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WIZARD - Goochan (2007)
Par ODIN le 14 Janvier 2009          Consultée 3520 fois

Vu la discographie de WIZARD, je vous avoue franchement que j’avais un a priori aussi gros que la poitrine de Tera PATRICK au moment d’aborder ce Goochan. Ça allait être à chier, ou au mieux péniblement moyen. J’en étais persuadé. Qu’attendre d’autre d’un groupe comme WIZARD, après tout ?
Et bien, je me plantais. Et je peux vous dire que dans ces moments-là, j’aime avoir tort. Goochan, c’est le réveil de l’élève faiblard et un peu con qui, au prix d’un effort qu’on imagine surhumain, parvient à rendre une bonne copie.

Pour la première fois, WIZARD surprend. Jusqu’ici, le groupe s’obstinait à nous servir la même soupe avec plus (rarement) ou moins (souvent) de bonheur, et on connaissait l’album par cœur avant même de l’enfiler dans le mange-disque. Comme s’il était écrit que WIZARD resterait à jamais un de ces groupes de Heavy anonymes, qui fait de la merde et dont tout le monde se fout.
En ce sens, Goochan est une réaction. Celle de prolos du Heavy qui refusent d’accepter leur destin de sous-MANOWAR ineptes. Bien sûr, pas de miracle en vue (n’espérez pas d’album du calibre de Sign of the Hammer ou Painkiller, un peu de réalisme), mais on sent que les gars de WIZARD se sont sortis les doigts du cul pour prouver à un monde incrédule qu’ils avaient eux aussi des choses à dire, même si ça doit se limiter à 2 phrases.

A priori, rien de bouleversant, les titres des chansons sont toujours aussi kitsch, on démarre sur une narration à la RHAPSODY avant d’embrayer sur un titre speed tout ce qu’il y a de plus classique. Alors quoi ?
Déjà, le son. Enorme. Jamais WIZARD n’avait bénéficié d’une production aussi claire et puissante. Vous allez me dire que ce qui compte, c’est les chansons avant tout (et vous avez raison, mes poulets), mais c’est encourageant de savoir que le disque s’annonce écoutable dans l’absolu.
Deuxièmement, le chant. Ce bon Sven D’ANNA était jusqu’ici un des points faibles du groupe. Accent à couper au couteau, modulations pas maîtrisées, fausses notes par brouette... Terminé, toussa. Il a enfin appris à se servir correctement de son organe (1), a vraisemblablement travaillé sa prononciation et tenez-vous bien... parvient à transmettre quelque chose. Et oui.
Prenez par exemple "Return of the Thunder Warriors", titre quasi-thrash qui clôt le disque. Je ne vous cache pas que D’ANNA y fait preuve d’une sacrée conviction, à tel point que j’ai le refrain gravé dans la tronche depuis. C’est un signe qui ne trompe pas.

La caractéristique principale de Goochan reste la volonté affichée de WIZARD de véritablement s’éloigner de MANOWAR et surtout de varier sa musique. De leur part, c’est pour le moins surprenant, eux qui avaient fait de la linéarité une véritable marque de fabrique.
En effet, comment comparer des titres comme "Pale Rider" (qui s’ouvre sur un riff moderne et syncopé et propose un joli break mélancolique), "Lonely in Desert Land" (qui nous offre un enchaînement riff Thrash/couplet groovy basse-batterie absolument irrésistible) ou encore "Children of the Night" (qui voit le groupe baisouiller avec le Hard Rock) ?
Jamais WIZARD n’avait autant varié son discours. Et ça paye, parce que les gus se révèlent sacrément compétents dans ce genre de digressions. Le changement de gratteux y est-il pour quelque chose ? Si oui, qu’ils gardent le nouveau à n’importe quel prix.

Alors, bien sûr, ils n’ont pas oublié leur amour pour le True Metal of Steel. C’est dans ces moments-là que le soufflé retombe un poil car, même si les titres en question sont régulièrement rehaussés par de bons refrains ("Call of the Dragon", "Dragon’s Death"), ils ne se démarquent pas suffisamment de la centaine de titres Heavy bas du front que WIZARD a déjà pondu. C’est du même niveau que les bons titres d’Odin, sans plus, et ça reste très conventionnel. M’enfin, l’ensemble s’écoute sans avoir envie de se crever les tympans et ça, c’était quasi-inespéré.

Ils auront mis le temps, mais ça y est : WIZARD a enfin réussi à signer un album correct. J’en suis tout bouleversé, ça me ferait presque croire en Dieu. Et en plus, il y a une nana à moitié à poil sur la pochette (2)... sois mienne, ici et maintenant, raaahh oui comme ça continue raaaah lovely...
Pardon, je m'emballe. C'est l'émotion.

Reste à voir maintenant si Goochan n’est qu’un heureux accident ou bien le point de départ d’une suite d’albums dignes de ce nom.
Et on sera vite fixés, le groupe est en studio en ce moment même, et la sortie est prévue en Mars. Je sais pas pour vous, mais moi, je vais surveiller ça de près.

Bilan : 3/5 (à l'échelle WIZARDienne, évidemment)


(1) Ah je vous en prie, hein, restez corrects, bande de dégueulasses.
(2) Juste pour signaler que cette catin gironde est la fameuse Goochan qui donne son titre au disque, une sorcière chargée de repousser une invasion extraterrestre. Oui, c'est un album-concept, et oui, c'est un sujet de merde.

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   ODIN

 
  N/A



- Sven D’anna (chant)
- Dano Boland (guitare)
- Volker Leson (basse)
- Soren Von Heek (batterie)


1. Witch Of The Enchanted Forest
2. Pale Rider
3. Call Of The Dragon
4. Children Of The Night
5. Black Worms
6. Lonely In Desert Land
7. Dragon's Death
8. The Sword Of Vengeance
9. Two Faces Of Balthazar
10. Return Of The Thunder Warriors



             



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