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DOOM METAL  |  STUDIO

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CANDLEMASS - Death Magic Doom (2009)
Par POWERSYLV le 2 Avril 2009          Consultée 8912 fois

N’en déplaise aux puristes, il aura fallu un album, un seul (King Of The Grey Islands, en 2007) et plusieurs concerts pour que le chanteur Robert Lowe s’impose comme un frontman redoutable capable de maintenir véritablement CANDLEMASS sur les rails en cette fin de décennie. Sans vouloir marcher sur les traces de son emblématique prédécesseur l’instable mais inimitable Messiah Marcolin, l’américain (officiant également au sein de SOLITUDE AETERNUS) n’a franchement pas à rougir de son premier bilan tant sur album que sur scène. Son timbre ample, medium, lyrique et maîtrisé, moins maniéré que celui de Frère Tuck a rassuré les fans du doom épique des suèdois. Un premier essai concluant qu’il fallait concrétiser pour cette nouvelle saison 2008/2009, après un EP (Lucifer Rising) servi en guise d’apéritif fin 2008.

Death Magic Doom, voila encore un nom peu engageant pour un titre d’album. Un titre en 3 mots (ça ne vous rappelle pas un certain Epicus Doomicus Metallicus ?), une pochette sobre et solennelle avec une espèce de Nazgul ailé brandissant une épée … gageons sans encore avoir posé la galette là où elle doit finir (dans le lecteur CD pardi) qu’on sera en terrain connu et que le quintet de Leif Edling n’a pas encore viré de bord pour nous emmener au pays des Bisounours ou autres créatures stupides qui n’ont rien à dire. D’ailleurs, ceci n’est qu’un décor, un avant-goût avant de faire le grand saut : je vous laisse vous accrocher à votre élastique du haut de votre cathédrale et regarder votre destin tout en bas. Chiche, on y va ? On se sort donc les doigts du cul et on appuie sans attendre sur la touche PLAY.

Car le premier titre a de quoi dérouter. Mais dans le bon sens. Rarement CANDLEMASS n’a été aussi rapide et aussi cinglant. Avec son riff qui vous reste dans le buffet, « If I Ever Die » a tout de l’excellence en terme d’entrée en matière tonitruante (ça me rappelle un peu la démarche de l’album Candlemass de 2005 – le dernier avec Marcolin – et le très heavy « Black Dwarf »). Nul doute que les slams seront nombreux en live sur ce titre redoutable. Afin de bien accentuer le contraste et de s’enfoncer pour le reste du skeud dans le bon gros doom qu’il affectionne, on se retrouve en deuxième position avec un « Hammer Of Doom » dantesque qui a sa place dans la catégorie mastodonte. Une intro cadencée avec un « bam ! » toutes les 2 secondes, une cloche qui sonne là bas au loin puis plus loin un break avec un passage plus rapide … ce « Marteau de Doom » (qui fut un temps le titre de travail de la galette) est 40 ans après le digne descendant d’un … « Black Sabbath » (le titre … vous savez, celui qui commence par « What is thiiiiiiis that came before me … » etc etc …).

Mais voici que, sans prévenir et sur une intro sinistre où la voix de Lowe fait mouche, « La Baronne Sanglante » s’avance. Vision de cauchemar pour ce moment stressant, glaçant mais au refrain plus épique. On se laisserait enterrer vivant de plaisir au son de « The Bleeding Baroness » tant les soubresauts de ce morceau nous prennent aux tripes. Les breaks sont véritablement bien gérés et c’est une constante sur le disque. La litanie « Demon Of The Weep » continue dans cette direction avec une partie bien inquiétante où cohabitent guitare acoustique et voix plaintive, avant que le cauchemar ne prenne plus de consistance via un gros son aussi grassouillet que Frère Tuck sous sa robe de bure. Voix héroique, plaintive ou effrayante, guitares et gros son sont de toute manière la raison d’être de CANDLEMASS et il le prouve encore cette fois. « House Of 1000 Voices » repart dans la noirceur … c’est là qu’on se dit dans les premières écoutes que ça commence un peu à se répéter (le petit reproche que je ferai au disque) jusqu’à ce qu’un passage méga-épique dresse l’oreille (j’adore cet endroit … rendez-vous à 3’13 … je sais pas ce que vous en pensez mais ce genre d’ambiance me dresse les poils sur les bras et ailleurs :)). Juste après, il y a une progression qui est pas mal non plus, mais je préfère vous laisser écouter que d’en parler comme ça sur une malheureuse page web. Et puis ces guitares fondues dans le moule qu’avait forgé le père Iommi y a 40 ans, c’est excellent quoi ;).

Bon, je vous épargne la partie descriptive pour le reste : si vous aimez le gros doom, vous aimerez de toute façon donc vous pouvez vous jeter sur l’objet en question les yeux fermés (par contre, ouvrez bien les oreilles hein). Y a juste le refrain infâme de « Dead Angel » que j’aime pas et qui me casse un peu les burnes (ce genre de connerie n'a rien à faire sur ce disque). Mais bon, c’est vraiment pour râler.

Car CANDLEMASS nous fournit encore sa dose de cauchemars avec ce 10ème disque studio. Leif Edling aurait déclaré qu’il s’agissait du meilleur album depuis Nightfall … rien que ça. Sans aller jusque là, ce Death Magic Doom remplit aisément le contrat que les suédois ont passé avec la frange la plus dépressive de cette grande famille du heavy metal il y a plus de 20 ans : des morceaux de qualité (qui ont quand même au bout d’un moment tendance à nager dans les mêmes eaux insalubres), un son bien puissant, un vocaliste au timbre épique (il vous fait pas un peu penser à Jo Amore (NIGHTMARE) le Rob ?), des riffs, des soli et des mélodies sorties de l’enfer et plein de ténèbres autour. Un bon album de CANDLEMASS qui permet au combo de rester dans le haut du panier du genre dont il reste l’un des plus nobles représentants. Dire que sans les crêpages de chignons et les séparations récentes ou celles des années 90 ce combo de qualité aurait été encore plus qu’une référence … putain, quand on y pense, ça laisse rêveur.

L’album est écoutable sur le MySpace du groupe :
http://www.myspace.com/candlemass

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- Robert Lowe (chant)
- Mats Björkman (guitare)
- Lars Johansson (guitare)
- Leif Edling (basse)
- Jan Lindh (batterie)


1. If I Ever Die
2. Hammer Of Doom
3. The Bleeding Baroness
4. Demon Of The Deep
5. House Of 1000 Voices
6. Dead Angel
7. Clouds Of Dementia
8. My Funeral Dreams



             



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