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GRUNGE  |  STUDIO

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1988 Ultramega Ok
1989 Louder Than Love
1991 3 Badmotorfinger
1994 3 Superunknown
1996 1 Down On The Upside
2012 1 King Animal

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2011 1 Live On I-5

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2010 Telephantasm
 

1988 Ultramega Ok
1989 Louder Than Love
1990 Screaming Life / Fopp
1991 Badmotorfinger
1994 Superunknown
1996 Down On The Upside
2012 King Animal
 

- Style : The Rock Alchemist , Seeds Of Mary, Tigerleech, Shinedown, Jumping Jack
- Membre : Audioslave
- Style + Membre : Pearl Jam

SOUNDGARDEN - Down On The Upside (1996)
Par POSSOPO le 13 Octobre 2006          Consultée 9764 fois

Comment définir le grunge? Le plus simple serait d’utiliser son deuxième nom, le Son de Seattle. Mais s’il est vrai que d’innombrables genres musicaux présentent comme caractéristique le développement premier dans un secteur géographique précis (pour ne parler que metal, le thrash et la Bay Area, le death et la Floride, le black et la Norvège), les liens musicaux entre leurs différents représentants sont la plupart du temps très clairement identifiables. Seulement, le grunge, c’est une ville du nord-ouest américain au climat pluvieux, c’est un label local, le légendaire Sub Pop mais un son ?
Quel véritable rapport artistique entre ALICE IN CHAINS, PEARL JAM, MUDHONEY et NIRVANA ? Les premiers sont outrageusement heavy, les seconds charnels, les troisièmes sales, les quatrièmes punk et pop. Et que dire du vieux sage de la scène, non pas les fondateurs (GREEN RIVER mérite bien plus ce titre), ni même les inspirateurs (le trophée reviendrait plutôt aux MELVINS) mais l’aîné de ceux qui ont connu un réel succès médiatique, SOUNDGARDEN ?

SOUNDGARDEN fut le premier à sortir des disques (toujours parmi les groupes ayant accédé à la gloire mondiale), le dernier à les vendre par cagettes entières et peut-être le seul à manier avec autant de talent des outils que d’autres se refusèrent à employer. SOUNDGARDEN n’a jamais eu peur de sonner metal (les références à BLACK SABBATH se multiplièrent à l’écoute de Badmotorfinger), de flirter avec la pop made in Liverpool et une certaine vision du surf rock, d’alterner atmosphères mélancoliques, dépressives, énervées ou plus heureuses. Et tout naturellement, le résultat d’un tel melting-pot ne peut aboutir qu’à un seul et unique nom, LED ZEPPELIN, l’artiste ni rock, ni pop, ni metal, ni tout, ni rien, unique et inégalable. Unique et inégalable, cessons alors de parler de la bande à Bonham.

Toucher la gloire avec une ballade et son clip coloré constitue, pour un représentant d’un mouvement se méfiant avec plus ou moins de sincérité de toute forme de popularité, un choc. Et comme NIRVANA décida de salir à nouveau son rock avec un In Utero difficile, ne s’adressant surtout pas aux fans de superficie qui ont certainement causé beaucoup de troubles dans la tête de Kurt Cobain, Chris Cornell, Kim Thayil, Ben Shepherd et Matt Cameron tentèrent peut-être de se protéger, à une époque ou le phénomène sub pop peine à pérenniser son statut, et tombent dans un rock moins lourd que celui de Badmotorfinger, surtout beaucoup plus charbonneux et abîmé que celui du multi platine Superunknown.

SOUNDGARDEN retrouve un tourment qu’il sait caresser pour le rendre beau. Mélodies voluptueuses mais brouillées, riffs torturés, rythmes alambiqués accompagnent à merveille le timbre chaud et gris d’un chanteur toujours exceptionnel. Cet opus sent bon la fin de carrière, une fin de carrière admirablement gérée, à la nostalgie expressive mais jamais larmoyante, sans retour de flamme. Et contradiction magnifique, c’est en réutilisant un vocabulaire douloureux et angoissé que le quartette atteint le but ultime, cette sérénité tant désirée qu’il met discrètement en musique en évoquant l’Inde tranquille (à moins d’y voir un nouvel hommage aux BEATLES). Car ce vocabulaire est le sien, il le maîtrise à la perfection. Et comme un dernier cadeau aux vrais amateurs du jardin du son et pour vider définitivement le grenier, Down On The Upside fait étalage, sur un fond apaisé, d’une diversité rare, d’où un disque compact utilisé à plein de sa capacité et un amoncellement d’idées rendant l’accès à cet ouvrage compliqué et les dernières minutes aussi un peu longues. Cette heure et quart se mérite et n’a pas à rougir de la proximité d’un Superunknown indiscutablement plus accessible, à l’âme pas forcément plus belle, juste différente.

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   (2 chroniques)



- Chris Cornell (chant, guitare)
- Kim Thayil (guitare)
- Ben Sheperd (basse)
- Matt Cameron (batterie)


1. Pretty Noose
2. Rhinosaur
3. Zero Chance
4. Dusty
5. Ty Cobb
6. Blow Up The Outside World
7. Burden In My Hand
8. Never Named
9. Applebite
10. Never The Machine Forever
11. Tighter And Tighter
12. No Attention
13. Switch Opens
14. Overfloater
15. An Unkind
16. Boot Camp



             



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