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- Membre : Marduk, Thyrfing, Dark Funeral

FUNERAL MIST - Salvation (2003)
Par BAHAMUTT le 7 Août 2006          Consultée 4273 fois

Cette kro-express était à l'origine la chronique principale avant d'être réécrite par MEFISTO

Le Black Metal, de nos jours un style qui impose une certaine nostalgie, ses belles années derrière lui et ses nouveaux tournants qui nous laissent perplexes ne l’empêchant pas dans toutes ses variantes d’être très en vogue (surtout auprès des jeunes adolescents complexés…) ! Est-ce un bien ou un mal…? Je pencherai pour la seconde solution mais qu’importe, alors que les géants du Black se complaisent à nous pondre de la grosse merde en barre, il reste un espoir ! Restons donc dans le registre d’un « True Black » oui, soyons élitistes !

Amis païens, vous qui avez perdu espoir d’un jour retrouver le grand frisson des années de l’apogée du true Black Metal ! Je m’adresse à vous à ce jour, en 2003 est née l’œuvre qui accompagnera votre nostalgie ! Heu j’en fait trop là ? Bon... D’accord.

C’est en 2003 que voit le jour "Salvation" de FUNERAL MIST, leur premier full-lenght album, groupe qui reste certes dans l’ombre mais qui avait déjà à son actif 2 démos et un EP. (Respectivement pour les curieux : "Darkness", "Havoc" et l’excellent "Devilry").

Il ne fallait pas plus de trois seigneurs pour donner vie à cet album : Arioch (Alias Mortuus, oui vous savez le remplaçant de Legion chez MARDUK… Chanteur de TRIUMPHATOR, etc.), Nachash et Necromorbus (Détenteur du label éponyme). Le trio suédois nous offre donc une osmose de violence sur une déferlante de riffs ravageurs, des lyrics malsains et une ambiance tout à fait oppressante. Le parti pris esthétique d’avoir un son « crade » donne le ton ; en effet, on se rapproche du bon raw de l’époque (promis j’arrête la nostalgie… mais quand même Darkthrone… Vous nous avez fait quoi là hein ???)

Arioch nous fait la démonstration d’une voix arrachée , surpuissante, à mi-chemin entre Black et Death. Il n’en reste pas moins tout à fait audible et intelligible, ce qui n’est pas pour nous déplaire ! La batterie elle aussi est un point fort : quel plaisir d’entendre une caisse claire qui claque bien et n’est pas vulgairement masquée par un combo de double ? On est bien loin du son de casserole donc !

Vous l’aurez compris, jusqu’ici donc l’alliage parfait, l’alchimie de rigueur pour un chef-d’œuvre de Black brutal.

Mais ajoutons à cela un coté atmosphérique très fort qui pourtant est tout à la fois discret ? Un arrière-plan pour ainsi dire, les intros par exemple : des cantiques, des bruits stridents, une meute de chiens qui hurlent, que sais-je encore… Tout ceci ajoute une note majeure, malsaine à l’opus. Ainsi resplendit une haine certaine, une hargne féroce et un coté absolument glauque… Illustrons le tout avec des exemples pour les plus sceptiques : La fin de "Sun Of Hope" nous offre une minute de cantiques tout à fait déroutants avec en fond des cris de femmes mutilées sous les coups de fouet ou de je ne sais quel supplice… Oui, exposé ainsi, ça vous fera certainement rire, mais j’ai eu l’occasion de mettre l’album à portée d’oreilles peu averties et croyez-le ou non, les réactions ne se font pas attendre !

Donc deux aspects : brutal et atmosphérique. Ajoutons à ceux-ci à présent une dimension mélodique (oui, là on nage dans le paradoxe je sais) mais les riffs… les riffs… ¸sont JUBILATOIRES, tranchants (pour illustrer un peu, on s’approche parfois de DARK FUNERAL mais c’est pour donner une idée !), on en prend plein la gueule malgré le son de caverne, preuve encore pour les mauvaises langues que c’est bien là un choix réfléchi d’avoir un tel son et non pas une vulgaire barbarie ou un brouillon de bras cassés qui se prendraient pour des musiciens ! (Ceux qui ne sont pas d’accord, allez donc écouter Blink ou autres Sum41 et nous faites pas… ! Oula, la haine se transpose en moi… )

Se dégage en outre cette violence et cette haine , une certaine vision d’horreur, nos amis suédois ont du goût et parfois, ils nous immergent dans une ambiance clarinettes et violons, ce qui vous évoquera beaucoup de choses j’en suis sûr lorsque vous l’entendrez ! Les mots ne suffisent pas, mais pour imager encore une fois, on a la vision d’un petit bois, d’une charrette, d’une vieille bohémienne qui nous envoûterait, c’est assez intemporel quoi qu’il en soit, mais je divague, je laisserai chacun se faire une idée de ce point que j’ai du mal à toucher avec des mots !

