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BLACK MÉLODIQUE  |  STUDIO

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1995 1 Vittra
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2003 2 Sheol
2005 1 Pariah
2007 1 Harvest
2012 Téras
2020 Cerecloth

E.P

2002 Ex Inferis
 

- Style : Dargor, Dissection, Dawn, Sacramentum
- Membre : Eudaimony, Thyrfing, Nocturnal Rites, Bewitched, Setherial, Malakhim, Dead Silent Slumber

NAGLFAR - Cerecloth (2020)
Par MEFISTO le 11 Juin 2020          Consultée 1595 fois

La carrière de NAGLFAR n'est vraiment pas un modèle à cloner… Après avoir dévasté le monde du Black Mélo entre 1995 et 2007 avec une musique mélodiquement riche et obscure, les Suédois ont bourlingué durant cinq longues années pour sortir un disque pauvre en 2012. Huit ans après ce coup de glaive dans l'eau, on écoute avec la peur au ventre ce septième album de NAGLFAR… Tu parles d'un parcours cahoteux, pour ne pas dire chaotique…

Alors ? Ça vaut le coup ou s'essuiera-t-on les fesses avec "Cerecloth" ?

Il faut d'abord rendre à NAGLFAR ce qui lui revient : Kris, Andreas et Marcus n'ont jamais été des manchots et jouent ensemble depuis assez longtemps pour créer un Metal accrocheur et savamment interprété. Il faut investiguer plus loin pour trouver ce qui achoppe.

Le gros problème de "Cerecloth" est qu'il n'a aucune identité, Dan Swanö au mastering ou pas. C'était l'ombre planant sur "Teras", qui n'arrivait d'ailleurs pas du tout à ressusciter les exploits passés des Suédois. Si cette cuvée 2020 montre une énorme amélioration au niveau de la qualité des compositions, qui évoquent parfois les belles années du groupe, on est encore en présence d'un essai plutôt manqué.
Enfin, si on le compare à des albums comme "Harvest" et l'incroyable "Sheol". Et quand on est fan comme moi, on a droit de sombrer dans le bête jeu des comparaisons, même si ce serait tellement plus facile d'oublier qu'on a eu droit à deux albums en treize ans seulement, donc que le contexte est vachement différent et que le groupe a vécu plein de trucs. Peu importe, ceci n'est pas un téléroman. Ce que je n'oublierai jamais, par contre, est qu'une faible production comme ça est une honte, compte tenu du talent des zicos.

Ceci étant ressassé, "Cerecloth" est loin d'être mauvais ; j'oserais même employer le terme surprise tellement je ne m'attendais à rien… À part un renforcement.

Pendant quarante-trois minutes, on se prend en pleine poire une suite quasi ininterrompue (et empreinte de nostalgie) de flashs qui ont ponctué la période dorée de NAGLFAR. Des riffs et des mélodies lancés en vrac, avec force et vitesse, qui ne visent qu'un seul et même objectif, celui que les Suédois ont toujours recherché : se rapprocher le plus possible d'une imagerie démoniaque. Quand on jongle avec l'Enfer, la mort et le nihilisme comme principale inspiration, disons que la couleur au bout du tunnel est rarement bleutée… Encore moins verdâtre dégueu comme sur cette pochette immonde, signée pourtant Kristian Wåhlin.

Et c'est ainsi qu'on enchaîne les agressions, vociférées par Kris et catapultées avec véhémence par Andreas et Marcus, en espérant à chaque plage que les riffs et les mélodies – lancés en vrac, je le répète – soient plus cauchemardesques que les précédents. Seules les ennuyantes "Cry Of The Serafim" et "Necronaut", qui nous endorment de leur banalité, et la passable mid-tempo "Like Poison For The Soul" dérogent dans ce train fou, lancé à toute vitesse sur des rails amochés. Oh que oui, ça brinquebale… Pour le reste, la formule du NAGLFAR classique est surexploitée et plaira bien sûr aux inconditionnels pas trop difficiles et aux néophytes impressionnables.

Les initiés comme moi par contre ne pourront que clamer une seule chose : est-ce vraiment le mieux que les Suédois ont à proposer ? Doit-on se contenter des sempiternelles ritournelles endiablées, telles que celles du morceau-titre, de "Vortex Of Negativity" ou "The Dagger In Creation", et les bouffer sans demander notre reste ? OK, ça peut boucher un coin, surtout avec mon podium, mais quant à nous sustenter à long terme, rien n'est moins sûr. À ce chapitre, les tubes de "Harvest" et "Sheol" sont chaudement recommandés, bien avant les émules de "Cerecloth". En plus, ils étaient cent fois mieux produits et ne semblaient pas être issus des entrailles du monde…

Vous aurez compris que pour votre dose de Black Mélo basique, "Cerecloth" est une option non-négligeable. Comme on dit, ça peut faire le travail. Mais de là à y revenir sans arrêt et le vénérer comme une valeur sûre, il y a un océan peuplé de requins, de méduses et d'algues, qui ne demandent qu'à vous avaler pour ne jamais vous recracher.


Podium : (or) "Horns", (argent) "Vortex Of Negativity", (bronze) "Last Breath Of Yggdrasil", pour les 4 premières minutes, sûrement pas les deux dernières...

Indice de violence : 3,5/5.

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   MEFISTO

 
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- Kristoffer W. Olivius (chant)
- Andreas Nilsson (guitare)
- Marcus E. Norman (guitare)


1. Cerecloth
2. Horns
3. Like Poison For The Soul
4. Vortex Of Negativity
5. Cry Of The Serafim
6. The Dagger In Creation
7. A Sanguine Tide Unleashed
8. Necronaut
9. Last Breath Of Yggdrasil



             



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