La pandémie.

À la simple mention de ces mots, une génération entière d’humains, peu importe le pays, sait très bien de quoi je veux parler.

Le coronavirus.

Le couvre-feu.

L’isolement.

Période sombre de l’humanité s’il en est.

Maintenant que nous en sommes sortis, la plupart d’entre nous désire plus ou moins l’oublier. Il faut dire qu’on a tous été traumatisé à un niveau ou à un autre par cette période. Outre la maladie, la perte d’emploi ou l’incompréhension, l’un des aspects les plus négatifs du coronavirus fut l’isolement. C’est à ce moment-là qu'on s’est rendu compte à quel point l’Homme est un être social, car l’impact s’est rapidement fait sentir : la dépression, la perte de motivation, mais aussi l’ennui.

Je dis "ennui" car il s’agit d’un élément important très sous-estimé. En effet, la plupart des aspects de la société tournaient au ralenti : l’économie, les voyages, mais aussi le divertissement. Les artistes étaient donc directement impactés.

Avec les restrictions physiques, c’était difficile d’enregistrer un album en pleine pandémie. Il faut ajouter à cela l’intérêt financier qui n’y était pas puisqu’aucune tournée ne pouvait se faire. La plupart des artistes ayant enregistré leur tout nouvel album, attendaient la fin des restrictions afin de mettre au monde leur bébé.

Bref, on s’emmerdait tous à compter nos crottes de nez (personnellement, j’en avais compté quatre).

Puis est arrivé Dave Grohl.

Dave l’hyperactif.

Dave, le gars qui n’aime pas les pauses.

Méga-Dave en avait assez de se tourner les pouces (il en avait terminé avec ses crottes de nez).

Il a donc pris l’initiative de rassembler son équipe et de pondre un album, mais pas dans n’importe quel style. Ceux ayant écouté "Concrete And Gold" ne seront pas dépaysés. Ce dernier était le plus Pop, le plus « positif ».

Mais "Medicine At Midnight" enfonce le clou : il s’agit d’un "Happy Album". Un truc pour nous faire bouger, pour nous faire danser, mais surtout pour nous foutre un méga sourire sur le visage. Un objectif non acquis vu l’ambiance mortuaire.

Avec "Medicine At Midnight", on bouge de la tête, on fait la fête. C’est le but : avoir comme "médicament" cet album afin de vaincre l’isolement, la dépression. Pendant un instant, on oublie nos tracas. Au final, il s’agit ni plus ni moins du "Party Album" par excellence de la pandémie. On y retrouve les chœurs féminins présents sur le dernier album ("Making A Fire") et les rythmes endiablés qui abondent afin de faire danser ("Cloudspotter").

En ce sens, le but est donc réussi. Difficile de résister à l’écoute entière de "Medicine At Midnight" sans oublier les tracas de la vie. Malheureusement, le tout sonne un peu trop plastique à mon goût. Tout est trop travaillé, trop facile. Je m’ennuie de l’aspect un peu plus "Sale" des FOO FIGHTERS.

Mais je dois avouer que le résultat est équivalent à l’objectif.

Bien joué Dave.

Morceau préféré : "Love Dies Young".