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2017 1 Blood Offerings
2020 Mortal
2024 Lifeless Birth
 

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NECROT - Lifeless Birth (2024)
Par T-RAY le 18 Septembre 2024          Consultée 877 fois

Sans qu’ils ne réinventent quoi que ce soit, certains groupes nous charment et nous convainquent d’emblée. Même dans des courants musicaux que l’on connaît par cœur et dont on a l’impression d’avoir tout entendu. NECROT est de ceux-là. Car le trio américain, pourtant pas originaire de l’État le plus fameux pour l’Old School Death Metal, la Californie, est l’un de ceux qui ont le mieux saisi l’essence du genre. D’abord, cette conviction que le riff, le saint riff, est f.o.n.d.a.m.e.n.t.a.l. Ensuite, ce sens, issu du proche parent Thrash Metal, de l’impact immédiat que doit avoir ledit riff. Enfin, cette idée très précise du son que doit avoir son OSDM : bourdonnant, riche en reverb’ et plein de mordant. Et cette atmosphère d’outre-tombe…

NECROT n’y va pas par quatre chemins pour démontrer sa maîtrise parfaite de ces attendus et les premiers titres de ce troisième longue-durée sont un vrai plaisir non-coupable pour les amateurs de Death des premiers âges. D’autant qu’ils offrent un vrai festival de riffs accrocheurs et un groove réjouissant. Mention spéciale au véloce morceau-titre, qui donne de furieuses envies de headbanging après un "Cut The Cord" moins rapide mais qui exhale une putrescente effluve de caveau. "Lifeless Birth" – la compo – permet aussi de se rendre compte que les soli de guitare bien sentis, saillies mélodiques bienvenues, sont de nouveau au rendez-vous chez NECROT grâce à un Sonny Reinhardt qui sait toujours les placer judicieusement.

Ce qui frappe toutefois sur ce troisième opus studio, et ce, dès les premières écoutes, c'est cette relative diversité par rapport à la précédente offrande de 2020. Oh, rien d'extrêmement aventureux, hein ? Seulement une variété plus importante que sur "Mortal" dans le type de passages proposés. Ainsi, après deux premières pistes très riffues, NECROT laisse davantage le groove et les changements de tempo, imprimés par la paire Luca Indrio-Chad Gailey, orienter sa musique. "Superior" et "Drill The Skull" se plaisent ainsi à ne jamais tenir en place bien longtemps, désarçonnant l’auditeur qui aurait eu le tort de secouer la tête de façon trop mécanique. "Superior" est même particulièrement mosh parfois, et nul doute que la fosse des concerts du trio saura lui rendre justice.

Le goût de la diversité affiché par les trois gaillards offre ainsi un supplément de caractère à "Lifeless Birth" par rapport à son prédécesseur direct, "Mortal", qui était certes bon mais un chouïa trop mécanique et balisé. Sur ce nouveau L.P., NECROT surprend, et en bien ! Car après un "Winds Of Hell" classique quoique catchy bien comme il faut, les Amerloques laissent libre cours à des ambitions plus élevées, que "Mortal" pouvait laisser supposer mais sur lequel elles n’étaient pas aussi bien réalisées. Vous me direz que deux albums ne suffisent pas pour mesurer la prétention d’un artiste à dépasser le cadre habituel de son art ou à sortir des sentiers battus, et vous aurez raison. Mais dans le cas de certains genres de musique, les groupes peuvent assez vite ronronner et le Death Old School en est un.

Nenni, pour NECROT ! Car après avoir testé les courses de demi-fond sur "Mortal", avec un morceau-titre dépassant les huit minutes et un "Sinister Will" en comptant plus de six, le trio remet ça… mais avec des compositions encore plus soignées ! "Dead Memories" réussit ainsi à être à la fois plus long que la moyenne des morceaux du groupe mais aussi à être l’un des plus accrocheurs de son répertoire. Doté d’un riff principal béton, qui ouvre le morceau et revient régulièrement, jouant un rôle de poutre sur lequel s'appuie tout l'édifice, "Dead Memories" est tout autant propice à l’installation d’une atmosphère sinistre qu’à l’expression d’élans guitaristiques délicieusement Heavy. Lesquels prennent même des tonalités majeures lorsque le solo de guitare arrive ! Rafraîchissant.

Les presque huit minutes quarante de "The Curse", elles, montrent une facette épique de NECROT plus aboutie que sur "Mortal" quatre ans plus tôt. La compo sait tout à la fois être lourde et poisseuse avant de laisser entrer la lumière à la faveur, une fois de plus, des leads de Sonny Reinhardt, puis redevenir sombre et menaçante comme se doit de l’être l’ultime morceau d’un album d’Old School Death Metal. Alors bien sûr, on a connu des closers plus flamboyants que "The Curse" mais la qualité et l’application de NECROT dans son exécution fait plaisir à entendre. Reste maintenant au trio californien à décider s’il souhaite davantage aller dans cette direction épique pour sortir de la formule dans laquelle il s’installe depuis 2020 ou s’il souhaite rester le gardien d’un temple ancien qu’il préserve pour l’instant avec succès.

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   T-RAY

 
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- Luca Indrio (basse, vocaux)
- Sonny Reinhardt (guitare)
- Chad Gailey (batterie)


1. Cut The Cord
2. Lifeless Birth
3. Superior
4. Drill The Skull
5. Winds Of Hell
6. Dead Memories
7. The Curse



             



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