L'erreur basique serait de prendre QUEENS OF THE STONE AGE (QOTSA) comme une suite de KYUSS (j'veux dire, SLO BURN est passé un an avant, non ?). Ce premier album ne joue pas sur les terrains goudronnés ballottés par le sable du glorieux passé mais bien sur les petites routes de bord de plage où se trémousse une foule de jeunes cons aux cheveux longs, avec la ribambelle de bikinis qui va bien. QOTSA déclare sa flemme au Stoner de la détente, au Stoner langoureux, au Stoner qui te chatouille le gros orteil quand il appuie sur le champignon ou quand il est mollement dressé en l'air, sur le transat'.

"Queens Of The Stone Age" c'est le moteur de ta vieille bagnole qui ronronne doucement sous le capot, c'est la sensualité d'une descente de culotte (facile), c'est la fraîcheur de la boisson juste sortie du réfrigérateur qui te coule doucement dans le gosier. Décontracté du slip, QOTSA commence dans le groove aguicheur qui fonce en slalom sur les routes bétonnées en fin d'après midi. La très appréciée "Regular John" mettra les choses au clair avec son refrain sunny delight, sa guitare qui vient se frotter contre vos jambes pour y déposer ses phéromones et sa basse (tenue par Josh Homme ici et non Nick Oliveri) toute ronde. Et ça enchaîne titres motorisés ("If Only", "Walkin' On The Sidewalk", l'excellente "How To Handle A Rope") mais toujours désaltérants ("Give The Mule What He Wants", "I Was A Teenage Hand Model") et bien sentis.

En dix mots comme en un seul : "Queen Of The Stone Age", l'album de vos après-midis cocktails sur la plage, l'album de vos virées estivales par temps nuageux, bref l'album de la décontraction du caleçon.

So blow our mind and make it lazy