Recherche avancée       Liste groupes



      
HARDCORE  |  STUDIO

Commentaires (2)
Questions / Réponses (1 / 1)
Lexique hardcore
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Merauder, Hatebreed, Cro-mags
 

 Site Officiel Du Groupe (1211)

BIOHAZARD - Reborn In Defiance (2012)
Par FENRYL le 7 Mars 2012          Consultée 4413 fois

Une fois n'est pas coutume, j'ai du prendre sur moi... Ne pas faire ma groupie de base. Mon trve fan à la con...
Histoire de ne pas faire pleurer dans les chaumières, je précise juste que c'est avec ce combo New Yorkais que j'ai frappé à la porte du recruteur NIMEien il y a de cela plusieurs années désormais. Donc, vous comprendrez aisément que le sentimental que je suis voit son p'tit cœur de métalleux tout retourné quand BIOHAZARD nous délivre rien de moins que son premier album studio depuis 2005 ! Putain, 7 ans !!!

Il faut dire que le groupe m'a mis à l'épreuve au fil du temps en virant Bobby Hambel, mon chouchou, beaucoup trop vite et sans véritable raison, avant de petit à petit mourir dans son coin, de façon presque anecdotique avec un dernier "Means To An End" en 2005.
Pourtant, il faut croire aux miracles ! En décembre 2009, le groupe se reforme avec son line-up originel donc mythique et engage une tournée qui ne fera qu'UNE SEULE PUTAIN DE DATE... Le Hellfest ! Et j'y étais ! Une track-list uniquement sur les 3 premiers opus (orgasme) et un final inespéré pendant lequel Evan nous avait annoncé le retour du groupe avec un nouvel opus, très vite... On était en Juin 2010 et c'est finalement en Janvier 2012 que le très attendu (pour moi tout au moins !) "Reborn In Defiance" est dans les bacs... Entre temps, l'album a été enregistré complètement en Juin 2011, juste avant le départ d'Evan... Bref, la parenthèse enchantée était de courte durée. On est donc ici en présence une fois encore d'un testament ?

Ne perdons pas de vue qu'on parle bien de BIOHAZARD et pas d'un obscur groupe de Metal qui se fend d'un retour. Non, non. BIOHAZARD c'est dans les années 90 rien de moins que le renouveau du Hardcore avec cet aspect punchy, bondissant, virevoltant mais burné. Un combo qui revient à la vie comme les autres briscards de la scène NY (SICK OF IT ALL, AGNOSTIC FRONT par exemple).
On "jumpait" comme des idiots à la grande époque. On retrouve nos réflexes rapidement ici : "Reborn" est de cette veine, tout comme "Countdown Doom" et un "Skullcrusher" vindicatif et crunchy. On est dans la veine du trio gagnant des albums qui atteint son apogée avec le fantastique "SOTWA", qui, bien qu'inégal, avait marqué de son empreinte classieuse le monde du Hardcore. Un son chaud, brut, direct mais des plans qui vous faisaient sauter dans tous les sens ! On retrouve cette sensation, et c'est méchamment bon.
La simple découverte du tube, de l'hymne "Vengeance Is Mine" vous suffira à comprendre que BIOHAZARD est bien de retour : tout y est. C'est du NY pur jus ! Quelle énergie, quel bonheur : la basse claque d'entrée, Evan et son chant rauque balancent la sauce avant que Billy et son timbre aigu/nasillard ne viennent contrecarrer l'ensemble comme à l'accoutumée ! Wouah !

Il fallait rester certes vigilant : tout le chproum autour de cette reformation à base de line-up originel sentait bon l’intérêt, le business, on ne va pas nous la faire. Nous ne sommes pas des lapins de trois semaines non plus. Le coup des annonces à gogo, des teasers de psychopathes (bordel, on aurait cru à l'annonce d'un volet d'une saga de films à succès !), des espaces de communications trustés comme jamais. Bref, on en venait presque inquiet. Il fallait aussi reconnaître que les activités dans le porno d'Evan semblait bien "fonctionner" en compagnie de sa futur ex-femme (Tera Patrick), tout comme sa pige de luxe dans la mythique série "Oz". Bref, on le sait business et sentiments peuvent parfois faire bon ménage : où se trouve le juste milieu entre être sincère et l’intérêt financier ? Sans doute quelque part dans ces 55 minutes...

On retrouve des soli de Bobby qui relâche (encore timidement) les chevaux pour notre plus grand bonheur : "Waste Away", "Decay", "Vengeance Is Mine"...
Le groupe calme le rythme avec des morceaux plus mélodieux, plus Heavy : "You Were Wrong", en ce sens, ne fonctionne pas pour moi (on pense parfois à du LINKIN PARK, du mauvais), "Vows Of Redempion" marque les esprits avec ce son de guitare chaud, rond (quelles intro et outro !), ses lignes de chant soignées. On ne peut que retrouver avec plaisir Evan et Billy se lançant dans des "battles" qui font la marque de fabrique de BIOHAZARD.

"Reborn In Defiance" a tout soigné. C'est un album clean. C'est travaillé, sans doute trop, un comble.
Je m'explique : le son et le prod' sont totalement dans l'esprit. Super carré, totalement dans les poncifs du genre, BIOHAZARD s'est donné les moyens après tout ce temps de nous balancer une sauce aux p'tits oignons qui collent parfaitement à l'ensemble. Evan l'avait annoncé, le groupe serait de retour dans un esprit "State Of The World Address", c'est quasiment le cas. Quasiment car ce côté trop "lisse", forcément dessert un genre qui fait dans l'immédiateté et la débauche d'énergie quelque peu non contrôlée. "Never Give In" illustre à mon sens ce point : efficace, mais avec ce côté un peu retenu.

On notera enfin deux morceaux intro et outro qui permettent de cerner avec clarté ce "Reborn In Defiance" : si le premier est juste une track pour l'ambiance, le dernier ("Season The Sky") est un exercice sympathique de plus de 4 minutes qui se veut quelque peu planant, un comble sur une galette de Hardcore non ?!

On pourra dire ce que l'on voudra, mais ce "Reborn In Defiance", marquant un retour loin d'être inopiné (doux euphémisme) du combo natif de Brooklyn, est une réussite qui vous fera passer un bon moment. C'est un album honnête qui ne saura faire tâche dans la discographie du groupe, bien au contraire. Il est de cette veine de ceux qui fonctionnent. Et par les temps qui courent, on ne fera pas trop la fine bouche !

Note réelle : 3,5/5.

A lire aussi en HARDCORE par FENRYL :


DOWNSET
Do We Speak A Dead Language ? (1996)
DOWNSET passe au hardcore pur et dur...




WALLS OF JERICHO
No One Can Save You From Yourself (2016)
Le retour d'une réference majeure !


Marquez et partagez




 
   FENRYL

 
  N/A



- Bobby Hambel (guitare)
- Billy Graziadei (chant, guitare, piano)
- Danny Schulder (batterie)
- Evan Seinfeld (chant, basse)


1. 9:iiix6.941
2. Vengeance Is Mine
3. Decay
4. Reborn
5. Killing Me
6. Countdown Doom
7. Come Alive
8. Vows Of Redemption
9. Waste Away
10. You Were Wrong
11. Skullcrusher
12. Never Give In
13. Season The Sky



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod