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BLACK METAL  |  STUDIO

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BATHORY - Destroyer Of Worlds (2001)
Par CANARD WC le 25 Août 2008          Consultée 5968 fois

Dans le cadre de notre campagne de recrutement, voici la chronique (retouchée) de l'un des candidats, DANTES, que nous n’avons pas pu retenir. En guise de remerciement pour sa participation, nous publions son papier sur cet album de BATHORY.


Après avoir successivement inventé le Black Metal puis le Viking Metal (fournissant certains des plus beaux albums de ces deux genres), BATHORY tourna brusquement casaque durant les années 90 en éditant les maudites compilations « Jubileum » et en prenant une nouvelle direction musicale (somme toute passéiste). S’en suivirent alors trois LP thrash, les forts décriés Requiem, Octagon et celui qui nous intéresse ici : Destroyer of Worlds.

Chroniquer cet opus, comme chacun de ces albums thrash, relève d’une véritable prouesse journalistique : il faut en effet réussir à faire abstraction des œuvres antérieures et postérieures de l’ami Quorthon et ne traiter uniquement que de la musique présente sur la galette. Rangeons donc les armes qui nous accompagnaient avec «A fine day to die», séchons les larmes qui ont perlé de nos yeux lors de l’écoute de « Hammerheart » et penchons-nous sur ce, hum… destructeur de mondes…

L’album, composé de 13 titres, s’ouvre sur « Lake of Fire » qui, à l’écoute des premières notes de guitare sèche, nous fait penser a priori à un revival Viking ; mais le morceau s’avère extrêmement lourd et pesant au final. Ni black, ni viking ni vraiment thrash, on a affaire à une sorte de composition sombre et vaseuse, qui réussit à créer une atmosphère presque doom sans pour autant décoller vraiment. Le morceau suivant, « Destroyer of Worlds », est assez comparable, tout comme le suivant « Ode » (le meilleur des trois), mariant à merveille le chant clair de Quorthon et les riffs de guitare sèche et électrique.

Mis en appétit par cette dernière compo, on attend avec impatience « Bleeding » qui arrive juste après et là……c’est le drame ! (Désolé, mais c’est quand même le mot juste) « Bleeding » n’est qu’un morceau thrash sans imagination, ni innovation où le Suédois se contente de gueuler «blood, blood, blood» avec une voix de camionneur bourré. Décontenancés que nous sommes, il ne nous reste plus qu’à attendre passivement la suite……qui s’avère malheureusement aussi anecdotique que le morceau incriminé. Globalement, BATHORY se contente de servir de longues minutes dénuées de tout riff intéressant où Quorthon semble se plaire à la (pathétique) imitation d’un Dave MUSTAINE dans ses plus mauvais jours……tout juste « Sudden Death » et « White Bones » sont-ils des titres entraînants (et encore, le second traîne vraiment trop en longueur !).

Alors est-ce vraiment tout ?
N’y a-t-il rien d’autre à sauver de cet opus que ses trois premières chansons ?
Destroyer of Worlds n’a-t-il finalement aucun intérêt ?

De fait, si l’on arrêtait là l’écoute du disque on pourrait se laisser gagner par ces mauvaises pensées, mais le tout dernier titre, « Day of Wrath » (le jour du courroux) présente, lui, un intérêt (certes dissimulé) qui n’en est pas moins essentiel, puisqu’il s’agit de la compréhension même de l’œuvre de BATHORY. Musicalement, ce morceau se rapproche des trois premiers, une sorte d’ode déclamatoire et ténébreuse portée par une batterie mid-tempo et des chœurs majestueux. Quorthon nous annonce ni plus ni moins que son retour, celui qu’il effectuera en 2002 avec Nordland ! Pour nous le faire comprendre, le Suédois s’est amusé à placer des citations assez claires évoquant ses précédents albums Black : « so flock the banner of the return now fight and die » tout comme « the angel heart lies cold under the sign ». Les albums Vikings et Thrash sont également évoqués avec « and crimson still the frozen blood on ice » ou bien « drawn the walls in blood of goats the octagon, the vagrant souls will chant the requiem until the twilight is long gone ».

Le message est clair : Quorthon savait avec ce Destroyer of Worlds que sa formule Thrash allait dans le mur et qu’il lui faudrait retourner aux sources de son art pour éviter un désastre final. La fin de Bathory sera donc placée sous le signe des vikings, comme Quorthon nous l’avoue lui-même : «Wagnerian end, the grand final is here». On attend donc la suite.

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   CANARD WC

 
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- Quorthon (guitare, chant)
- Kothaar (basse)
- Vvornth (percussion, drums)


1. Lake Of Fire
2. Destroyer Of Worlds
3. Ode
4. Bleeding
5. Pestilence
6. 109
7. Death From Above
8. Krom
9. Liberty & Justice
10. Kill Kill Kill
11. Sudden Death
12. White Bones
13. Day Of Wrath



             



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