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EVERGREY - Solitude Dominance Tragedy (1999)
Par JEFF KANJI le 17 Septembre 2018          Consultée 1213 fois

Avec "Solitude, Dominance, Tragedy" EVERGREY commence à construire sa réputation qui va le mener au gotha du Heavy moderne. Trois années se sont écoulées depuis un premier disque encourageant mais qui cherchait un axe et une direction artistique. Toujours mené de main de maître par son chanteur-guitariste Tom Englund, qui s'arroge une bonne partie des paroles, son domaine de prédilection, partageant l'écriture avec ses camarades. Néanmoins, on se rendra vite compte avec "In Search Of Truth", rapide successeur de "Solitude, Dominance, Tragedy" que l'identité du groupe ne sera qu'édulcorée par les arrivées successives des membres, la valse des musiciens commençant après ce second album.

L'identité forte d'EVERGREY brille de mille feux sur ce second album. Si les touches gothiques n'ont pas directement fait leur apparition, les paroles sont tournées vers l'ombre, que ce soit les sentiments ou les thématiques ("Damnation", "Nosferatu"). Elles n'atteignent pas encore la profondeur que la succession de concepts albums amènera (avec le trio "In Search Of Truth" – "Recreation Day" – "The Inner Circle") mais déjà fort bien écrites, et, surtout, interprétées avec une conviction dingue qui va faire la réputation d'interprète de Tom Englund, en faisant l'un des guests les plus demandés à l'heure actuelle, tant sur les albums d'artistes en devenir que de pointures du Metal (à l'image d'un Hansi Kürsch).

Niveau compositions, EVERGREY affiche déjà un niveau de dingue, ce que le classique instantané "Solitude Within" affiche d'emblée. Mais on n'en restera pas là, les vocaux de la petite amie de Tom amenant une diversité sonore bienvenue. Les interventions de Carina Kjellberg apportent une dimension supplémentaire aux morceaux ("Nosferatu" encore une fois).

La qualité d'écriture est épatante. Après un duo d'ouverture tonitruant, EVERGREY affine son propos avant de reproposer du tube à la pelle ("She Speaks To The Dead", "Damnation") pour boucler un disque excellement mis en son par Andy LaRocque qui traverse le temps avec un aplomb considérable où les nuances de jeu et d'expression d'EVERGREY sont mises en avant de manière à bien nous faire comprendre que nous avons affaire à un groupe à part, dont la maturité précoce est un marqueur des plus grands.

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   (3 chroniques)



- Patrick Carlsson (batterie)
- Tom S. Englund (guitare, chant)
- Daniel Nojd (basse, chœurs)
- Dan Bronell (guitare)
- -
- Carina Kjellberg (chant)
- Mercury Choir (chœurs)


1. Solitude Within
2. Nosferatu
3. The Shocking Truth
4. A Scattered Me
5. She Speaks To The Dead
6. When Darkness Falls
7. Words Mean Nothing
8. Damnation
9. The Corey Curse



             



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