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KILLING JOKE - Hosannas From The Basements Of Hell (2006)
Par POSSOPO le 25 Août 2009          Consultée 6189 fois

Bon metalleux que nous sommes, nous avons aimé "Killing Joke 2003" comme nous avions aimé les idées pop de "Democracy" ou les touches industrieuses de "Pandemonium". Seulement, ces trois disques que le temps n'a pourtant marqué d'aucune ride disgracieuse ne portent, selon les fans de la première heure, pas les stigmates du véritable KILLING JOKE, le KILLING JOKE post-punk qui se sera essayé à pas mal de facéties sombres avant de se décider à faire grimper le volume et la distorsion des guitares, à adopter quelques gimmicks qui le rapprocheront de l'univers du Metal jusqu'à y mettre au moins un pied et demi dedans.
Le KILLING JOKE premier était Post tout ce que l'on veut, Punk à fond les ballons, expérimental à ras-bord, azimuté aux entournures. Mais c'était il y a tellement longtemps qu'on ferait presque mine de ne pas s'en souvenir et de se contenter de ce faux Metal industrialisant servi par la troupe depuis plus de quinze ans.

"Hosannah From The Basement Of Hell" va se faire fort de nous ramener à un passé lointain, celui qu'écoutait METALLICA par exemple (simple accroche destinée aux derniers metalleux ayant loupé les 258 wagons du train Jaz Coleman and friends).
Enregistré dans un endroit paumé, peut-être désaffecté de Prague, le disque sent la rouille. Considérez donc la ville comme celle de derrière le rideau de fer, la capitale du pays de la normalisation post-68, surtout pas le troisième ou quatrième siège du tourisme européen, la reine des files d'attente pour visites de cimetières juifs, pire encore, la deuxième cible historique du porno européen tourné pour pas cher.

Le disque sent la rouille, possible. Tout le monde signifie par là que Jaz Coleman a sonné le grand retour du massif, du compact, du pur et dur mais surtout très pur, une énorme fouille au fin fond du tréfonds des origines de tout en bas au sous-sol.

Tout ça, c'est de la pub. Un brin mensongère, pas totalement.
Car ne nous trompons pas, le KILLING JOKE modèle 2006 comporte encore suffisamment de caractéristiques très communes à son année de naissance pour qu'on évite de se pencher sur la galette en croyant y revoir un premier album auquel il ne ressemble en rien, pas plus qu'il ne ressemble à ses premiers successeurs expérimentaux, new wave ou apocalyptiques. En 2006, KILLING JOKE est toujours installé dans un fauteuil confortable et si profond que personne ne saurait l'en extraire. Alors, ne lui en voulons pas, si on n'entend sur ce 12e album que très peu de la jeunesse perdue de l'entité la plus culte vivant à la frontière entre Metal, Indus, Rock, Pop et Punk, on se régale cependant jusqu'à s'en crever la panse. Comme d'habitude, dirons nous. Et de surprise il n'y a pas et il n'y aura plus chez des musiciens qui ont aujourd'hui l'âge de devenir grands-pères.

"Hosannas From The Basement Of Hell" est finalement un melting pot à la sauce 2000 de tout ce qui a fait le nom KILLING JOKE, de 1980 à tout récemment. Une savante et sincère (adjectif qui colle aux basques de l'artiste depuis toujours) réussite. Une réussite de plus qui complètera la collection de laquelle il serait facile d'extirper chacune des pépites pour les décortiquer.
"This Tribal Antidote" le teaser. Un morceau proche des dernières années qui réunit tous les éléments qui font de la bête cette icône vénérée de tous.
"Hosannas From The Basement Of Hell", la plongée. Au plus profond de la cave, un club lugubre et mystique, "Night Time" nous voilà.
"Invocation", l'arabisant. Petit prince du dance floor cadavérique aux rouages subtilement grippés qui se permet dans un même élan une montée de cordes synthétiques faciles et efficaces et la prise de degrés de la marmite grâce à des percussions toutes tribales.
"Implosion", l'épileptique. Lourd et basique, KILLING JOKE boosté aux amphétamines.
"Majestic", le mécanique. Indus dans ses premières secondes, grinçant par endroits, la rencontre avec un enfant chétif mais totalement légitime de GODFLESH. En fait, un retour à la toute première période, celle de "The Wait".
"Walking With Gods", l'électronique. Les robots se trémoussent et lancent des clins d'oeil à la vague belge de l'EBM.
[…]

On pourrait continuer comme ça longtemps, la messe est dite. "Hosannas From The Basement OF Hell" joue la variété sur fond d'excellence. Un grand cru, un des meilleurs de la blague qui tue. Point.

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- Jaz Coleman (chant, claviers)
- Kevin "geordie" Walker (guitare)
- Paul Raven (basse)
- Ben Calvert (batterie)


1. Tribal Antidote
2. Hosannas From The Basements Of Hell
3. Invocation
4. Implosion
5. Majestic
6. Walking With Gods
7. Lightbringer
8. Gratitude



             



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