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- Style : Sinistro, Aghora, Vuur
- Membre : Age Of Silence

MADDER MORTEM - Deadlands (2002)
Par VOLTHORD le 12 Juillet 2011          Consultée 3233 fois

De tous les albums de MADDER MORTEM, peut-être "Deadlands" est-il celui qui pose le moins de problèmes pour la critique. "Deadlands", c'est MADDER MORTEM dans toute sa splendeur, dans toute son intensité, dans toute sa substance, avec ses contours gothiques, son charme dissonant, sa fureur doomesque, sa sophistication prog’.

Un "Necropol Lit" presque ‘fusion’ qui, je pense manque les nuances des morceaux suivants, un "Omnivore" qui dans le fond ressemble beaucoup aux quelques titres géniaux de "All Flesh Is Grass" (le splendide "My Name Is Silence" par exemple)… mais tout de même, les déclamations finales de Agnete M. Kirkevaag installent déjà le terrain pour l’orage qui se prépare.

Si les deux premiers titres semblent dresser un lien logique avec l’album précédent, la suite reprend les teintes émotives du premier MADDER MORTEM, celui du somptueux "Mercury". Mais le groupe a arrêté de baisser les yeux. Il a depuis pris les armes, a inclut sa mélancolie gothique dans une lutte acharnée, colérique… Contre quoi ? Peut-être que tout amateur de Metal doit avoir sa réponse à lui.

"Deadlands" est toujours mélodieux, dans le sens le moins aseptisé du terme, et sa force véritable se trouve forcément dans un mélange audacieux d’arpèges doux et de gros riffs dissonants. Il est émouvant parce qu’il est terriblement fort, viril dans le corps et dans l’âme. Les ballades se changent en décharges électriques, les titres les plus agressifs révèlent toujours d’imprévus émouvants. Dans une atmosphère qui menace à tout moment de nous foudroyer, MADDER MORTEM donne également plein pouvoir à une basse grondante, quitte à rendre la guitare presque accessoire dans un "Distance Will Save Us" amélodique.

Au milieu de tout ça, la voix somptueuse d’Agnete (un nom à retenir, vraiment), qui se révèle peut-être sous son meilleur jour. Des murmures, des plaintes, des explosions de fureur, des morsures, des déclamations… la Norvégienne développe une palette de chant exceptionnelle, donnant une prestation imposante véritablement ‘metal’ et diablement ‘féminine’ (mais enlevez alors cette image de gentille poupée-princesse qui colle à la peau du Metal à chanteuse). Elle vit ses paroles, portée par une musique transcrivant un refus de la facilité et de la fragilité. Lorsque, dans l’emblématique "Jigsaw" elle exclame : « I tear myself into pieces/ And grow out stronger and colder », non seulement on y croit, mais on comprend toute la raison d’être du groupe.

Difficile de dresser une liste des meilleurs titres, tant tout ce qui se trouve après la troisième piste est incroyablement fort. Seul un "Silverspine" à la rancœur doomesque me paraît toujours un peu long dans sa clameur finale. Peut-être les deux titres finaux sont ceux auxquels je me suis le plus épris. Ce "Deadlands" qui commence sur un ton de ballade et qui se solde dans une explosion furieuse, magique, pour regagner une sorte de splendeur épurée alors que Agnete nous donne un dernier « Now I know there’s no one there, to save me from myself ». Mais bon, à ce niveau-là, c’est un peu comme expliquer une blague…
Et "Resonatine", peut-être le titre le plus ‘progressif’ de l’album, qui reste toujours un sacré mystère à mes oreilles, n’ayant toujours pas réussi à trouver comment les mélodies et les riffs pouvaient être si cohérentes entre elles, si bien ficelées. Morceau sublime pour une fin d’album sublime.

MADDER MORTEM, avec Deadlands, semble avoir encore peaufiné son identité, avoir atteint un stade d’authenticité et de caractère que peu de groupes acquièrent, bref, avoir délivré une œuvre majeure de… je-sais-pas quel genre, vraiment.

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   VOLTHORD

 
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- Agnete M. Kirkevaag (chant)
- Bp M. Kirkevaag (guitare)
- Eirik Ulvo Langnes (guitare)
- Pål Mozart Bjørke (basse)
- Mads Solås (batterie)


1. Enter
2. Necropol Lit
3. Omnivore
4. Rust Cleansing
5. Faceless
6. Distance Will Save Us
7. Silverspine
8. Jigsaw (the Pattern & The Puzzle)
9. Deadlands
10. Resonatine



             



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