Le speed mélodique. Un genre dont les rouages donneraient le vertige aux orfèvres. Tout est affaire de précision, de cohésion. Au point qu’apporter la moindre variation s’avère délicat. Riche et pauvre de ses codes, le style radote les mêmes tournures depuis vingt ans. Et FREEDOM CALL que les spécialistes avaient situé parmi les formations aptes à prendre la relève des inspirateurs, peine finalement à se renouveler lui-même. Les effets du génial « Crystal Empire » et du classieux « Eternity » sont répétés inlassablement. Pour mon plus grand plaisir quand les compos se montrent adroites. Pour un dédain sans hésitation quand « The Circle Of Life », album adopté plus qu’accouché, déverse sa complaisance affligeante. « Dimensions » a deux mérites. Celui de redonner des couleurs à son géniteur. Et celui de proposer douze titres d’un FREEDOM CALL dont on a bien envie de dire qu’il est revenu au meilleur de sa forme. Mais on ne le fera pas. Car les rouages, à force d’avoir mordu au même mécanisme sont devenus grippés. Les leviers, à subir des manipulations dans tous les sens n’ont plus la souplesse d’antan. C’est très peu, juste suffisant à déceler chez FREEDOM CALL un essoufflement continu. Mais bon, c’est ainsi et finalement le lot de beaucoup de formations représentatives d’un genre. En tout cas, les hymnes speed mélodique aussi simples qu’accrocheurs sont de retour, les ambiances héroic fantasy plus légères qu’un nuage aussi. Et c’est sur ce point qu’il faudra axer tout notre reconnaissance. Inutile de chipoter, à présent. « Innoncent World », « Queen Of My World » et son refrain aussi gonflé de vie qu’un Mickey caressant le poil de plutôt, « Far Away » et sa fanfare de bons sentiments constituent encore quelques perles comme les Allemands savent si bien les faire. Allez, encore quelques kilomètres en compagnie des farfadets allemands, la conversation ne fait pas mal à la tête et ces conteurs sont tout de même terriblement adroits.

Note : 3,5 / 5 et un arrondi tout plein de reconnaissance