Recherche avancée       Liste groupes



      
DEATH MELO MéLANCOLIQUE  |  E.P

Commentaires (1)
L' auteur
Acheter Cet E.P
 


 

- Style : Senescere, Eternal Storm, Dark Hunt, Countless Skies, Iapetus
- Membre : Cain's Offering, Jani Liimatainen, The Dark Element, Altaria, Sonata Arctica
- Style + Membre : Omnium Gatherum

INSOMNIUM - Argent Moon (2021)
Par KOL le 22 Février 2023          Consultée 920 fois

« Beau mais chiant », voilà les qualificatifs qui accompagnent souvent les sorties d’INSOMNIUM parmi les fans de Metal versant dans le Melodeath. Il faut dire que les Finlandais tendent parfois le bâton pour se faire battre. Catalogués sous-DARK TRANQUILLITY pour les plus vindicatifs, je leur trouve pour ma part une élégance classieuse la plupart du temps. Le sens de la mélodie allié à la voix Death de Niilo Sevänen, une maîtrise absolue des ambiances glacées, quelques albums marquants au cours des deux précédentes décennies, le groupe possède objectivement des atouts suffisamment marqués pour qu’on s’y intéresse un peu, passant outre les on-dit et autres a priori.

"Argent Moon" tombe dans les bacs deux ans après un "Heart Like A Grave" qui, s’il se montrait un poil trop sage à mon goût, restait dans les standards de qualité du combo. Quatre titres pour cet EP à la pochette léchée représentant si bien ce que nous propose la formation au cours de 23 minutes, s’inscrivant pleinement dans la lignée de l’opus précédent. Si les Scandinaves n’ont jamais vraiment tout misé sur l’agressivité, ils suivent malgré tout une trajectoire de plus en plus calme, le summum étant ici atteint. Le poids de l’âge ? Je ne sais pas, mais force est de constater que l’attention est de plus en plus portée sur les atmosphères, renforcées par des claviers de plus en plus insistants, et à l’introspection, les voix claires devenant majoritaires. Or, en grand fan devant l’éternel de Mikael Stanne (DARK TRANQUILLITY), j’avoue préférer les mélodies les plus douces lorsqu’elles sont chantées « extrême », le contraste entre les deux provoquant en moi les fortes émotions recherchées, même si le procédé n’est plus nouveau.

Dans le style, du coup, "The Conjurer" fait superbement le travail et tape dans le mille. La chanson se montre à la hauteur de l’intemporel "While We Sleep", monument de Death Mélo touché par la grâce sur "Shadows Of The Dying Sun". Même s’il manque sans doute, déjà, de riffs, LE point noir, annus horribilis (oui, avec deux « N », n’ayant aucun rapport avec de quelconques hémorroïdes) de ce disque. Les quatre pistes proposées ici montrent en effet une construction relativement identique, reposant sur des arpèges clairs et mélancoliques, l’utilisation accrue de guitares acoustiques en fond sonore, une carence en growls (quel dommage quand on a cette arme en réserve) et des chœurs plus présents que par le passé. Au regard de la qualité de l’opener et de ses soli inspirés, "The Reticent", "The Antagonist" et "The Wanderer" manquent tous de personnalité et de recherche. Ces trois titres, sans pour autant être mauvais, souffrent clairement d’une carence d’inspiration, voire de mélancolie, un comble quand on parle d’INSOMNIUM.

"Argent Moon" s’écoutera avec grand plaisir une journée d’hiver, au coin du feu, à réfléchir aux choses de la vie, laissant vagabonder son esprit d’une idée à l’autre, sans but précis. Le spleen s’emparera de votre Être à votre insu, sans pour autant vous emporter totalement. Émouvant sans être triste ni larmoyant, l’EP reste malgré tout relativement inattaquable dans cette optique. Il peinera en revanche à délivrer son quota de rage désespérée, celle qui emportait les meilleurs moments des précédents efforts vers des sommets et qui faisait le sel d’INSOMNIUM. Sa petite touche en plus. Celle-ci est malheureusement absente ici, mais ce n’était peut-être pas le but recherché par les musiciens. Espérons néanmoins que "Anno 1696", attendu pour les prochaines semaines, montre un peu plus de relief, faute de quoi l’exercice risque d’être un peu long sur la durée d’un LP.

Qui a dit « beau mais chiant » ?

Note réelle : 2,5/5, arrondi à la baisse malgré "The Conjurer".

A lire aussi en DEATH MÉLODIQUE par KOL :


The HALO EFFECT
Days Of The Lost (2022)
Du grand art !

(+ 2 kros-express)



INSOMNIUM
Songs Of The Dusk (2023)
Prolongement magistral d'"Anno 1696"


Marquez et partagez




 
   KOL

 
  N/A



- Niilo Sevänen (basse, chant)
- Markus Hirvonen (batterie)
- Markus Vanhala (guitare)
- Ville Friman (guitare, chant clair)
- Jani Liimatainen (guitare, chant clair)


1. The Conjurer
2. The Reticent
3. The Antagonist
4. The Wanderer



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod