On est ici à la fin d’une aventure. Après un 'Sabbath-ien' "Badmotorfinger" et un 'Zeppelin-ien' "Superunknown", SOUNDGARDEN nous sort une galette à l’apparence plus calme. Un album aventureux et difficilement accessible. J’ai pourtant une attirance particulière pour cet album que je trouve au final plus réussi que les deux précédents.

Le groupe sent que la fin est proche et nous le dévoile : la pochette (on voit ici que les relations entre les membres de SOUNDGARDEN n’est pas au top), mais surtout dans sa musique : difficile d’accès, bizarre par moment, très introspectif. Toute la noirceur du Grunge s’y retrouve. Il faut plusieurs écoutes afin de l’apprécier à sa juste valeur et dans toute sa subtilité. Cornell y est pour beaucoup car il est omniprésent lors de l’écriture de l’album, contrairement à Kim Thayil qui est pratiquement absent. Ainsi, la galette est beaucoup moins lourde que les précédentes.

Néanmoins, "Down On The Upside" est riche en émotions, polymorphe dans sa structure et un album fleuve qui s’écoute tranquillement mais sûrement. Il y a une grande diversité mêlée à un apaisement donnant une richesse incroyable à l’ensemble.

Malheureusement, je ne peux passer sous silence le léger remplissage : certains titres auraient pu être laissés de côté, surtout lorsque l’on sait qu’il y a seize morceaux. Mais SOUNDGARDEN a toujours eu cette habitude de nous remplir les oreilles pendant plus d’une heure.

Après "Down On The Upside", rien ne sera plus comme avant. SOUNDGARDEN sera mis en pause avant de finalement redonner signe de vie.

Morceaux préférés : le trio qui débute l’album.