Contrairement à son successeur, "Diabolical", "Vittra" jouit d'une production parfaite pour son contenu. Et c'était l'album-tremplin de NAGLFAR ! Black Mélo incorporant des éléments symphoniques plus classiques (normal, on est en 1995), cet album est superbement dosé, confortable à l'écoute, les instruments sont tous bien mixés. Ça s'ingère comme un vieux EMPEROR, le génie en moins, pas trop de cahot à l'horizon.

"Vittra" est quand même un sacré exercice de style, même si on a déjà entendu plus recherché en frais d'odes forestières en Black crado mélodieux. Certes, il y a des hymnes vaporeux qui font mouche à travers cette macabre démonstration ("Enslave The Astral Fortress", "Exalted Above Thrones"), mais pas de quoi fouetter un chat. Ajoutez à cela trois reprises, dont "The Evil That Men Do", et vous possédez un paquetage assez nourri.

Le principal problème, à part le caractère trop commun du disque, est ce chant crispé de Jens Ryden, qui semble trop fâché pour rien. Il énerve ce mec. Sa voix est trop présente, comme sur "Diabolical" d'ailleurs, il ne se calmera que sur "Sheol" en modulant ses intonations.

"Vittra" demeure cependant un bon premier album. Pas super marquant à l'époque, car noyé par les gros canons du genre, mais une belle découverte à faire en retard.