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DEATH/GRIND INDUSTRIEL  |  STUDIO

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Lexique grindcore
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2000 The Berzerker
2003 Dissimulate
2005 World Of Lies
2007 Animosity
 

- Style + Membre : The Senseless

The BERZERKER - Dissimulate (2003)
Par ROOTSPACOROOTS le 29 Janvier 2008          Consultée 5940 fois

Comment vous expliquer… Ben en fait mon pote Brice, c’est un gars aux cheveux longs mesurant à peu près 1m80 pour 65-70Kg, doté d’une grosse voix grave et d’une attitude "2 de tension" sauf à des moments précis où le voilà qu’il se met à parler à 300 à l’heure avec des grands yeux et alignant des phrases contenant diverses conneries et borborygmes de trolls de cavernes. Qui plus est, Brice a deux passions dans sa vie : le Death Metal (sauf le suédois parce que « c’est pas violent ») et Bach.
Mais vous allez me dire que vous vous foutez de la vie de mon pote (méchants !!!) comme de la chute de la production de Gouda en 1950 dans la capitale de la Hollande, et Dieu sait ce que je vous comprends. Mais mon pote Brice a atterri dans cette chronique non pas pour bouffer de la place mais parce que c’est un personnage clé qui m’a justement fait découvrir ce groupe et à fortiori cet album dont je suis censé vous parler.
Mais pour ce faire, je m’en vais vous conter les étapes qui m’ont conduit à chroniquer ce disque.

Janvier 2006, Pub "the Shamrock", anniversaire d’un pote.
Brice : « Putain jérém (oui moi c’est Jérémie et vous ?) faut que j'te fasses écouter un pur concept de chef d’œuvre de brutalité ultra subtile : "Disssimulate" de THE BERZERKER. J’écoutais ça à l’époque où je n’écoutais que du Hardcore techno. En gros, le batteur a samplé le son de sa batterie pour pouvoir sonner comme un mix entre du Death/Grind et de la techno hardcore ». Et voilà qu’il se met à imiter le batteur puis à grogner quelques "Gniarf gniarf" ou "gnourf gnourf".

Pâques 2006, week end entre potes dans une baraque en Auvergne, action dans une Ford Escort dans le but d’acheter du pain et de la bière.
Brice : « Tiens au fait, j’ai ramené le truc dont je t’ai parlé la dernière fois, écoute moi ça, c’est de la boucherie concept ».
Et effectivement, il ne m’a pas menti l’animal. La batterie est monstrueuse, avec une insistance sur les blast sur caisse claire. Ça dépote dans tous les sens. Le chanteur est excellent, de par son phrasé ultra speedé, alternant une bonne grosse voix gruntée et un chant vociféré rappelant la texture de Jeff Walker (CARCASS pour les incultissimes néo netalleux ou prog metalleux que vous êtes) et de lugubrious d’HAEMORRPHAGE (celui qui lit ce qui est entre parenthèse est un …). Bref, ça speed de partout, c’est le chaos, le batteur est magnifique de précision et ayant commencé comme mon pote la musique extrême par les compils Thunderdome et les cultissimes albums de Micropoint et Manu le Malin, je me sens comblé d’abrutissement cérébrale tellement le concept de sampling donne une nouvelle dimension extrême à ce style que l'on a jadis cru limité et fini.

Juin 2006, Nulle pierre ailleurs, resto de spécialités pierrades avec Vivi (oui oui celle qui est aussi sur le site), Brice et le trou duc qui s’essaye à communiquer d’une manière claire et qui manifestement galère, c’est à dire moi.
Brice : « Franchement, THE BERZERKER c’est beau » nous dit-il le plus sérieusement possible.
Vivi et Trou Duc : «AHAHAHHAHAHHAHAHHOHOOHOHOOHOHEHEHHEHEHHEHE, PFFFFFFF, AHAHAH entrecoupés de passages où l'on se moque car de tout ce qu’on avait pu écouter de ce groupe et généralement de la scène Death/Grind, une multitude de qualificatifs auraient pu être usés mais certainement pas "beau"... Mais bon après, qu’est ce que le beau ? Et gnagni et gnagna, zob la philo, c’est pour les grandes personnes!
Et puis voilà qu’il nous dit qu’on est des faibles, qu’on connaît rien à la musique etc... Ce qui redéclenche en nous une crise de rires parce que le jour où je vois des gens s’embrasser sur du ABORTED, s’accoupler sur du LAST DAYS OF HUMANITY ou même pleurer de tristesse sur du CANNIBAL CORPSE, je mange mes CD et je me met au zouk (car comme disait Frankie Vincent à Barberousse : Zouké ferme, ahah!) en me masturbant sur les reportages de Cousteau (je suis fatigué, ce soir, je me cousteau, qu’est ce qu’on se marre !)

Et puis je me décide à lui demander de me graver ce disque pour pouvoir jouir pleinement de cette boucherie soit disant "belle".
Et bien figurer que la prochaine fois, je fermerais ma grande gueule de con et j'essayerais d'être plus pertinent car oui, ce disque recèle de choses subtiles voire effectivement « jolies » (et oui, j’irais m’excuser tout à l’heure) notamment au niveau des riffs orientés bien sûr dans une gamme Death Grind mais comportant un petit quelque chose de limpide, de frais relativement rare dans ce style. En effet, les riffs sont parfaitement audibles, comparés à beaucoup de combos y compris les ténors du genre misant sur un vombrissement jouissif mais trop prévisible à la longue, et se veulent d’une part variés mais également « mélodiques » (enfin n’exagérons pas, c’est pas AMON AMARTH non plus et encore moins du Metalcore) voire même épiques, et se sans atténuer la brutalité chaotique du contenu.
Car oui, THE BERZERKER se place dans un chaos construit, maîtrisé, carré, d’une propreté clinique et ce grâce aussi à une production dantesque.
Mais bon dans ce nouveau style j'ai nommé: "le cyber grind death" (pompe pompe euh), on sent tout de même que la recette est peut être trop limité et même si ce groupe vient de créer quelque chose de nouveau, surtout au niveau du travail sur la batterie, apporte un concept visant à rallier deux des genres musicaux les plus extrêmes au monde, on sent que quelque chose de trop convenu risque de s’installer comme un semblant de répétition.
Mais bon, cet album reste une tuerie en matière de Death Grind apportant (enfin) quelque chose de neuf à ce style. Un album qui ravira les fans d’expérimentations brutalesques. Et puis comme dit le monsieur au début du disque : « Let’s listen to a strange sound ».

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GRIIIIIIIIIIIIIIIIIIND!


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   ROOTSPACOROOTS

 
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- Luke 'humanoid Cable Dreads' Kenny (chant, programmation)
- Matt 'fka Zombie' Wilcock (guitare)
- Sam Bean (chant, basse)
- Gary 'weredog' Thomas (batterie)


1. Disregard
2. Failure
3. The Pinciples And Practices Of Embalming
4. No One Wins
5. Death Reveals
6. Compromise
7. Bertayal
8. Last Mistake
9. Painless
10. Pure Hatred
11. Paradox
12. Abandonment
13. Corporal Jigsaw Quandary (cover Carcass)



             



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