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CYBERGRIND  |  STUDIO

Lexique grindcore
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2000 The Berzerker
2003 Dissimulate
2005 World Of Lies
2007 Animosity
 

- Style + Membre : The Senseless

The BERZERKER - The Berzerker (2000)
Par DARK MORUE le 9 Février 2012          Consultée 2845 fois

… Le premier qui parle de SLIPKNOT je le bute. On s'en branle qu'ils aient des masques et un batteur fou. Et en plus les masques, les vrais, c'est du côté de GWAR qu'il faut traîner pour choper leur origine et consécration, nan mais. Bref, je ne pigerais jamais pourquoi le mot SLIPKNOT soit quasi systématiquement balancé par un troll dés qu'on parle de THE BERZERKER. Faut vraiment pas avoir écouté la musique quoi. Fuck Off.

Écouter la musique ? C'est quand même un coup à y laisser des neurones. C'est vraiment pas pour rien le formulaire médical à remplir au milieu du livret (j'aime cet humour pourri). Bref, avant cet album, THE BERZERKER était un one-man band, à savoir Luke Kenny, et donnait dans le SpeedCore Gabber psychopathe. Et il a finalement décidé de mettre pas mal de Metal dans son Industrielle gazouillante. Mais pas n'importe lequel, du Death. Non, du Grind. De l'école CARCASSienne, HAEMORRHAGE pour être plus précis. Vous vous en doutez, ça fait mal, vraiment.

Contrairement aux albums à suivre, le côté purement Grind est totalement fusionné avec une Industrielle frénétique qui prend très régulièrement le devant. Pour un niveau de violence percussive tout simplement hallucinant. Faites vous marteler au son de la bien nommée "Pain" et vous comprendrez, énorme carnage mécanisé, un peu comme si on jetait GODFLESH dans une machine à laver remplie de lave et de clous rouillés. Les beats nous tombent dessus par chapes avant de tabasser de manière harassante jusqu'à l'implosion cérébrale. Oui, beats. Contrairement aux albums suivants (quoique... bon je rentrerais pas dans la polémique éternelle), c'est ici bien une batterie programmée. Programmée pour tuer vous vous en doutez, les triggs faisant sonner la double comme un beat hardteck et les toms comme des percus typiquement IDM/Breakcore. Et vu la vitesse à laquelle ça va, on laisse des lambeaux derrière, satisfait ou remboursé.

Et la combinaison de cette BAR cyber dans du Grind furieux aboutit bien évidement à une musique d'une tendresse remarquable. Laissez vous porter par la rage de "Reality", le matraquage de "Burn" et ses riffs tordus de folie entre deux gros coups de beats là où je pense. Les déferlements industriels bruitistes n'aident pas à récupérer, et sont systématiquement accompagnés ou enchaînes sur un son de guitare grassement saturé avec hurlements arrachés et growls carnassiers. Vocalement notre Luke Kenny aurait de quoi faire fondre son micro, entre ses growls aussi compréhensibles que haineux et vindicatifs alternés/doublés aux hurlements en sosie vocal d'un certain Lugubrious. Miam. Carnage total. Avec pour sommet la tuerie "Cannibal Rights", contenant les meilleurs riffs et plans de l'album pour moi.

Mais comprenez aussi que ces BERZERKER sous leurs masques de Zombinosaures sont également de grands poètes. "Forever" élabore des embryons de mélodie qui font passer la boucherie avec plus de douceur, tout comme "February" qui nous sort des violons et des nappes de clavier atmosphériques, d'une beauté mélancolique surprenante et totalement inattendue. Avant d'absolument tout annihiler sur la doublette "Mono Grind"-"Ignorance", sommet de la violence de l'album, brutal comme rarement on l'aura entendu et faisant parti des morceaux les plus exténuants que vous aurez jamais à supporter. 3 minutes qui virent presque à la torture tellement on en a le cortex ravagé. Et on quitte nos affreux Australiens en douceur sur des crépitements et bruits industriels chiants et pas loin de faire saigner les tympans qui nous encouragent fortement à stopper la lecture...

Bref, certains albums se devraient d'être vendus avec une aspirine tellement leur écoute peut virer au cauchemars pour qui n'est pas prévenu. D'une cyber-violence infernale et épuisante malgré des sursauts mélodiques surprenants et bien foutus, ce premier effort longue durée dans le monde du Metal Poilu des masqués de Luke Kenny est aussi marquant que gonflant. Son successeur, "Dissimulate", reverra le côté CyberIndus à la baisse pour se consacrer corps et âme à un Grind/Death robotique et rageur autrement plus classe et aboutit. En attendant, à consommer avec modération.

BwaeuharghTATATATA : totalement inaudible pour les amateurs de musique, seuls les plus extrêmes des amateurs de Grind pourront oser s'y aventurer, pour tout vous dire...

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   DARK MORUE

 
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- Luke Kenny (chant)
- Sam Bean (basse, chœurs)
- Ed Lacey (guitare)
- Jay (guitare)


1. Reality
2. Forever
3. Burnt
4. Pain
5. Cannibal Rights
6. Massacre
7. Chronobiological Order Of Putrefaction
8. Deform
9. Slit Down
10. February
11. Mono Grind
12. Ignorance
13. Humanity
14. 95
15. Ode To Nash



             



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