Une fois digéré/accepté un nouveau départ et la polémique autour de l'éviction (?) de Chris Fehn (histoire en cours), il est temps de s'atteler à ce nouvel opus des sales gosses de Des Moines...
Toutefois, ce n'est pas si évident pour moi qui suit le groupe depuis ses débuts. Joey Jordison tout d'abord à ma grande surprise et maintenant notre porteur de masque de médecin de peste out, c'est tout de même deux artisans importants du succès de l'hydre à neuf têtes.

L'excellent titre "All Out Life", découvert fin 2018 laissait entrevoir un retour vers des sources que l'on pensait à jamais taries... Morceau au final totalement absent de cet album !

Le groupe joue intelligemment avec nos nerfs et nos souvenirs : un "Insert Coin" instrumental introductif loin de la violence passée ouvre la voie à un "Unsainted" riche en petits easter eggs période éponyme (tout commme "Orphan") voire "Vol.3" tout comme "Birth Of The Cruel" où Corey s'époumone modestement mais avec subtilité avant le "Nero Forte" qui lorgne vers les morceaux de "Iowa" (hors refrain, où les chœurs sont à vomir !) tout comme "Critical Darling".

SLIPKNOT enfonce le clou avec la désormais classique ballade torturée, exercice dans lequel il excelle à mon sens depuis quelque temps : "A Liar's Funeral" offre une construction plaisante où la voix éructée de Taylor fait mouche.
Le groupe aura soigné son entrée, il n'aura pas raté non plus sa sortie avec un vivifiant et furieux "Solway Firth" qui claque méchamment en clôture !

Les interludes ultra dispensables et les expériences comme "Spiders" ou le MANSON-ien "My Pain" n'ont pas grand chose à offrir ici.

Les Américains continuent leur mutation, leur évolution. Calmant à la fois le rythme et la nervosité, SLIPKNOT poursuit son bonhomme de chemin en se nourrissant de tout ce que le Metal Moderne sait proposer actuellement : les influences multiples de ses membres engendrent inévitablement cette collision des genres qui n'offre ni un ratage, encore moins un succès... Simplement un album trop facile et un poil fainéant...

Note réelle : 2,5/5.