"The Last Command", second album de WASP, s’ouvre sur un tube qui sera un des meilleurs morceaux du groupe : "Wild Child". Bien conscient de sa grande qualité, notre Blackie Lawless ne cessera de le décliner sous toutes ses formes dans ses prochains albums (et notamment les derniers), c’est qu’il s’y connaît en recyclage ! Mais les moins fans comme moi (ou les plus exigeants) seront vite fatigués par ces redondances et ces facilités à tout va.

"Wild Child" c’est un peu l’arbre qui cache la forêt : lui succède une suite de morceaux bien moins intéressants, et surtout bien moins sulfureux et attractifs que ceux qui figuraient sur le génial premier album… Déjà fini le WASP provocateur et agressif qui avait fait son succès ! La faute entre autres à un son hyper polissé, histoire de racler à tous les râteliers, montrant des velléités commerciales claires et assumées.

Si "The Last Command" demeure un bon album, on ne peut s’empêcher de regretter son orientation mainstream qui fait perdre beaucoup de force à ce groupe. On citera "The Last command" et "Blind In Texas" comme titres essentiels de cet album, et l’on oubliera le reste. En soi, l’on n’aurait pu faire fi de cette orientation mainstream si tous les morceaux étaient d’un haut niveau qualitatif, mais hormis les trois déjà cités, les titres se contentent d’être bons, et sont donc bien inférieurs à ceux du précédent disque éponyme. Heureusement, les morceaux conservent un certain degré de qualité, rien de génial donc, mais des compos de Hard/Glam rendues agréables grâce à la superbe voix de Blackie.

WASP reprendra un peu de mordant sur le disque suivant, mais sans que la qualité des morceaux n’augmentent réellement, avant de sortir les magistraux "Headless Children" et surtout "The Crimson Idol", de très très loin leurs meilleurs albums.