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DOOM METAL  |  STUDIO

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CANDLEMASS - Sweet Evil Sun (2022)
Par DARK SCHNEIDER le 4 Mai 2023          Consultée 1442 fois

S'il y'a bien un style de Metal dans lequel il est difficile de perdurer, de se renouveler, de continuer même lorsqu'on ne cherche pas l'évolution permanente, c'est bien le Doom. Alors constater qu'un des pionniers du genre soit encore là, celui qui a vu passer pas moins de six vocalistes dans ses rangs et qui a donné son nom au genre, c'est déjà reconnaître qu'il s'agit d'une véritable victoire pour les Suédois. Depuis le retour de Johan Längquist, il est indéniable que CANDLEMASS vit une seconde jeunesse. Si "The Door To Doom" n'était peut-être pas tout à fait au niveau de ce que l'on pouvait espérer (rappelons qu'il avait déjà été composé avant le retour du vocaliste du premier album) le groupe a cependant confirmé sur scène un excellent niveau, donnant envie que la formation continue sous cette forme.

CANDLEMASS ne lâche donc rien et ne se contente donc pas d'être son propre tribute band : "Sweet Evil Sun" s'inscrit comme un album réussi dans son optique de perpétuer sa tradition musicale. Johan Längquist a pu cette fois pleinement s'investir sur un opus écrit et pensé pour lui, à la prod' plus mordante et homogène que "The Door To Doom". Ce qui rend à mon sens son écoute bien plus fluide et naturelle. Parfaitement à l'aise, le vocaliste déploie un chant souvent un brin théâtral (à l'image de son très bon jeu de scène), toujours très expressif et impliqué. Il confirme que son retour est une totale réussite, lui qui a permis de relancer un groupe qui était alors au bord du split avec un Leif Edling en burn-out, et toujours en convalescence d'ailleurs. Un véritable sauveur !

Le passéisme du groupe est pleinement assumé et tant mieux, c'est ce qu'on veut. Ainsi, pas d'orgue envahissant ici comme à la période de Robert Lowe, ce qui est rassurant tant cet élément n'était pas franchement une réussite, il soulignait systématiquement un aspect kitsch et on pouvait encore l'entendre un peu trop sur "The Door To Doom". Le propos se veut donc plus resserré et proche de ses bases purement Heavy, sans trop de fioritures. Ainsi ce n'est peut-être pas un hasard si son très bon morceau titre semble fortement réminiscent de l'immense classique de PENTAGRAM, "Forever My Queen" (on remonte à 1972 là), grosse influence d'Edling. Un titre entraînant au rythme enlevé, un véritable régal. Et c'est ça la grande force de ce "Sweet Evil Sun" : il contient des morceaux plutôt faciles d'accès, avec une force d'accroche immédiate. Certes, ce n'est pas une nouveauté chez CANDLEMASS mais disons qu'ici la sauce prend particulièrement bien.

La grande difficulté pour ces vieux groupes c'est de parvenir à créer de nouveaux classiques, et à mon sens CANDLEMASS arrive ici à nous fournir trois bangers imparables : le morceau titre donc, l'excellent "Scandinavian Gods" dont les textes ne sont pas une ode aux dieux vikings, et le plus nuancé "When Death Sighs" qui bénéficie de l'apport discret et subtil de la talentueuse Jennie-Ann Smith d'AVATARIUM.

Alors certes, les amateurs de complaintes épiques et morbides resteront peut-être un peu sur leur faim. Bien entendu, le groupe conserve toujours ce son lourd et ses riffs qui portent le sceau de Tony Iommi, mais les morceaux qui tendent vers des introspections plus sombres ne sont pas les plus marquants loin s'en faut. Quelque part, le groupe se veut clairement dans une lancée "positive", symbolisée par ce soleil dont il est souvent question ici. CANDLEMASS n'a jamais été le groupe le plus sombre qui soit, mais ici il est vraiment particulièrement lumineux, non dénué d'humour d'ailleurs, et ça peut surprendre !

Il faut dire que Johan Längquist est plutôt un joyeux luron, si son chant se veut assez théâtral, il n'est cependant pas opératique comme pouvait l'être un Messiah ou un Vikström, et plus rugueux qu'à ses propres débuts. À ce titre, cet album totalement pensé pour lui risque peut-être de ne pas satisfaire tous les fans, qui regretteront sans doute le côté plus occulte des périodes Messiah ou Lowe. En même temps, c'est le risque quand on a eu une carrière longue et changeante en fonction des vocalistes : on crée plusieurs clans chez les fans et arrivé en bout de course il est difficile de réunir toutes les chapelles que l'on a soi-même créé. Pour ma part, je fais partie du camp des satisfaits, adhérant totalement au chant de Längquist que je trouve plus libéré ici que sur "The Door To Doom", appréciant l'approche plus belliqueuse de titres comme "Angel Battle" ou "Black Butterfly" et la vibe parfois proche du Hard Rock qui émane de son chant.

Je me contenterai cependant seulement d'un gros 3/5 (le 4 n'est vraiment pas loin), conscient que le disque ne plaira peut-être pas à tout le monde, et puis bon certains tics de composition de Leif Edling (qui arrive encore à nous refourguer des riffs directement inspirés de "Electric Funeral", ça doit être nerveux chez lui tant c'est systématique) peuvent agacer un petit peu.

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   DARK SCHNEIDER

 
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- Johan Längquist (chant)
- Leif Edling (basse)
- Mappe Björkman (guitare)
- Lars Johansson (guitare)
- Jan Lindh (batterie)


1. Wizard Of The Vortex
2. Sweet Evil Sun
3. Angel Battle
4. Black Butterfly
5. When Death Sighs
6. Scandinavian Gods
7. Devil Voodoo
8. Crucified
9. Goddess
10. A Cup Of Coffin



             



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