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BRUTAL DEATH  |  STUDIO

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- Style : Vitriol
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HATE ETERNAL - Conquering The Throne (1999)
Par T-RAY le 26 Octobre 2007          Consultée 8541 fois

Fraîchement débarqué de Morbid Angel juste après avoir participé à l'excellent "Domination", il n'a pas fallu longtemps à Erik Rutan, guitariste additionnel du légendaire combo floridien depuis 1993, pour prendre son envol et sortir de l'ombre écrasante du groupe de Trey Azagthoth. Après deux ans de gestation, le guitariste, en onze morceaux et avec l'apport de musiciens de talent (euphémisme !), enfante alors une machine de guerre tout aussi écrasante que sa glorieuse aînée : Hate Eternal.

Du côté sombrissime de Morbid Angel, Rutan a gardé l'esprit, pour donner à son projet l'image ténébreuse et infernale qui se dégageait déjà de son ancien groupe. Mais en lui associant un discours absolu et conquérant, celui-ci affirme dès ce premier disque sa volonté d'étendre une inexorable suprématie sur le death-métal. Avec sa pochette, reprenant une peinture de 1471 par Hans Memling, et son titre, "Conquering The Throne", Hate Eternal ne laisse alors aucun doute quant à ses ambitions : Hate Eternal serait dominateur, Hate Eternal serait maléfique, Hate Eternal serait violent.

Et même ultra-violent car dès les premières secondes de "Praise Of The Almighty", qui ouvre ce premier opus, le ton est donné. Haine, puissance, ténèbres et conquête seraient les maîtres-mots des paroles du combo. Basse écrasante, batterie ultra-rapide, plans de guitare très technique et soli enflammés seraient sa marque de fabrique musicale. Les intentions du groupe ne laissent personne dubitatif à l'écoute des premières mesures de l'album. Et celles-ci permettent également de constater les capacités de chacun des membres.

Jusqu'alors bien caché derrière les vocaux de David Vincent ou de Steve Tucker au sein de Morbid Angel, Erik Rutan montre, au micro de son propre groupe, une voix on ne peut plus cohérente avec sa musique : puissante et caverneuse, martelant ses mots aussi fort que l'excellent Tim Yeung martèle ses fûts, elle se révèle immédiatement comme l'une des voix les plus impressionnantes et les plus originales de la scène death, notamment grâce à la capacité de Rutan à poser sa voix selon différents rythmes, collant à chaque fois aux exigences de chaque morceau. Et lorsque sa voix ne suffit pas à appuyer les élans suprémistes que réclament les paroles, c'est le regretté Jared Anderson qui vient lui apporter le soutien de ses cordes vocales, de son timbre à mi-chemin entre death et black.

Essentiellement rapide sur cet album, la musique de Hate Eternal se veut extrêment brutale et parvient à ne jamais faiblir ni ennuyer (elle peut en revanche fatiguer les oreilles les moins permissives au pilonnage musical) grâce à la qualité de tous ses exécutants. Car Rutan a réuni ici une dream team, en ajoutant à ses capacités de guitariste soliste et de maître ès-death-métal le talent de guitariste et de parolier de Doug Cerrito, ex-Suffocation, dont les possibilités en ce domaine sont en totale symbiose avec celles de Rutan. Résultat : une énorme homogénéité dans la qualité et les propos des textes, reflétant à merveille leur absolue violence, ainsi que les plans de guitare qui, rythmiquement, se montrent particulièrement efficaces et, question soli, appuient le côté sombre de la musique, sans jamais détoner ("Spiritual Holocaust"). Capables de varier les rythmes dans un même morceau sans jamais calmer sa brutalité, les deux gratteux sont en cela admirablement secondés par une section ryhtmique de très haut niveau.

L'impérial bassiste qu'était Jared Anderson, tout aussi rapide que les deux six-cordistes, renforce à chaque titre la noirceur et la violence des parties de guitare, sans pour autant suivre à la lettre ceux-ci, en évoluant librement dans le ton des morceaux et gonflant le son d'une troisième dimension, derrière celles des deux guitares. Quant à Tim Yeung, lorsqu'il s'agit de frapper fort, il n'est pas le dernier et influe particulièrement sur le côté destructeur des riffs, parvient à donner plusieurs souffles à un même morceau en sachant varier les rythmes et se mettre à disposition des élans des deux guitaristes, calmant ou accentuant son jeu lorsque ceux-ci le réclament. Pour mieux donner, finalement, un aspect monolithique à l'oeuvre finale.

Ce côté massif est peut-être l'un des seuls défauts de cet album remarquable, aucun titre ne se détachant particulièrement d'un autre mais chacun contribuant à donner une légitimité au groupe dans la course à la couronne de la formation la plus brutale et technique du death-métal actuel. Ce qu'il n'est peut-être pas encore après cet album, mais il ne laisse en tout cas aucun doute à l'auditeur sur sa capacité à y parvenir.

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   T-RAY

 
   BIONIC2802

 
   (2 chroniques)



- Eric Rutan (guitare, vocaux)
- Doug Cerrito (guitare)
- Jared Anderson (basse, vocaux additionnels)
- Tim 'the Missile' Yeung (batterie)


1. Praise Of The Almighty
2. Dogma Condemned
3. Catacombs
4. Nailed To Obscurity
5. By His Own Decree
6. The Creed Of Chaotic Divinity
7. Dethroned
8. Sacrilege Of Hate
9. Spiritual Holocaust
10. Darkness By Oath
11. Saturated In Dejection



             



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