Putain mais...
Mais...
Mais quelle merde ! Mon dieu, mais c'est pas possible, c'est bien COCK AND BALL TORTURE ce truc ?
Ah mais non, je rêve, qu'est-ce qui leur a pris franchement ? "Sadoschismo" était déjà pas bien folichon, mais là on atteint des sommets. Ou plutôt le fond du trou. Celui des chiottes, ouais.
Bon. On respire un grand coup. On prends son courage à deux mains et on réécoute cet étron. Donc arrivé à ce point de la lecture, vous pouvez déjà circuler, vous savez déjà que c'est de la merde en boîte alors cela ne sert à rien de rester là. Sauf à la rigueur les fans de CBT (ça existe ?) qui auront un minimum envie de comprendre en quoi cet objet est tout simplement honteux.

Pourtant ça démarre bien. Ben oui, il faut le reconnaître, "Another Arch Abraded" est franchement un bon morceau. Riff bien basique et entraînant, headbangant et groovy comme c'est pas permis, de l'excellent CBT. Ou presque.
Parce que la formule a considérablement changé en fait.
Ça reste toujours aussi bas du front, même encore plus. Son de guitare épais et crade comme au bon vieux temps, riffs pas du tout alambiqués et faciles à retenir. Mais c'est tout en fait.
Déjà on est super surpris d'entendre les voix pour la première fois. Ouais, le cochonnoux et la chasse d'eau sont toujours présentes, mais en version allégées, et surtout une immonde voix hardcore pollue maintenant l'espace sonore. Quand je dis immonde, c'est parce que c'est juste un beuglement tout pourri aussi vif et convainquant qu'un discours pro-écolo de Francis Lalanne.
Ou comment enfoncer définitivement un album déjà bien daubé à la base.

Parce que passé un titre d'ouverture abrasif et presque jouissif, c'est le vide. Le néant.
"Kill the brain !" que nous dit l'intro de "Close Your Eyes And Bear It". Ben même en se foutant dans un état d'esprit débile profond qui découvre la musique, on est incapable d'apprécier ce machin.
Parce que là où ça casse, c'est au niveau de la linéarité qui, si elle a toujours été au rendez-vous dans les productions du groupe, est cette fois-ci absolument effrayante. Mais merde, on a un tempo unique pour tout l'album ! C'est groovy, puis groovy, puis groovy, et puis groovy. Mid-tempo obligatoire absolument tout le temps. Okay merci mais déjà que c'est sur-chiant au deuxième morceau, faire subir ça toute la durée d'un album c'est juste un supplice. Aucune accélération, pas de véritable ralentissement puisque c'est lent à peu près tout le temps. Peut-être que les riffs sont travaillés, peut-être que les structures sont super alambiquées de la mort qui tuerait un Progueux, mais tout ça on le remarque pas tant on souffre et on a qu'une seule envie, ôter cette merde infâme de nos oreilles pour y foutre un véritable album à la place. Putain, et c'est çà les Rois du Porngrind ? Déjà faudrait en faire du Porngrind pour ça, là on est juste en présence de Grind-Death sous morphine...

Jamais rien entendu d'aussi mou pour vous dire. On espère vite plus rien. Ça joue maintenant dans la cour de ce que SIX FEET UNDER a pu pondre de pire, mais en encore plus chiant (si, c'est possible !). Le plus réussi de tout l'album est sans conteste la pochette. Bon, moi non plus je sais pas trop ce que c'est, mais au moins c'est agréable à regarder.
Mais la différence d'imagerie se ressent. Déjà les titres des morceaux sont absolument plus drôles, donc plus de samples ou presque, plus aucune ambiance, l'esprit bon enfant (sodomisé à mort devant les caméras de gros mafieux bourrés de cigares, certes) a totalement foutu le camp au profit de... Ben de rien. Strictement rien. Peut-être de la merde. Voir même de la chiasse.
Ah, voilà ce qui conviendrait. Chiasse. C'est de la merde, et en plus c'est mou. Mais d'un mou ! Presque liquide. Affligeant.
La palme reviens quand même à "Six Hole Cut" qui démarre juste sur un des pires riffs que j'ai entendu de ma vie...

Mais sans rire, comment ils nous ont sorti ça ? Parce que là c'est juste l'apologie de la fainéantise. Les mecs ont strictement rien branlé c'est pas possible. Quelques fonds de tiroirs de vieux riffs de leur premier full-lenght, une demi-douzaine d'accords et un pattern de batterie unique et on fait un album ? Qu'ils se sortent les doigts fichtre bleu ! Faites le test, écoutez juste les premières secondes de chaque morceau à la suite, c'est le jeu des 7 différences à ce niveau de la compétition... Ils sont où les mecs qui ont pondu "Opus(sy)", hein ? Pas ici j'espère, parce que c'est quand même incroyable de tomber aussi bas alors qu'on volait déjà en rase-motte à la base...

Que dire de plus ? CBT a coupé son sperme à la pisse, et nous a balancé une bouse comme on en voit rarement. Jamais un album étiqueté « Grind » n'avait eu un pouvoir soporifique aussi intense. C'est juste absolument nullissime, mais au final même pas nanardesque, juste très mauvais. Pas le genre d'étron qu'on ressort pour montrer à ses potes comment c'est à pisser de rire, genre SPERMSWAMP ou ATTACK ATTACK!. Non, juste un ratage totale où le maître mot est « ennui ». Les rois du Porngrind, c'est plus ce que c'était...

ZZZzzzZZZ : écoutez le premier morceau, il est sympa. Ensuite, vous avez tout mon respect si vous tenez jusqu'à la fin...

0,5/5.