Deux coups de cœurs pour cet album, deux pistes de 12 minutes… Le paroxysme du malsain pour commencer : "Circle Of Eyes", des cantiques encore et encore. Arioch déchire le tout de sa voix surpuissante, des voix d’outre-tombe caverneuses en fond, des cris, des grognements, un rythme dévastateur ; voilà le thème qui évoluera au fil de diverses variantes et vous prendra dans ce cercle vous aussi j’en suis certain, la piste épique de l’album à n’en pas douter… Elle me donne encore la chair de poule (oui je suis hyper sensible c’est ça oui… ) Attention ! Si vous tuez le curé de votre village, ne rejetez pas la faute sur FUNERAL MIST, merci ! Bon, j’arrête sinon on va dire que j’incite à la haine… Mais je vous aurai prévenus !

La seconde piste coup de cœur est "In Manus Tuas" par laquelle l’album s’achève (hélas). Pour ceux que cela intéresse, ceux qui ont été à l’église plus que moi (c’est pas dur en même temps) me contrediront sûrement, "In Manus Tuas" est une intention qui existe bel et bien, je ne sais pas pour quelle occasion on la récite, en même temps « Entre tes mains mon père je remets mon esprit » c’est monnaie courante hein ! Si vous n’avez jamais entendu de lyrics en latin dans du Black, eh bien vous allez être servis ! En effet, d’un bout à l’autre Arioch, joue les curés et nous récite SON intention, hum, une intro très distordue et au bout de 45 secondes, on part dans une déferlante brutale… « In Manus Tuas domine, commendum spiritum meum » ! Plus sérieusement, car là je m’affole comme une adolescente devant Dany Filth, un charme fou ressort de ce titre ; le simple fait que ce soit du latin appuie encore une fois la position du groupe…

Des seigneurs du Black Metal, en une trêve on nous envoie un riff terrible (il m’a beaucoup plu), presque… sentimental, c’est très beau, joli travail de composition en somme. Après sept minutes de violence, le calme, grincent les violons et nous partons pour 4 minutes de voyage malsain, celui évoqué plus tôt, clarinette, portail qui grince et narrateur seront au rendez vous !

Pour conclure, vous l’aurez compris, à mon sens "Salvation est un chef-d’œuvre, d’une part par son contenu, mais aussi par ce qu’il va représenter pour bon nombre d’adeptes et de nostalgiques du Black d’antan ! Cela fait près d’un an que j’aurais voulu faire cette chronique, je l’avais moultes fois commencée sans jamais la terminer de peur de trop mal faire. A mon humble avis, une seule petite écoute vaudra mieux que tous mes mots que vous avez mis tant de temps à lire. J’invite tout adepte d'EMPEROR, DARKTHRONE, MARDUK, TRIUMPHATOR, DARK FUNERAL, WIND, etc., à tenter de se procurer cet album si ce n’est pas déjà fait. Pour ce qui est des curieux et bien hormis l’aspect raw qui comme toujours peut-être très gênant pour les moins avertis, je suis certain que cet album, même si vous n’adhérez pas, vous fera dire qu’il y a quelque chose derrière ; du talent, certes, mais aussi une inspiration et une volonté de renouer avec quelque chose de désormais bien lointain (je laisse à toutes et tous ceux qui me liront le loisir de se demander quoi ).

Une seule chose à ajouter : gageons qu’un jour FUNERAL MIST nous offre un nouvel opus tout aussi puissant. Pour ma part, je le place sur un autel, un piédestal. Face à eux, bien des groupes, si grands et populaires soient-ils, pourraient aller se rhabiller ! Le ton est donné, vous avez les clés entre vos mains (ho ho le jeu de mots), n’hésitez pas à me faire part de vos impressions sur l’album !

Cela donnera du réconfort à bon nombre d’entre vous, j’en suis sûr, de voir qu’il subsiste des œuvres récentes qui n’ont pas été pestiférées par la notoriété ou je ne sais quelle volonté de plaire à tout le monde ! Tout amateur de Black brutal ou de true Black se doit de posséder cet opus !

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   (3 chroniques)



- Arioch [aka Mortuus] (guitare, bassevoix)
- Nachash (guitare)
- Necromorbus [tore Stjerna] (batterie)


1. Agnus Dei
2. Breathing Wounds
3. Holy Poison
4. Sun Of Hope
5. Perdition's Light
6. Across The Qliphoth
7. Realm Of Plagues
8. Circle Of Eyes
9. Bread To Stone
10. In Manus Tuas



             



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