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BRUTAL DEATH  |  STUDIO

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HATE ETERNAL - Infernus (2015)
Par T-RAY le 29 Octobre 2018          Consultée 1607 fois

La maturité d’Erik Rutan n’est plus à questionner depuis longtemps. Voilà presque trente ans que l’individu traîne ses guêtres et sa guitare dans le monde du Metal en général et du Death en particulier. RIPPING CORPSE, puis MORBID ANGEL, puis ALAS avec sa compagne… L’homme en a connu, des groupes et des tendances. Mais la maturité d’HATE ETERNAL, sa créature, son bébé né en 1997, tardait à venir et ne s’est révélée qu’arrivé "Phoenix Amongst The Ashes". À l'âge de "Conquering The Throne", il gigotait encore dans tous les sens et faisait preuve de brusquerie. Plus grand sur "King Of All Kings" et "I, Monarch", il faisait figure d'élève modèle désireux de s’afficher au tableau d’honneur. Adolescent lors de "Fury And Flames", il nous piquait une crise de bourrinage brouillon…

Il a fallu atteindre le cinquième album studio pour qu’HATE ETERNAL surprenne enfin par sa finesse d’adulte et la variété de son propos. Une forme de subtilité et d'équilibre que l’on retrouve certainement sur "Infernus", digne successeur, en cela, de "Phoenix Amongst The Ashes". En plus abouti. Car la maîtrise qu’affiche le trio est encore plus remarquable sur ce sixième opus. Et pourtant, la formation a encore changé son organigramme, avec le départ de Jade Simonetto et l'arrivée de Chason Westmoreland derrière les fûts. Son quatrième batteur en dix-huit ans ! Mais la finesse évoquée plus haut est également à mettre à l’actif de ce dernier, dont le groove est manifeste (cf. l’inattendu instrumental "Chaos Theory"). D’autant plus que, cette fois, la batterie n’est pas outrageusement mise en avant, chose rare sur un disque des Floridiens.

La finesse, donc. Elle est évidente sur un titre tel que "La Tempestad", pourtant l’un des plus bruts et brutaux de l’album. La technicité d’Erik Rutan à la six-cordes s'y dévoile davantage que sur des titres du même acabit gravés sur les précédents albums, même si les grands "King Of All Kings" et "I, Monarch", faisaient déjà la part belle à la technique guitaristique du gaillard. Qui n’a pourtant jamais cherché à la mettre en avant outre mesure, contrairement à d’autres gratteux de Brutal Death. La finesse, c’est aussi et surtout l’art d’agencer au mieux, c’est-à-dire en préservant tout leur impact, les morceaux de l’album. À un ouragan de violence comme "La Tempestad" succède un mid-tempo de classe, l'éponyme "Infernus", que le trio enchaîne avec un "The Chosen One" puissant et agressif à souhait.

Davantage que l'agencement des différents titres pour varier au maximum la tracklist, c’est l’agencement des riffs et des tempi au sein des morceaux-mêmes qu’HATE ETERNAL a soigné, plus que jamais, sur son sixième album. "Zealot, Crusader Of War", en est certainement le meilleur exemple : ouverture mid-tempo faisant même preuve de mélodie, enchaînement rude et massif sur un passage brutal, decrescendo vers un rythme plus lent et un riffing plus tempéré, puis nouvelle accélération jusqu’au solo avant une section où les rythmes syncopés sont de mise. Le tout en moins de cinq minutes. Une miniature de tout l’album que ce septième morceau, qui voit se succéder des plans, des atmosphères, des sentiments fort différents les uns des autres.

Si, dans la brutalité pure, HATE ETERNAL ne nous apprend plus rien de lui-même – cf. "Order Of The Arcane Scripture" – dans sa gestion des morceaux mêlant “soft” et “hard”, il nous surprend encore davantage que sur "Phoenix Amongst The Ashes". Ce qui permet à des titres tels que "Locust Swarm", "The Stygian Deep", "Pathogenic Apathy" ou "O' Majestic Being, Hear My Call", d'exister pleinement et de pouvoir tenir la dragée haute aux plus grands morceaux de la carrière d’HATE ETERNAL, c'est leur grande diversité et l’espace qu’ils laissent à la mélodie, la vraie, jusqu'à apparaître sous de faux airs de Melodeath sur "The Stygian Deep". "Infernus", c’est l’album dans lequel doit piocher un HATE ETERNAL adulte et mature pour équilibrer définitivement les setlists de ses concerts. Une bouffée d’air frais dans un Brutal Death souvent suffocant.

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   (2 chroniques)



- Erik Rutan (guitare, chant)
- Chason Westmoreland (batterie)
- J.j. Hrubovcak (basse)


1. Locust Swarm
2. The Stygian Deep
3. Pathogenic Apathy
4. La Tempestad
5. Infernus
6. The Chosen One
7. Zealot, Crusader Of War
8. Order Of The Arcane Scripture
9. Chaos Theory
10. O' Majestic Being, Hear My Call



             



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