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Lita FORD - Stiletto (1990)
Par ALANKAZAME le 25 Mai 2010          Consultée 3876 fois

Quand sort "Stiletto", nous sommes en 1990 et LITA FORD doit faire face, comme de nombreux pontifes du hard rock, au périlleux passage des années 80 aux années 90. Et pour elle comme pour les autres, ça ne sera pas une mince affaire. Pourtant le contexte laissait penser que les choses étaient sur le point d’aller mieux. Le fameux (fumeux ?) "Trash" d’ALICE COOPER vient de sortir quelques mois auparavant, et les nombreux singles qui en sont issus cartonnent sur toutes les radios du globe. Cet album devenu culte plus par le biais de l’orgie généralisée qui orbitait autour de lui que grâce à son contenu intrinsèque a permis un petit regain d’intérêt pour le hard rock, et tout le monde voudra alors y aller de son petit grain FM avant que NIRVANA ne vienne balayer tout ça. LITA FORD en faisait partie.

Ceux qui avaient aimé la recherche artistique entreprise avec l'album "Lita" en seront ici pour leurs frais : la sulfureuse guitariste a décidé d’aller avec ce quatrième opus directement à l’essentiel. L’ouverture caricaturale et sans intérêt "Your Wake Up Call" (qui résume d'ailleurs assez bien l'état d'esprit qui régnait à l'époque dans le milieu d'un point de vue musical) cède ainsi bientôt la place à ce qui deviendra pour la postérité l’un des plus grands tubes de LITA FORD : "Hungry". C’est véritablement le seul coup de génie de l’album, et c’est d’autant plus remarquable que ce titre clairement au-dessus du lot est aussi le plus marqué par son contexte. On retrouve donc pèle-mêle le son FM, les sonorités électro, les paroles se situant en dessous du bas-ventre, les murs de saturation, le solo de guitare, les chœurs, les petits coups de trompette et de saxo… Une véritable débauche. Techniquement ça vaut rien, mais dans le cas précis on s’en fout, c’est génial, tout simplement, et c'est là tout l'intérêt du bon Hard FM.

Mais puisqu’après la pluie vient généralement le beau temps (normalement hein, mais si chez vous cette information ne se vérifie pas je veux bien déménager), vous devez bien vous douter que le reste du skeud n’est pas du même acabit. La recette "Trash" COOPERienne ne s’applique en effet pas à cet album de LITA FORD. Les douze titres de "Stiletto" se suivent, ne se ressemblent pas et échouent souvent à se distinguer les uns des autres d’un point de vue strictement qualitatif. L’ennuyeux "Dedication" avec ses gros murs de saturation et son refrain entendu et ré entendu des centaines de fois devient vite lassant. "The Ripper", "Bad Boy", "Aces and Eights" et "Big Gun" ne sont pas plus convaincants en empruntant la voie d’un glam-rock trop classique et trop convenu. Ces titres sont somme toute assez potables, et ne retiennent pas l’attention bien longtemps. On imagine aisément à quel point tout cela pouvait se noyer dans la masse lorsque l’album est sorti.

Je ne m’étendrai pas sur la reprise de la ballade "Only Women Bleed" d’ALICE COOPER, qui fait plus figure de copie-conforme que de reprise au sens propre du terme, pour m’intéresser aux titres qui sortent un peu du lot. Comme je l’ai déjà dit, seul "Hungry" est transcendant. Mais en l’espace de douze pistes on peut quand même trouver le moyen de passer quelques bons moments. Le titre éponyme, par exemple, fait habilement le pari du mélodique avec une guitare lancinante et omniprésente, et "Cherry Red" opère un virage heavy bienvenu mais hélas trop tardif, avec quand-même un refrain très classique qui a au moins le mérite d’être entrainant… Rien de plus à signaler en dehors de ça. Si vous recherchez de vraies perles ça n’est pas sur cet album-ci que vous allez en trouver. C’est peut-être d’ailleurs bien pour cela qu’il est moins bon que les autres.

"Stiletto" n’est pas un mauvais produit. C’est un album de bon facture, bien ancré dans son contexte, et donc trop basique, trop classique, pas assez original, qui dénote d’un manque de volonté flagrant de prise de risques. C’est dommage, parce que LITA FORD parvient quand-même à lui insuffler ce supplément d’âme et cette touche féminine qui fait qu’aucune piste ne sombre vraiment dans la médiocrité crasse. Mais ça ne suffit pas à relever le niveau général. "Stiletto" s’apparente plus à une compilation de singles qu’à un véritable album homogène. Mais comme il ne recèle aucun grand hit, à part "Hungry", au final on n’en retient pas grand-chose. Heureusement que le génialissime "Dangerous Curves" viendra injecter un peu de folie et de guitare heavy dans cette maladroite entreprise commerciale l’année suivante !

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   ALANKAZAME

 
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- Lita Ford (chant, guitare)
- David Ezrin (claviers)
- Don Nossov (basse)
- Myron Grombacher (batterie)


1. Your Wake Up Call
2. Hungry
3. Dedication
4. Stiletto
5. Lisa
6. The Ripper
7. Big Gun
8. Only Women Bleed
9. Bad Boy
10. Aces & Eights
11. Cherry Red
12. Outro



             



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