"In Your Honor" était unique dans la discographie (déjà bien remplie) des FOO FIGHTERS : celui de posséder deux albums. Un premier disque était acoustique alors que le deuxième présentait une facette plus électrique. Il y avait certe de beaux moments, mais comme j’ai une haine sans nom pour les albums-doubles (trop de longueur, trop de remplissage), j’avais donné 3 étoiles et basta.

Avec "Echoes, Patience, Silence And Grace", les FOO FIGHTERS renouent avec le Grunge/Pop qui a fait si bien sa popularité. En ouverture, on retrouve le mégatube "The Pretender" qui démarre les hostilités : cette bombe atomique ravage tout sur son passage. À partir de là, ce sera à peu près la même recette jusqu’à la fin. On retrouve donc un peu de Grunge, du Post-Grunge teinté de Hard-Rock. Le tout saupoudré de Pop pour rendre la musique accessible à tous. Le dosage est quand même intéressant : le but étant de ne pas tomber dans la facilité et de se "prostituer" pour les grandes chaines de radio.

C’est un peu ce qui est reproché à Dave Grohl depuis des temps immémoriaux par les "hardos" : celui de faire de la musique un brin facile et trop accessible. Le principal intéressé s’en branle littéralement. Beaucoup trop occupé qu’il ait à jouer et à se faire plaisir. Le type aime la musique, point. Et je respecte ça. L’intention derrière cette sonorité "Grungy/Pop" est avant tout d’aimer la pratiquer, sans prise de tête. On le voit d’ailleurs à chaque instant sur le visage de Dave Grohl, à chaque coup de gratte, sur chacun de ses sourires contagieux. Le reste ? Il s’en moque.

Et c’est pour cette raison que j’aime bien "Echoes, Patience, Silence And Grace". Cette galette n’a rien pour crier au génie, mais il rassemble la "pensée" de Dave. On se fait plaisir, on se laisse aller et on prend un bon moment avec l’ami Dave. Pourquoi tant de questionnement ?

Morceau préféré : "The Pretender".