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DEATH/GRIND INDUS  |  STUDIO

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Lexique grindcore
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ALBUMS STUDIO

2000 The Berzerker
2003 Dissimulate
2005 World Of Lies
2007 Animosity
 

- Style + Membre : The Senseless

The BERZERKER - World Of Lies (2005)
Par DARK MORUE le 9 Août 2011          Consultée 2586 fois

Si vous êtes un vrai deatheux avec tout ce que ça sous-entend, passez votre chemin. Le public death est assez allergique à tout ce qui touche à l’électronique, mettre deux notes de synthé en interlude et une seconde de vocoder tend à tourner aux arrachages de cheveux sous couvert de flagellations hérétiques, alors le cas THE BERZERKER, on en parle même pas sous peine de crise d'hystérie suicidaire.

Je vais pas m'éterniser sur le débat sans fin pour la batterie, savoir si y'a un batteur ou pas, gnagnagna. On en a rien, mais alors rien à cirer, c'est le résultat qui compte. Et donc, BAR ou pas, elle a un son qui en rebutera plus d'un. C'est pas compliqué : à la place de la double pédale, on a un beat hardteck. Et le reste est triggé comme pas possible. Donc pour le non-adepte, on imagine un peu le genre de migraine explosive qui sera entraînée. Saccadé, tapageur, synthétique. Et vu la vitesse atteinte, le nom du groupe est souvent à l'honneur. De quoi nous faire cracher nos yeux par les narines grâce aux compositions sans pitié mais sournoisement intelligentes, furieusement grindesques mais pas spontanément irréfléchies. Voilà, vous venez d'avoir un aperçu du cataclysmique album précédent, maintenant on va parler de "World Of Lies" si vous le voulez bien.



Bon, on part sur la même base, donc la description ci-dessus s'applique finalement bel et bien. M'enfin bref. Pas facile de passer après "Dissimulate". Véritable ouragan d'une brutalité monstrueuse toisant deux scènes que tout oppose. Ils tentent de réitérer l'expérience, la spontanéité en moins et le gros beat en plus. L'énergie folle a vraiment du mal à être restituée. On sent que la bande à Luke en veut, mais la chute de leurs masques de dinosaures nanardesques a amorcé le début de la fin. Bref, ils foutent tout de leur côté. Un gros dragon en 3D dont on fait la pub dans un clip frustrant, une prod sulfureuse, toujours le chant du Berzerker qui alterne les shrieks CARCASSiens et les growls old-school. Abrasif au possible, impitoyable, d'une force de frappe assez impressionnante, il faut l'avouer. Mais la sauce prend bien moins et l'album peine à décoller.
La faute ? Un démarrage pénible, avec une "Commited To Nothing" qui nous fait croire que la prod n'est qu'un cache-misère dissimulant un groupe sous tranquillisants, avec les riffs inintéressants et pas accrocheurs joués en chaussons dans la salle de bain entre deux pauses caca. Parce que si on enlève le double-beat jouissif et sur-violent il reste plus grand chose (justement comme la totalité de la scène techno-hardcore, c'est triste à dire). Mais le titre suivant relève grandement le niveau.
On arrive même à hocher la tête sur "All About You", assez surprenante car étant le tout premier mid-tempo composé par le groupe. Assez convainquant de part ses lignes vocales tubesques mais manquant clairement de relief.

Voilà, globalement ce "World Of Lies" est assez fade comparé à son aîné. Un bon riffing sinistre marchant sur les plates-bandes de MORBID ANGEL ("World Of Tomorrow"), une débauche de brutalité abrutissante nous laissant totalement sonné et hagard, mais une hargne amincie avec la « double pédale » qui tente de planquer le reste en pas mal d'occasions. Toujours incisif et Too Extreme, mais ne parvenant pas à réitérer le tour de force précédent avec la même homogénéité. En de nombreuses occasions, ils semblent se forcer et se verrouiller en bourrinage automatique, certes mordant et pour le coup vraiment bourrin, mais bien en-dessous de leurs capacités.
Mais on va pas tout jeter aux oubliettes. Parce que putain, quand ils choisissent la voie de la violence exacerbée, là, on fait plus la fine bouche. "Burn The Evil" et "Never Hatred More" sont à ce niveau-là deux véritables perles totalement déchaînées et ravageuses, qui ne lâchent pas la pression pour foncer tête baissée d'un point A à un point B. Miam.

Et en fin de course, cette interminable outro me laisse assez perplexe. Après 5 minutes de silence (ce que ça peut être chiant ce genre de trucs), ils nous mettent une espèce de titre sludgy, avec un très bon riff lent et hypnotisant, où se greffent des violons. Très bien pour redescendre sur Terre et reprendre ses esprits. Mais : 20 minutes. Ah. Que le premier qui y est encore après la moitié me fasse signe. Bonne idée qui se tiens sur une durée réduite, essai non transformé au final qui allonge considérablement l'album pour rien.

Donc, si ce "World Of Lies" tient la route en temps qu'album ultra-violent à l'objectif évident (nous visser sur notre fauteuil et nous réduire à l'état de petit tas de chair incandescent plutôt que nous faire bouger), la folie furieuse grind de l'album précédent nous manque grandement, le groupe restant ici cantonné dans une optique rouleau compresseur. Ça fait de sacrés ravages mais ça manque clairement d'éclat. Mais par rapport à "Animosity", le niveau d'inspiration est encore sacrément haut.
Et pour la petite histoire, le groupe a par la suite choisi de se retrancher dans un nouveau label qui lui est propre et ne distribue son album "The Reawakening" que par cet intermédiaire. En résulte un bide monumental et la fin de la formation. On tire une larme et on retourne écouter "Dissimulate".

BOUM BOUM BOUM : Une batterie qui n'en est pas une porte un album linéaire parvenant tout de même à prendre son envol en certains moments-clés. Pour se détruire les neurones uniquement.

2,5/5.

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- Luke (the berzerker)
- Jason (guitare, basse)
- Sam (guitare, basse)
- Adrian (guitare, basse)
- Ed (guitare, basse)
- ??? (batterie ?)


1. Commited To Nothing
2. Black Heart
3. All About You
4. Burn The Evil
5. World Of Tomorrow
6. Follow Me
7. Y
8. As The World Waits
9. Afterlife
10. Never Hatred More
11. Free Yourself
12. Constant Pain
13. ..............
14. Farewell



             



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