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NEO TRIP HOP  |  E.P

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2007 2 Elect The Dead
2010 Imperfect Harmonies
2012 1 Harakiri

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2021 Elasticity
2022 Perplex Cities

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2010 Elect The Dead Symphony
 

- Membre : System Of A Down

Serj TANKIAN - Perplex Cities (2022)
Par KOL le 29 Décembre 2022          Consultée 2221 fois

Ce disque est nul, voilà.

Lors de mon entretien NIME de fin d’année, dans la case « axes d’amélioration », il m’a été suggéré de soigner mes introductions afin de les rendre les plus impactantes possibles et d’éviter mes habituelles circonvolutions stériles et pompeuses. J’espère avoir tenu compte de ces remarques à l’occasion du nouveau méfait de l’ancien frontman de SOAD, "Perplex Cities". Le sentiment qui me traverse à l’écoute des cinq titres composant cet EP est malheureusement (peu) subtilement contenu dans le nom de l’album.

J’éprouve un profond respect pour l’ami Serj, tant pour sa riche histoire musicale, principalement au sein de SYSTEM OF A DOWN mais pas uniquement, que pour ses combats politiques ou son chant habité et unique, qui habituellement me va droit au cœur. Suite au hiatus prolongé de qui vous savez (bientôt 20 ans quand même les gars, il serait temps de jeter l’éponge), "Elect The Dead" et dans une moindre mesure "Imperfect Harmonies" avaient su provoquer certaines émotions chez moi, quand bien même on restait assez loin des sommets que le garçon avait atteint à son prime. Sa démarche symphonique, pourquoi pas. Son délire Jazz (qui n’en était pas un d’ailleurs), admettons. Mais là, franchement, je peine à trouver un quelconque intérêt à cette cuvée 2022, qui a tout d’un naufrage complet, en mode Titanic.

Déjà, soyons clairs d’emblée : ce disque n’est pas du Metal, ni même du Rock. Ce n’est pas un mal en soi, mais autant ne pas attendre quelque-chose qui ne se produira pas. Il est difficile de décrire le style pratiqué, ce qui serait plutôt un compliment usuellement dans mes écrits, car j’ai tendance à apprécier ce qui ne rentre pas dans les cases. Le problème, c’est que la bouillie, c’est aussi difficile à relater avec des mots. Si "Elasticity" touchait un peu le fond en tentant l’impossible exercice de récréer ce qui fut mais n’est plus, "Perplex Cities" en redéfinit la profondeur, ce qui d’une certaine façon est admirable, malgré une approche diamétralement opposée.

L’introductif "Pop Imperialism" constitue un exemple parlant, au-delà des arrangements electro-ringards vaguement trip-hop. La chanson part dans tous les sens sans jamais trouver une quelconque forme de cohérence. Les couplets ressemblent vaguement à ses premiers essais, mais les singent de manière bien trop caricaturale pour que le rendu soit audible. Le niveau de recherche musical est proche du néant au niveau des mélodies. Ce qui a été longtemps son point fort, sa voix, devient limite supportable, entre chuchotements et aigus excessivement nasaux, Serj a clairement beaucoup perdu ces dernières années. "Forgive Me Father" en est une autre illustration flagrante.

La production est une catastrophe. Totalement déséquilibrée, elle relègue régulièrement le chant au fond de la cave (remarquez c’est peut-être mieux finalement) comme sur "The Race", et le remonte subitement de façon incompréhensible. Et comme c’est le néant total au niveau musical et instruments, il ne reste pas grand-chose à sauver des pistes composant l’EP. Seul bon côté des choses, le calvaire ne dure que 17 minutes, on saura donc lui reconnaître le mérite de la concision, à défaut de celui de l’humilité tant l’« œuvre » m’apparaît prétentieuse.

Fan absolu de SOAD, y compris des plus décriés "Mezmerize"/"Hypnotize", "Perplex Cities" est un ratage sur toute la ligne qui ne suscite que tristesse et pitié en moi. Je loue sincèrement la volonté de Serj d’essayer des choses différentes après une si riche carrière. Il est libre de faire ce qu’il veut, et nous de le suivre ou pas. Mais encore faudrait-il avoir un certain parti-pris, une direction artistique, quelle qu’elle soit. D’ailleurs, même si le morceau "Rumi Loves His Cars" n’est pas bon, il surnage presque dans cet océan de médiocrité en ce qu’il constitue une véritable chanson. 1 sur 5, à peu près comme le nombre d’étoiles que je collerais à cette bouse que j’aurais pourtant tellement voulu apprécier.

Il ne me reste plus qu’à aller vite me laver les oreilles avec "Ghost Stories" de SILENT CIVILIAN, chaudement recommandé à raison par Fenryl, en vue d’une prochaine Kro-X. Cela n’a certes rien à voir mais cela vous laisse imaginer l’épreuve musicale et humaine que je viens de traverser.

Ah si, j’oubliais : la pochette est pas mal. Voilà.

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- Serj Tankian (à peu près tout)


1. Pop Imperialism
2. The Race
3. I Spoke Up
4. Rumi Loves His Cars
5. Forgive Me Father



             



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