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1349 - Demonoir (2010)
Par MEFISTO le 12 Mai 2010          Consultée 5550 fois

Se relever d'un album plutôt moyen n'est pas chose facile, surtout quand on jouit d'une renommée certaine. Dans la sphère Black Metal, 1349 fait partie de ces colonnes de grès qu'on peut respecter en tant que groupe sérieux, sans lui coller l'étiquette de vedette sur le crâne. Donc après un "Revelations Of The Black Flame" assassiné sur la place publique, les Norvégiens avaient de quoi se faire pardonner. Et ils n'ont pas attendu longtemps, car les cauchemars récurrents dans lesquels ils périssaient sous la guillotine étaient tout simplement ingérables. "Demonoir" survient un an plus tard et bon dieu de merde (désolé pour les croyants, je leur enverrai des excuses écrites avec du sang sur un linceul), ça décape !

Au menu : 6 titres et 7 instrumentales ambiophoniques/cauchemardesques/bizarres/inutiles. Les plus cyniques d'entre vous diront qu'en un an, c'est déjà pas mal qu'ils aient chié six titres d'une moyenne de 6 minutes. Mais ils rangeront leurs couteaux en les écoutant, car 1349 a forgé au moins cinq perles démoniaques sur cet opus, de quoi aisément guérir les blessures subies l'an dernier. On n'en demandera pas plus.

La dactylo infernale de Frost s'emballe, les tac-tac-tac légendaires résonnent des tambours battants de mon maître, le grand Lucifer, établissent le rythme dès l'énormissime "Atomic Chapel" (une des bonnes pièces entendues depuis des mois en Black). Ce Black pur jus, celui que nous aimons tant gruger de notre patience électrolysée avec les années, se pointe devant nous, fait la révérence et empoigne la mitraillette. Mais attention, 1349 ne bûche pas bêtement sur ses instruments pour effrayer celui et celle qu'il désire divertir et impressionner avec son magma, il a sorti de ses entrailles des riffs réellement démoniaques. Mais alors là, je parle de créatures qui hurlent, qui blasphèment, qui foutent les jetons illico presto comme sur les vieux MARDUK. Pas du petit trémolo à sa maman, du gros grattage maniaque à la production fadasse, mais parfaite pour ce que "Demonoir" se targue de représenter : le Mal.

L'horrible pochette (une autre pour 1349) vous mettra d'ailleurs la puce à l'oreille ; sang, baston, sang, Enfer, guerre, voilà tout. Mixture entre ce qui se fait de plus underground, de déjanté, avec du Black assez propret sans être facile. La rage se dégageant de "Pandemonium War Bells" fait trembler la Terre, les passages plus « aériens » - voire touchants ! - de "The Devil Of The Desert", la tornade qu'est "When I Was Flesh", les soli de débile du guest Ronnie leTekrö sur "Psalm 777", "Demonoir" renferme de belles lames. Seule la pièce-titre me laisse indifférent, probablement parce qu'elle tranche drastiquement avec les autres ou qu'elle piétine dès la deuxième minute en essayant d'être effrayante par la suite ? Tant pis. Cinq sur six, c'est pas mal !

Les fans du groupe sauteront à pieds joints sur cette offrande d'hémoglobine, tout comme les inconditionnels de Black rétro restants sur la surface de cette planète pourrie par le noyau. 1349 n'a pas sorti l'album le plus long ou le plus viandé, mais disons que son efficacité et sa concision génèrent chez moi un enthousiasme non dissimulé. Soufflé par cette chapelle atomique ais-je été. Les trop nombreux "Tunnels Of Set" peuvent sérieusement fatiguer à la longue, mais l'ange de la mort a tellement déployé ses ailes sur les six bombes de ce "Demonoir", qu'il couvre presque entièrement l'ennui d'un sombre voile.

Pour une dose, c'est une « sacrée » dose !

*Si vous êtes parmi les 666 chanceux à vous procurer le CD bonus de reprises, vous dégusterez en buffet froid "Rapture" de MORBID ANGEL, "Strike Of The Beast" d'EXODUS et "Nerves" de BAUHAUS.

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- Ravn (chant)
- Archaon (guitare)
- Seidemann (basse)
- Frost (batterie)


1. Tunnel Of Set Xi
2. Atomic Chapel
3. Tunnel Of Set Xii
4. When I Was Flesh
5. Tunnel Of Set Xiii
6. Psalm 777
7. Tunnel Of Set Xiv
8. Pandemonium War Bells
9. Tunnel Of Set Xv
10. The Devil Of The Desert
11. Tunnel Of Set Xvi
12. Demonoir
13. Tunnel Of Set Xvii



             



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