C’est-y donc pas le petit Serj et ses velléités d’indépendance ? N’est- il pas mignon à pleurnicher tout du long avec sa tête de Cocker ? Ah la la la je vous jure.

Bref, ce side-project-solo de l’ami TANKIAN est plutôt réussi. Il est à l’image de son géniteur : larmoyant. Une douce tristesse balaie le skeud de A à Z, laissant la sensation assez étrange d’une énergie déprimante. A moins que ce ne soit une déprime énergisante. Allez savoir.

Pour tout fan de SOAD, Elect the Dead sera plaisant et intéressant, car l’album donne une idée assez précise de l’apport de TANKIAN au sein du groupe. On ne sera donc pas très étonné de voir les grattes rangées au placard. Quelques arpèges et de bons vieux riffs mastoques « façon Néo » suffisent. Tout a été plutôt axé sur les mélodies et les refrains. Dans cette recherche d’harmonie constante, Serj tient assez bien son rôle. Les compositions – jamais géniales jamais médiocres – présentent à chaque fois une porte d’entrée dans l’univers du sieur. Un univers si Néo mais si peu Metal en définitive.

A ce titre, les trois premiers titres sont un leurre. Ca déboule comme du SOAD puis la parenté avouée s’estompe progressivement au fur et à mesure que se déroule Elect the Dead. Les grattes passent alors du second plan au décor, tandis que les piano et autres claviers occupent le terrain. Chœurs et chant féminin deviennent un peu plus prégnants. La fantaisie furieuse de SOAD laisse place à un Metal bigarré, perfectible mais attachant.

Globalement, une réussite donc. A mettre entre parenthèses en attendant que TANKIAN se décide à prendre vraiment les choses en main. En attendant surtout que SOAD se réveille.

Note : un bon 3/5

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