Dans le cadre de sa candidature, voici la chronique (retouchée) de l'une des candidates, CLARA, que nous n’avons pas pu retenir. En guise de remerciement pour sa participation, nous publions son papier « test » sur cet album de UNISONIC.

Énergique, puis vient l'heure de la sieste.

Ils n'ont jamais connu d'autre mode de vie que la musique. Ils n'ont de loyauté qu'envers les membres de leur propre groupe. UNISONIC, une unité spéciale réunissant : Michael Kiske et Kai Hansen, chefs et cerveaux de l'équipe ; Mandy Meyer, spécialiste en soli ravageurs; Dennis Ward, bassiste et producteur, Kosta Zafiriou, batteur d'élite.
Bon d'accord, c'est le résumé d'Expendables, mais UNISONIC est un blockbuster. Un casting de musiciens ayant déjà fait de belles carrières et un premier album éponyme réussi. Avec un tel palmarès, on n'aurait que peu de raisons de se méfier du second.

"Light Of Dawn" tient en effet sa promesse dès les premières notes de "Your Time Has Come" et "Exceptional", où les mélodies entêtantes et les refrains hauts perchés se succèdent. Le tout est soutenu par une basse très présente, comme sur "For The Kingdom", sorti plus tôt en EP. Signe que Dennis Ward souffre du syndrome Steve Harris, celui qui donne de l'importance à l'instrument lorsque son propriétaire est producteur. Les sept premiers morceaux suivent le même schéma : des compositions ultras efficaces au son plus Metal que l'album précèdent.

Mais là où le premier album tenait la promesse dans la durée, enchaînant les titres accrocheurs, "Light Of Dawn" peine à garder le rythme sur la longueur. De "Blood" à "You And I", ce sont cinq morceaux dont trois ballades que l'on nous propose. Bien sûr, ces compositions nous laissent apprécier la voix de Kiske sans artifice, sur des notes tenues aussi propres que son crâne. Mais qu'est ce qu'on s'emmerde ! Le tempo est lent et les mélodies acoustiques, mielleuses, semblent vouloir nous faire pleurer ou vomir des arc-en-ciels. Au choix. Rajoutez à ça que les soli tombent systématiquement aux seconds tiers des morceaux et on obtient la recette d'un ennui certain.

Les thèmes divers amènent malgré tout un élan d'originalité. "Night Of The Long Sleeves" évoque par exemple les assassinats nazis durant la nuit du 29 juin 1934 et "When The Deed Is Done", l'histoire d'un bourreau. Assez étonnant quand la pochette nous proposait plutôt une ambiance steampunk.
La version Deluxe propose un titre bonus, "Judgement Day". Surprenant par un chant moins aérien et une instru plus Hard Rock, le titre conclut l'album sur une note différente du Heavy habituel du groupe, mais un refrain tout aussi entraînant et accrocheur.


"Light Of Dawn" n'est donc pas un album parfait, mais il remplit parfaitement son contrat de bon blockbuster de l'été avec des refrains taillés pour le live et un gros vaisseau spatial en couverture. La seconde partie serait comparable à la fin du film, quand le héros embrasse enfin l'héroïne comme si c'était la conclusion de l'histoire, alors qu'on préférerait les voir marcher au ralenti devant une explosion badass.

Note : 3,5/5.

Pour plus d'information sur CLARA : http://vivementbientot.wordpress.com/