SEETHER étant la nouvelle saveur du jour, la maison de disque précipite les gars en direction du studio d’enregistrement le plus proche afin d’apporter au fourneau un successeur à "Disclaimer 2" : battre le fer pendant qu’il est chaud (ou comment profiter de sa nouvelle vache à lait de l’industrie), voilà l’idée. Wind-Up Records n’en reste d’ailleurs pas là niveau contrôle, rejetant le titre de la nouvelle galette qui devait s’intituler à l’origine "Catering To Cowards" (littéralement : restaurer les lâches) pour que finalement le nouvel essai s’intitule "Karma And Effect". À noter également que ce sera le dernier album avec le guitariste Pat Callahan qui quittera finalement le groupe suite à des tensions avec la tête pensante du groupe (il ne sera d’ailleurs jamais remplacé).

Il est clair que "Karma And Effect" a été précipité, forcé, gavé à l’aide d’un tuyau naso-gastrique par l’industrie musicale, car jamais un album de SEETHER n’a jamais été aussi mauvais : autoplagiat, riffs sans feeling, le second essai sonne faux. Bien sûr, Wind-Up a pu fournir les gros moyens de production qui sauvent grossièrement l’album avec une sonorité au poil. Post-Grunge oblige, les titres sont toujours très avenants, mélodiques, nostalgiques. Mais voilà, tout ça a un arrière-goût de pisse, surtout lorsqu’on connaît les coulisses et tout le contrôle qu’a exercé la maison de disque sur les gars. Il n’y a que l’immense "Remedy" (deuxième plus grand succès du groupe après "Broken") pour apporter un peu d’eau au moulin.

Peu de temps après sa sortie, SEETHER sera forcé d’enregistrer un CD/DVD : "One Cold Night". Morgan étant souffrant, l’enregistrement sera acoustique pour aider le pauvre homme. S’ensuivra le départ de Callahan et l’internement en centre de désintox de Morgan : une pause qui permettra au groupe de faire le point et prendre du recul par rapport à son avenir.

Morceau préféré : "Remedy".