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METAL PROG/ALTERNATIF  |  STUDIO

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1999 Mercury
2002 Deadlands
2006 Desiderata
2009 Eight Ways
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E.P

2010 Where Dream And Day Collide
 

- Style : Sinistro, Aghora, Vuur
- Membre : Age Of Silence

MADDER MORTEM - Desiderata (2006)
Par VOLTHORD le 30 Juin 2012          Consultée 1999 fois

Derrière les mots MADDER MORTEM, il y a pour moi le mélancolique "Mercury", le dramatique "Deadlands" et l’avant-gardiste "Eight Ways". Il y a aussi les albums « d’entre d’eux » que sont "All Flesh is Grass" (2001) et "Desiderata" (2006), tous deux plus bruts de décoffrages, tous deux moins aboutis ( même si certains me diront qu'ils n’ont absolument rien à voir l’un avec l’autre). Je ne peux pourtant pas vraiment m’en empêcher, j’ai longtemps confondu ces deux albums (voir par exemple, une honteuse erreur dans ma chronique de "Deadlands"), et je trouve toujours que, malgré leurs différences, et surtout malgré la « maturité » bien plus probante de "Desiderata", j’ai toujours tendance à voir cet album comme un léger retour en arrière par rapport à un "Deadlands" qui semblait si bien mesurer violence et émotion – et surtout, plus qu’une alternance entre les deux, créait une sorte d’univers particulier parvenant à être les deux à la fois.

Pourtant, la continuité avec "Deadlands" est bien palpable sur cet album. Cet "Evasions" montre un visage plus détendu après la débâcle acharnée de l’excellent "My Name is Silence". C’est le "Saaaay my name" de fin de morceau et cette montée un peu inefficace dans la violence qui cassera un peu l’intérêt d’un morceau malgré tout brillant. "Plague On This Land" sent le "Deadlands" à plein nez, dans son aspect le plus émotif et le plus électrique, avec des petits airs de l’excellent "Jigsaw" et une orchestration finale qui semble ouvrir le passage pour éclectique "Eight Ways". Une forme d’énergie aussi contenue que grandiloquente, une émotion à la fois belle et acharnée, qui débouche sur un "Dystopia" superbe, indétachable de ce coup de poing dans la figure qu’était la piste précédente.
D’autres titres comme "Desiderata" ou "Hangman" jouent avec les montées en puissance comme le faisaient "Deadlands" et "Resonatine" dans l’album précédent. Et une nouvelle fois, à l’issu de ces titres sont gravés définitivement dans nos têtes les derniers mots de textes sublimes, déclamés jusqu’à s’en péter la voix par une Agnete toujours fantastique. Et là j’insiste sur la fin absolument merveilleuse de "Hangman", où les mots "stay with me" sont gravés au fer rouge avec ce mélange de plainte, de colère et d’amertume.
Pourtant, tous ces titres ne me semblent pas présenter de "trouvailles" particulières pour un groupe qui avait jusque là su jouer avec une palette étonnante de nuances. MADDER MORTEM ne renouvelle pas son aspect le plus « progressif », il opère dans ce qu’il sait bien faire, alternant l'énergie d'un metal alternatif parfois bourrin avec des petits arpèges éthérés dans les couplets (un titre comme "Changeling" paraît ainsi franchement bateau).

Lorsqu’il revient sur la formule plus brut de décoffrage de "All Flesh Is Grass" (et cette fois ci je le dis en connaissance de cause), on a l’impression qu’il manque un truc. "M For Malice" et "The Flood To Come" sont donc sympathiques, énergiques, un peu émouvants, mais loin d’être aussi parfaits que l’explosion de colère vive qu’était "My Name Is Silence", pilier de cette seconde facette plus "violente" de l’album. Le problème vient des riffs en eux-mêmes, qui paraissent beaucoup moins inspirés que dans "Deadlands". Prenons le riff méga simpliste de "The Flood To Come", il paraît manquer d’inventivité et ne propulse jamais le chant d’Agnete dans cette espèce d’atmosphère orageuse qui était le fort de "Deadlands".
Le seul instant véritablement original est la ‘berceuse’ de "Cold Stone" à la fois belle et mystérieuse qui débouche sur une marche martiale fantomatique pour créer un lien logique avec le quasi-tribal "Hypnos".

"Desiderata" fait donc partie de ces albums frustrants qu’on aimerait aimer plus. Les parties mélodiques paraissent moins pertinentes, moins bien fignolées, et généralement moins touchantes, les riffs minimalistes dans des compositions pourtant toujours riche cassent parfois la dynamique des titres. Bref, alors que beaucoup de gens considèrent cet album comme l’aboutissement ultime de la carrière de MADDER MORTEM (et "Eight Ways" comme une légère erreur de parcours), je me vois dans l’obligation de faire mon grincheux une nouvelle fois.

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   VOLTHORD

 
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- Agnete M. Kirkevaag (chant)
- Bp M. Kirkevaag (guitare, chant)
- Tormod Langøien Moseng (basse)
- Mads Solås (batterie)
- Odd Eivind Ebbesen (guitare)


1. My Name Is Silence
2. Evasions
3. Plague On This Land
4. Dystopia
5. M For Malice
6. The Flood To Come
7. Changeling
8. Cold Stone
9. Hypnos
10. Sedition
11. Desiderata
12. Hangman



             



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