Recherche avancée       Liste groupes



      
BLACK SYMPHONIQUE  |  STUDIO

Commentaires (1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Style : Cradle Of Filth, The Bishop Of Hexen, Midnight Odyssey, Darkspace
- Membre : Nocternity, Ancient
 

 Site Officiel (461)
 Bandcamp (473)

LIMBONIC ART - Epitome Of Illusions (1998)
Par MEFISTO le 25 Décembre 2009          Consultée 3524 fois

"Epitome Of Illusions" est le troisième album d'un impressionnant quatuor sorti par le duo norvégien LIMBONIC ART de 1996 à 1999. Un break bien mérité après "Moon In The Scorpio" et "Abhorrence Dementia", qui consiste en des réenregistrements de pièces ayant paru sur leurs premières démos.

Donc nous sommes loin d'une compil', mais côté prod', nous sommes presqu'au milieu de la cible du compromis entre "Abhorrence Dementia" et "Ad Noctum", sorti en 1999 ; il a été difficile aux manettes (et aux instruments) de redonner entièrement vie à ces récentes vieilleries, de sorte que l'amateur ressentira un certain décalage inverse entre le deuxième et quatrième forfait du groupe, car ces deux petites bombes explosent beaucoup plus que l'estafette qui nous intéresse. Surtout "Ad Noctum", assez avant-gardiste pour son temps grâce à des lignes complexes et froides comme la mort qui s'insèrent dans un espace encombré de millions d'isotopes hallucinogènes.

Un Black Sympho bizarroïde donc, qui n'a visiblement pas la cote sur NiME à ce que je peux voir. Que de maigres commentaires, surtout sur le premier fait d'armes des Norvégiens, mais après, pas plus qu'il faut. Serait-ce un hasard ou cela expliquerait-il que LIMBONIC ART est en fait une entité tellement à part (surtout après "Scorpio") qu'elle n'arrive pas à rassembler les fans de Black autour de son aura ?

Pourtant, ce carré d'albums de départ de LIMBONIC ART a été marquant non seulement à cause du caractère particulier, je dirais même singulier de ce Black Sympho extra-terrestre et très-terrestre à la fois, mais parce qu'il débutait son parcours dans les limbes primitives et pourtant si ouvertes d'un style à tort conspué par des snobinards foulant cette planète déjà assez meurtrie. Oui, je défends le Black Sympho depuis toujours et je continuerai de le faire, tant et aussi longtemps que des groupes en pratiqueront (ils sont rares) et que des langues de serpent, du haut de leur tour, cracheront dessus pour des raisons aussi mystérieuses que bancales. Et là, je ne cause pas des goûts et des couleurs… je cause rationnel, pour une fois. Écrivez d'ailleurs la date à l'agenda, ça n'arrivera pas souvent.

Bon, si on arrête la machine anti syndicale, on se rendra compte en toute honnêteté que "Epitome Of Illusions" est loin d'être la meilleure livraison du groupe. Il en transpire de la nostalgie, certes, autant dans l'innocence des morceaux pas toujours très recherchés que dans l'exécution défensive. Même avec les moyens plus impressionnants dont disposait le combo pour cette nouvelle mouture, on ressent cette maladresse des débuts, ce souffle "raw" et expérimental qui caractérise les louveteaux. Il est aussi beaucoup moins long que les trois autres albums du carré d'as avec ses 44 minutes. C'est plus de 30 minutes de moins que les deux murailles infranchissables qu'il a de chaque côté !

Meilleurs moments ? Facile (mais pas réducteur), c'est du Black Sympho après tout, le clavier tranche toujours, avec l'aide des guitares mélodiques, et isole quelques points colorés à travers cette voûte étoilée. L'intro de la forestière "Symphony In Moonlight And Nightmares", la deuxième moitié de "Solace Of The Shadows" et son groove imparable, les passages baroques et planants de "The Black Hearts Nirvana" (est-ce un cor que j'entends ou simplement ce damné synthé-caméléon bluffant comme un homme d'État ?), le rideau de "Eve Of Midnight" (LIMBONIC ART est décidément excellent dans la gradation de ses morceaux, comme s'il prévoyait un « fade in » géant d'intensité malgré quelques breaks et changements de direction en milieu de parcours).

Il est à son meilleur quand il jamme de cette façon, comme sur "Eve Of Midnight" et qu'il nous entraîne dans sa spirale de sonorités bizarres et de cadences suffocantes à la batterie et à la gratte. Quand il nous saoule d'illusions et nous transperce d'inconnu, de grandeur et de petitesse à la fois, opposés se traduisant dans les atmosphères spatiales et psychotropes versus des instruments semblant parfois déglingués.

Quand "Epitome Of Illusions" est sorti, Daemon et Morfeus ont pris la peine d'expliquer que ce projet, pouvant passer comme un gros cliché du groupe à succès qui ressort ses vieux fantômes pour effrayer la populace, avait comme principal objectif de montrer aux fans d'où ils provenaient. En quoi consistaient leurs premiers jams dans un studio aussi pourri qu'une carcasse d'église brûlée. Eh bien, en écoutant "Epitome Of Illusions", vous aussi saurez. Subjugués vous ne serez pas du tout, mais amusés, davantage nourris, ça oui vous serez.

Alors comment qualifier cet album de reprises oscillant entre le Black de château vampirique et le Black cosmique ? Une curiosité, une autre orgie de synthé signée LIMBONIC ART, mais beaucoup moins couillue que le reste de sa disco. A bon entendeur…

A lire aussi en BLACK SYMPHONIQUE par MEFISTO :


SYN ZE SASE TRI
Intra Doua Lumi (2011)
C-l-a-s-s-i-e-u-x ces Roumains !




VESANIA
Firefrost Arcanum (2003)
Baptême épique d'un grand black symphoneux


Marquez et partagez




 
   MEFISTO

 
  N/A



- Daemon (chant, guitare, basse)
- Morfeus (guitare, synthé, programmation)


1. Symphony In Moonlight And Nightmares
2. Eve Of Midnight
3. Path Of Ice
4. Sources To Agonies
5. Solace Of The Shadows
6. The Black Heart's Nirvana
7. Arctic Odyssey
8. Phantasmagorial Dreams



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod