… Un disque quatre étoiles !