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DEATH MÉLODIQUE  |  STUDIO

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INSOMNIUM - Across The Dark (2009)
Par MEFISTO le 22 Septembre 2009          Consultée 5358 fois

« Death Mélodique tirant sur le Doom », peut-on lire sur l'étiquette accrochée au gros orteil d'INSOMNIUM (non, non, il n'est pas décédé, il est seulement froid comme la mort, alors l'image m'est venue instinctivement). Dans un langage métallique clair, ça veut dire une musique lourde, aux mélodies-harpons et au rythme plutôt mi-lent. Tiens donc, c'est pas tous les jours qu'on peut se farcir une telle recette, surtout quand il s'agit d'un quatrième album et que le son d'un groupe est supposé être bien établi, soigné et pleinement assumé. "Across The Dark", mesdames et messieurs.

Premier constat : la production est aussi cristalline que sur "Above The Weeping World". Ce n'est pas aux pros des manettes que nous pourrons nous en prendre sur ce coup, le son est magnifique, Candlelight Records n'a pas lésiné sur les moyens. Il règne un peu la même atmosphère à couper au couteau que sur le dernier MOONSPELL : clarté et grandiloquence. Comme la pochette en noir et blanc, pure et stylisée à la fois, à l'automne des rêves les plus noirs annonçant la blancheur nordique inéluctable.

Huit titres constellent ce quatrième effort des Finlandais. Un disque gris éclatant misant encore une fois sur la mélancolie, sentiment traînant sur chaque mesure, chaque riff véloce ou paresseux, chaque growl, chaque martèlement tranquille, chaque bridge, chaque pédale… "Equivalence" donne d'ailleurs le ton en faisant couler un bain de feuilles mortes dans lequel il est impossible de ne pas plonger. Les guitares s'emballent ensuite sur "Down With The Sun", la batterie installe son mid-tempo, la basse cloute sa lourde présence et le clavier renforce timidement ce venteux ensemble. Niilo Sevänen, quant à lui, tapisse les plages vides de baigneurs de son organe grassouillet, épaulé à maintes occasions par Jules Navëri (ENEMY OF THE SUN), dont le chant clair ajoute un petit barreau à cette échelle en bois équarri.

Si les instruments sont d'une justesse redoutable, le rythme de cette succession de coups de vent fait stagner quelque peu le quatuor. Les chaînons se ramollissent au fur et à mesure que le skeud déverse son encre, volant ainsi plusieurs écus à ces marchands de tristesse. INSOMNIUM est ainsi plus imprégné de Doom (et d'un lointain gothisme pour le côté sirupeux) qu'il n'y paraissait aux premières écoutes. Les riffs et soli couillus et le ciel lézardé de tonnerre de cette « traversée de la noirceur » s'embourbent donc un brin. Ce qui, sur la longueur, risque de blesser le groupe. Difficile d'écrire ça quand le combo nous fait plaisir, mais que voulez-vous, il faut savoir être objectif dans la tourmente…

Or, il ne faut pas focaliser sur le négatif avec un tel groupe inspiré, car les spleens mélodiques sont nombreux et savoureux : vite comme ça, les derniers échos de "Where The Last Wave Broke" bottent autant que le final poignant de "Weighed Down With Sorrow", avec sa guitare venant labourer les aigus de notre âme. Le duo Sevänen/ Navëri est très agréable lorsqu'il se manifeste à travers cette tempête ("The Harrowing Years"), "Against The Stream" procure une rarissime rapidité entrecoupée d'enjambées doomesques et d'envolées admirables de la part des deux Ville (Friman et Vänni) et "Lay Of The Autumn" infuse de très jolis riffs. Mais bon, c'est confortable, ça garde sous la couette… Les fans adoreront.

Conclusion: un beau disque nous est offert par INSOMNIUM. Ne manquez pas de vous l'envoyer cet automne, ça vous nickellera la déprime saisonnière, à moins que le soleil soit omniprésent dans votre patelin. Si vous avez la « chance » de geler sept mois par année comme les vikings de l'hémisphère nord, dont je fais partie, "Across The Dark" sera une odyssée parfaite.

*À noter que j'ai écouté la version normale de l'album, pas l'édition deluxe avec deux titres en bonus qui montent le compteur à 58 minutes. Un peu long à mon avis… Après 45 tours d'horloge, la noirceur est suffisamment opaque.

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- Niilo Sevänen (chant, basse)
- Ville Friman (guitare)
- Ville Vänni (guitare)
- Markus Hirvonen (batterie)
- Aleksi Munter (claviers - studio)


1. Equivalence
2. Down With The Sun
3. Where The Last Wave Broke
4. The Harrowing Years
5. Against The Stream
6. Lay Of The Autumn
7. Into The Woods
8. Weighed Down With Sorrow



             



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