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THRASH METAL  |  STUDIO

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VOIVOD - Negatron (1995)
Par DAVID le 1er Décembre 2002          Consultée 6859 fois

Difficile de succéder à un chef-d'œuvre comme "The Outer Limits" ; le départ de Snake pour divergences musicales remet en cause la période plus mélodique de VOIVOD sur les albums "Angel Rat" et "The Outer Limits", voire "Nothingface". En effet, Snake souhaitait continuer dans la lignée de "The Outer Limits" tandis que les autres membres du groupe voulaient revenir à un style direct et brutal, plus proche des débuts.

L'arrivée du bassiste-chanteur Eric Forrest (ex LIQUID) apporte un surplus d'énergie, et même si son chant n'est pas très finaud (c'est rien de le dire !), il n'a aucun mal à se fondre dans le moule VOIVOD. Malheureusement, on ne retrouve pas sur "Negatron" le même niveau de créativité présent sur des disques comme "Dimension Hatröss" et "Nothingface". VOIVOD se contente bien souvent d'être simplement bourrin pour être bourrin, "Negatron" est bien l'album le plus brutal depuis "Rrroooaaarrr!!!" Et, une fois n'est pas coutume, ce n'est pas dans le bourrinage pur et dur que les qualités de VOIVOD ressortent le mieux. Mais attention, "Negatron" n'est pas mauvais pour autant, bien au contraire.

Dès le titre d'ouverture, "Insect", le ton est donné : les tempos sont lourds, les riffs heavy, nucléaires, massifs... pour ne pas dire excessifs. Rien d'exceptionnel à signaler, on n'en retiendra pas grand chose hormis l'accélération du morceau pendant le pont où là effectivement, on retrouve le VOIVOD Cyber Thrash qu'on aime tant. Ce type de mid-tempo ne présente pas un grand intérêt, même chose pour "Negatron" qui tombe à plat, d'une lourdeur peu commune et ne dégageant aucune ambiance particulière. Ce sont surtout les titres les plus speed qui parviendront à convaincre, les choses sérieuses commencent avec "Project X", la double-pédale est de retour, ça commençait à faire un bail ! Un morceau bien Thrash avec une rythmique rouleau-compresseur comme VOIVOD n'en avait plus délivré depuis "Killing Technology"... le virage « Rock » opéré depuis "Angel Rat" n'est plus d'actualité. Ceci dit, la structure de chaque morceau reste simple et classique, couplet-refrain. Rien à voir avec les structures décousues qui ont fait la légende de VOIVOD, structures présentes sur "Dimension Hatröss" et "Killing Technology" avec lesquelles il fallait vraiment s'accrocher pour réussir à distinguer chaque morceau.

D'autres titres « thrashy » font leur effet comme "Nanoman" et son « joli » refrain mélodique (un des rares passages mélodieux du disque, faut en profiter !!!) et toujours ces riffs plombés, pas le temps de souffler, ou "Reality?", bien balancé également même si son accélération au milieu peut paraître un peu bancale. Oui, les accélérations interviennent toujours au même moment, VOIVOD n'avait jamais été aussi prévisible dans la construction de ses compos. Encore une fois, c'est là où on voit à quel point le départ du bassiste Blacky (Jean-Yves Thériault) après "Nothingface" a considérablement simplifié la musique du groupe, cela se vérifie une fois de plus ici.

Et Eric Forrest, toujours... non, y a pas à dire, si Snake était pénible par moments, lui avait le mérite de pouvoir moduler un tant soit peu son chant. VOIVOD bourrine et dégomme tout ce qui bouge, parfois ça fonctionne (un "Meteor" aux riffs nucléaires du plus bel effet, efficacité garantie), parfois moins ("Planet Hell" ; Eric Forrest s'étripe les cordes vocales dessus). Le fan restera malgré tout sur sa faim. Il y a bien quelques riffs par-ci par-là qui retiennent l'attention sur "Cosmic Conspiracy" (oui, un coup d'état contre Cosmic se prépare mais faut pas le dire !) et "Drift" (belle intro sombre) mais l'ensemble reste plat, ça ne parvient jamais à vraiment décoller. Et la tentative indus (avec boîte à rythme) sur le dernier titre, "D.N.A.(Don't No Anything)" est plutôt raté et sans intérêt. Quelque part, cet essai « Indus » annonce l'album de remix "Kronik", qui comprendra des titres de "Negatron" et "Phobos".

En fait, le problème est simple : VOIVOD a déjà un passé chargé derrière lui donc forcément, "Negatron" souffre de cette comparaison. Mais après tout, VOIVOD ne faisait que s'adapter à l'ère Groove Metal du moment, aux côtés de MACHINE HEAD, FEAR FACTORY, PANTERA, SEPULTURA, le groupe voulait aussi récolter sa part du gâteau et rappeler aux p'tits jeunes qu'en 1984, oui quand même, faudrait pas l'oublier, VOIVOD bourrinait déjà. La belle affaire.

Sauf que voilà, VOIVOD a déjà raté la case grunge avec "Angel Rat", et ce n'est pas avec "Negatron" qu'il rattrapera le wagon Thrash relancé à toute vitesse, la faute à un album pas suffisamment solide, ni moderne (le son est encore ancré dans le Thrash 80s) pour pouvoir supporter le poids de la concurrence.

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   DAVID

 
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- Michel Langevin (batterie, percussions)
- Denis D'amour (guitare)
- Eric Forest (chant, basse)


1. Insect
2. Project X
3. Nanoman
4. Reality?
5. Negatron
6. Planet Hell
7. Meteor
8. Cosmic Conspiracy
9. Bio-tv
10. Drift
11. D.n.a (don't Do Anything)



             



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