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DEATH MÉLODIQUE  |  STUDIO

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INSOMNIUM - Winter's Gate (2016)
Par MEFISTO le 10 Octobre 2016          Consultée 7677 fois

Imaginez si vous étiez musicien d'un groupe et que vous veniez de vivre deux années spectaculaires à tourner autour du Globe pour présenter au monde entier votre meilleur album. Imaginez-vous sur ce nuage juste deux minutes. Quel pied, hein ?
Vous revenez alors à la maison, à la réalité, pour souffler un peu et reprendre un rythme de vie à peu près normal et profiter de votre bonheur familial de meilleure manière qu'entre deux séries de concerts. Les semaines passent, le train-train reprend, vous jouez un peu de votre instrument pour vous désennuyer et ne pas perdre la main, vous échangez quelques idées avec les autres membres du groupe et vous commencez à parler d'un autre album, que le label attend de pied ferme. Double défi : sortir un disque qui sera à la fois pertinent et payant. C'est une mission très ardue quand vous venez de triompher. Une formation comme INSOMNIUM, dont le "Shadows Of The Dying Sun" a été encensé partout, se retrouve donc dans une drôle de situation, soit sortir un 7ème skeud presque parfait, sous peine de subir les foudres des fans et de la presse.

Non, pas facile d'être artiste. Surtout quand vous avez eu la (mal)chance de plaire à un large public et d'en avoir fait rêver, voire mouiller, un autre. Pour INSOMNIUM, la pression était un long poil plus lourde qu'après "One For Sorrow", car "Shadows Of The Dying Sun" était vraiment génial. Il contenait tout ce qui fait déjà la renommée des Finlandais, soit du gros riff, de la grosse voix, de la grosse mélodie aérienne, du gros solo et de la grosse prod'. Bref, du Death Mélo sirupeux et couillu qui frappe autant le bourru que le romantique en plein cœur. Allait-on avoir droit à la même recette ?

Après un tel préambule, je ne vous ferai pas languir davantage, bien que la satanée note aura brûlé le punch : INSOMNIUM nous envoie non seulement un album condensant les forces des Finlandais, mais il ose le concept-album en durcissant le ton juste assez pour respecter pendant 40 minutes le thème ambitieux de ces "Portes hivernales". Les poètes interpréteront cela comme une ode à la saison blanche, alors que les hardos avides de fresques frigorifiques se frotteront les mains devant cette pochette sombre qui m'a fait penser à "Cold" de LEPROUS, probablement le meilleur opus du groupe norvégien.

Il y a deux façons d'écouter "Winter's Gate" : en un seul et même morceau, mais aussi en sept parties distinctes et clairement divisées sur le CD. Oui, il y a des coupures évidentes et des changements de propos, d'ambiance et d'orientation, d'une clarté suffisante pour diviser l'album en sept morceaux chanceux. Et avec une telle qualité de contenu, facile de l'emporter au paradis…

J'ai écouté le disque sur Deezer en sept plages avant de le recevoir par la poste. Et je suis content, car décortiquer une piste de 40 minutes n'est pas toujours une sinécure. Je n'ai jamais compris pourquoi certains groupes s'obstinent encore à choisir pour cette option, mais bon. "Winter's Gate" s'écoute assez facilement, plus si vous êtes fan d'INSOMNIUM, peu importe le format.

Avec une première partie aussi puissante qu'accrocheuse, on se demande bien ce que les Finlandais nous réservent pour les six autres ! Pour vous résumer le topo, INSOMNIUM a une multitude de cartes cachées dans sa manche, allant d'airs organiques et rêveurs à des riffs de mammouth, en passant par des envolées éthérées, des atmosphères mirifiques au synthé (merci Aleksi Munter de SWALLOW THE SUN) et des solos épiques dignes des plus grands Death mélodieux de ce monde. Ne vous inquiétez pas, "Winter's Gate" n'est pas que tempête glaciale, ses murs protègent des blizzards et réchauffent nos oreilles de temps à autres avec des parties tranquilles, qu'on aurait pu nommer "interlude"…

Les moments plus marquants de ce 7ème effort d'INSOMNIUM sont toutefois ces mélodies dont le groupe a depuis longtemps le secret. Jumelez à cela une attitude plus raw, plus organique peut-être, qui m'a fait songer sans hésiter à KALMAH, son compatriote. Je retrouve ce "Swamp Death Metal" dans les agressions savamment disséminées sur "Winter's Gate", qui transforment cet album déjà riche en une véritable cache aux trésors.

Tout est rodé au quart de tour, l'équilibre est presque parfait, les sommets nous font garder l'attention tout du long et surtout, on redécouvre le nord hostile sous un nouveau jour. Il n'y a pas que la version des pandas norvégiens ou des Suédois possédés qui compte, celle d'INSOMNIUM aussi. Intéressant que le groupe ait réussi à s'extirper des clichés automnaux qui commençaient à s'accumuler sur ses larges épaules, pour explorer les steppes. Bien entendu, son approche est davantage émotionnelle que physique, malgré un sens agressif de la répartie à certains endroits.

Qu'écrire de plus sinon qu'INSOMNIUM vient de consolider son rôle de leader du genre Death Mélo ? Rien. À un cheveu de la perfection et je suis heureux de constater en surfant le moindrement que les critiques du monde entier vouent un culte précoce à ce bel objet.

Note : 4,5/5.

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   (2 chroniques)



- Markus Hirvonen (batterie)
- Niilo Sevänen (chant, basse)
- Ville Friman (guitare, chant)
- Markus Vanhala (guitare)


1. Winter's Gate



             



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