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2000 Opus(Sy) VI
2002 Sadoschismo
2004 Egoleech

COCK AND BALL TORTURE - Sadoschismo (2002)
Par DARK MORUE le 1er Juin 2011          Consultée 2652 fois

Les rois du Porngrind, volume 2.
Depuis le premier album, du chemin a été parcouru. Hausse de notoriété, série de splits, les affaires de nos joyeux obèses vont de bon train.
Et hop, leur second effort full-length débarque. "Sadoschismo". Eh ben. Avec un nom pareil, on est rassuré quant au style pratiqué. Pas de revirement deathcore à mèche à l'horizon, on reste dans le registre underground qui sera jamais invité au Grand Journal.
En revanche, pour ce qui est d'être surpris, c'est une autre paire de manches.
Je gâche pas le suspense, là on dirait que je suis en train de préparer le terrain pour vanter les mérites d'un bon album. Mais non. De toute façon vous avez déjà vu la note en haut à droite.
"Sadoschismo" est un album anecdotique. C'est-à-dire que s'il était pas sorti, ça serait pareil pour tout le monde y compris le groupe. Plus qu'à rentrer dans le lard et expliquer pourquoi...

CD dans la platine. Télécommande dans une main. Pizza à la raclette dans l'autre. On soulève avec peine notre gros doigt boudiné pour le rabattre violemment sur le bouton Play.
40 minutes plus tard, on se réveille en se rendant compte que ce putain d'album est enfin fini. Allez, on tente de faire le bilan. On s'est endormi où déjà ? Genre à la moitié, piste 7 ou 8...
Impressions à chaud ? Pareil qu'avant, en moins bien et surtout plus chiant.
Bon, c'est cool tout ça mais va falloir détailler. Et c'est ça qui est chiant quand on chronique ; on est obligé d'écouter plusieurs fois les albums les plus léthargiques en restant concentré dessus pour écrire une synthèse crédible.
Alors, c'est pas si catastrophique en fait, juste soporifique comme un slasher des années 2000.
Bon, je vais être généreux, je vais démarrer par les points positifs comme ça tout le monde va croire que l'album est cool.
Déjà, c'est globalement bien produit. Son bien dodu et dansant, mix compréhensible laissant la part belle aux forces du groupe, bref, les reproches se feront pas ici.
Et aussi, ça démarre bien. Non sérieusement, au début de l'album on y croit.
Pas que "Where Girls Learn To Piss On Command" soit incroyable non, mais c'est relativement bien torché. Après la charpente riffique est trop anecdotique pour faire passer le morceau pour un opener efficace comme "Anal Sex Terror". Et ça continue pas trop mal sur "Heterosexual Testostérone Compressor" qui fait hocher la tête plusieurs fois, comme le tout début de la piste suivante. Dommage que ça s'enlise vite.

Enlisement. Voilà. Le problème de "Sadoschismo", c'est qu'il s'enfonce. Ça se casse la gueule comme un château de cartes trop mûr à cause d'une répétition à outrance.
Donc ouais, ça reste COCK AND BALL TORTURE. C'est groovy, c'est grassouillet. Mais deux points noirs font totalement plonger l’appréciation de l'album. Déjà, la science du riff ultra-catchy s'est à moitié évaporée. En effet, pas mal de riffs sont juste anecdotiques voire simplement nuls à chier (le milieu de "Enema Bulldozer"). Ensuite, les tempos évoluent plus du tout. Ça va de pas très rapide à pas très lent. Plus de blasts ou presque, en fait seuls trois morceaux en contiennent vraiment ("Caudal Armada", "Multiple Sex Slaves" et "Whoredom Sonata") mais c'est con parce que vu qu'ils sont situés dans la seconde partie de l'album, on est déjà à moitié en train de pioncer. Et surtout, c'est linéaire à en vomir. Putain, on a l'impression qu'il n'y a qu'un unique pattern de batterie. Enfin non, deux. Un peu plus groovy, et un peu plus rapide. Les riffs sonnent tous pareil, les parties vocales sont dotées de 2 syllabes (UIK et GLABLAG) et les compos toutes fichues un peu de la même manière. Lassant...
Seule "Aphrodisianus" arrive à se détacher du lot en fait. Pendant une minute et demi, le tempo s'emballe légèrement et CBT retrouve son riffing groovy jouissif. On y croit aussi le temps d'un "Colon Latino" bien branlé et accrocheur. En fait, c'est objectivement pas ultra mauvais, mais quand on connaît l'album d'avant on ne peut qu'hurler devant une fainéantise pareille.
Petit mot sur les vocaux aussi, linéaires mais assez réussis dans leur genre bien que totalement ridicules. Le pitch est poussé à fond, on a vraiment l'impression d'entendre la gerbe ruisseler sur le micro, et les grognements aspirés porcins se font plus gutturaux. C'est bien foutu. Mais c'est nul. Voilà. Mais une fois de plus ces voix sont tellement inutiles qu'on oublie vite leur simple présence ; et le fait que ça sonne pas du tout comme du chant aide bien.

Dans le précédent album, j'ai fait l'apologie du fun dandinant du groupe. Facteur tout con qui réussissait à faire passer un album relativement moyen objectivement pour un bon défouloir brainless. Ben là, c'est assez surprenant, mais CBT cherche à se prendre pour autre chose.
Exit les orcs trisomiques qui s'éclatent la gueule à coup de planche (interprétation subjective du chroniqueur), maintenant la quatrième piste nous sert un (beaucoup trop) long sample de Japonais qui se fouettent, viol ou partouze SM, enfin j'en sais rien je comprends pas le japonais. Et pareil pour le sample en plein milieu de "Whoredom Sonata". Pseudo-glauque déviant.
Donc "Sadoschismo" se donne des airs de snuff-movie et tente d'instaurer une ambiance malsaine. Le problème c'est qu'en dehors desdits samples, ben l'atmosphère a rien à voir. On fait toujours dans le groovy joyeux qui roule de son cul gras et dégoulinant avec un sourire édenté jusqu'aux oreilles.
Ce qui rend pas mal de passages HS et la potentielle atmosphère instaurée totalement foirée. Et en plus, le côté bon enfant est totalement démoli. Ou comment détruire intégralement son album par quelques insertions mal choisies...

Pâle resucée de son aîné, "Sadoschismo" n'arrive pas à convaincre. Quand ce n'est pas l'album précédent en moins bien, c'est juste chiant. Riffs pas si terribles, groove moins contagieux, samples hors sujet, toujours trop long et donc dur à écouter intégralement. Le groupe est tombé de haut alors qu'il volait déjà bien bas. Quelques titres qui sauvent l'album du naufrage intégral, des réminiscences du passé, mais rien de suffisant pour rendre ce second opus véritablement digne d’intérêt. Mais là où "Sadoschismo" est juste un album en pilotage automatique foireux, son successeur sera, lui, un pur nanard...

Vite fait : perdez pas votre temps, écoutez le premier...

1,5/5.

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   DARK MORUE

 
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- Tobias Augustin (chant, guitare, basse)
- Timo Pahlke (chant, basse)
- Sascha Pahlke (batterie)


1. Where Girls Learn To Piss On Command
2. Heterosexual Testosterone Compressor
3. Enema Bulldozer
4. Instant Onanizer
5. Whoredom Sonata
6. Aphrodisianus
7. Colon Latino
8. Kamikaze Incest
9. Caudal Armada
10. Multiple Slave Sex
11. Klistier Power
12. Faggot Filter
13. Cellulite Convoy
14. G-spot Gigolo
15. Supreme Genital Goddess



             



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